𝐭𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 | 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐕

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NDA : Chapitre 23 / 30, j'ai ajouter des éléments qui n'était pas dans le 23 de base :) et c'est le dernier avant de savoir pour Arès... 🙄


𝙰𝚁𝙴̀𝚂


Une vive douleur me lacère les poignets, tandis que le froid glacial gèle le sang qui suinte de mes blessures.

Devant moi, Larry sourit amusé par la situation.

Mon géniteur lui a octroyé le droit de se venger des coups que je lui ai portés après qu'il ait pris Rose pour l'une de ses prostituées. Et malgré mes plaidoiries pour éviter que cet enfoiré en profite pour me blesser, mon père les juge insuffisantes.

D'après lui, j'aurais dû garder mon sang-froid alors qu'il manquait de respect à ma femme.

Je préfère encore mourir que rester indifférent.

— Lève-toi, ordonne la voix rocailleuse de mon paternel.

Les muscles pourtant engourdies, je réussi à me redresser sur mes jambes. Je tente de contrôler ma respiration mais l'air glacé m'empêche d'inspirer correctement comme si l'oxygène était une denrée rare.

— Tu peux tirer où tu veux, par contre, tu ne le tues pas.

Le mercenaire hoche la tête, puis avec toujours ce même sourire scotché à ses lèvres, il pointe le canon de son arme dans ma direction.

Si mon cœur vivait encore, j'imagine que ça m'aurait blessé. Adolescent, je pensais que si je ne commettais plus aucune faute, il allait pouvoir me considérer comme sa progéniture. Mais au fil des années, mon cerveau a assimilé l'idée que mes efforts pour correspondre à ses attentes ne valent rien.

Peut-être que ça me brûle toujours l'âme, toutefois, je ne ressens rien.

Je suis au même niveau que tous les autres membres qui composent son organisation criminelle, mais contrairement à eux, si j'ai le malheur de commettre une seule erreur, il fait en sorte que l'envie d'en faire une nouvelle disparaisse.

Il connaît chacune de mes failles.

" Leçon numéro cinq : Tu n'as pas le droit à l'erreur, tu dois toujours être parfait."

Je suis un soldat de plus qu'il peut manipuler à sa guise sur son échiquier.

Si je reste c'est parce qu'il risque de s'en prendre à ma mère comme il le faisait lorsque j'étais enfant. Et cette fois, je remercie Larry de vouloir satisfaire son ego.

Sans lui, mon père aurait commis ce que je tente d'éviter depuis des années.

— Tu préfères que je tire où, Arès ? demande faussement Larry.

Mes billes noires rencontrent ses iris bleus à travers la faible lumière qui illumine la pièce. L'envie de lui coller une balle entre les yeux me démangent de plus en plus, pourtant je ne peux rien faire. Il possède la protection de mon père.

Mon silence persiste.

— C'est la peur qui t'a fait perdre ta langue ?

Un rire nerveux m'échappe, il a vraiment le don de m'irriter.

— Tire et tais-toi, pesté-je.

La lueur qui brillait avec fierté dans ses yeux disparaît, et cède sa place à la frustration. Une demi seconde plus tard, son doigt appuie sur la gâchette.

Le plomb perfore mon épaule, me faisant grincer les dents de douleur. Mes dents se mettent même à mordre mes lèvres jusqu'au sang, il est hors de question que je lui octroie le plaisir de m'entendre me morfondre à cause de l'algie qui me consume.

ROSE | 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant