𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐗𝐕𝐈

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𝚁𝙾𝚂𝙴

—    Rose ! s'écrit Yana, qui saute dans mes bras.

Les commissures de mes lèvres s'étirent face à la boule d'énergie que nous devons garder aujourd'hui. J'embrasse le sommet de son crâne tout en resserrant mon étreinte autour de son corps. Chavy, elle, reste sur le pas de la porte, déjà prête à nous quitter. Mon regard lorgne son fin pull noir qui ne tient qu'à un bouton, laissant une partie de son ventre à découvert. Elle porte, d'ailleurs, la même jupe en cuir qu'elle m'a offerte la dernière fois. Une ceinture est attachée autour de sa taille par dessus le tissu en cuir.

—    Tu n'entres pas ? je demande à son attention.

Chavy secoue la tête, et passe une main dans ses longs cheveux bruns afin de les recoiffer.

—    Je suis pressée, mais je reviens ce soir pour récupérer Aïyana. Je resterais un peu plus de temps.

J'acquiesce, et lui adresse un sourire.

—    Parfait alors, à ce soir du coup ?

Elle me fait un signe de la main accompagnée de son plus beau sourire avant de me tourner le dos.

—    Yep, à ce soir.

Les talons de ses bottes noires claquent contre le bitume lorsqu'elle s'en va. Yana ferme la porte avant de pivoter vers moi, les lèvres étirées.

—    Il est où tonton ?

J'hausse les épaules.

—    Dans sa chambre peut-être ?

Il n'a pas donné signe de vie depuis qu'il a quitté le gymnase au sous-sol.

—    On peut aller le voir ? elle demande, les yeux brillants.

—    Oui bien sûr, tu peux y aller. Tu sais c'est où ?

—    Oui, mais tu viens avec moi !

Je secoue la tête, c'est hors de question que j'y aille. J'ai encore trop honte de ce qu'il s'est passé il y a encore pas plus de quinze minutes.

—    T'es une grande fille Yana, tu peux y aller seule.

—    Mais s'il te plait, Rose ! Je ne veux pas y aller seule, insiste-t-elle.

Je croise les bras, et détourne le regard. Il ne faut pas que je cède. Il ne faut pas que je cède. Mais sa petite voix suppliante ainsi que ses yeux brillants me serrent le cœur, et... Je ne peux pas refuser...

—    S'il te plaît... réitère Aïyana, en tirant sur mon pull pour que je la regarde.

Un soupir quitte mes lèvres.

—    Bon, ok, mais je t'accompagnes juste.

Elle sautille de joie et saisit ma main, m'emmenant de force vers les escaliers que nous montons. Arrivées en haut, Yana lâche ma main et court jusqu'au fond du couloir, où se trouve la chambre d'Arès. Je marche à petit pas, retardant du mieux que je peux la gêne dans laquelle je me noierai lorsque je croiserai son regard.

Yana toque et entre sans attendre la réponse du mercenaire. Quant à moi, je reste sur le pas de la porte à les observer.

Les rideaux ne laissent aucune lumière s'infiltrer à l'intérieur de sa chambre, et je crois bien que la fatigue de la veille le rattrape. Arès est allongé, dos à la porte.

—    Tonton, tu dors ? demande la petite voix de Yana.

Aïyana allume la lumière et s'approche de son oncle qui se retourne en entendant sa voix.

ROSE | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant