Bienvenue à Vegas

43

Charles

Je roule derrière la voiture de sécurité, je crois qu'un pilote à frapper la barrière au tour 4.

-Entre au puis, Charles... On va en profiter pour changer les gommes.

-Copie!

Je prends le virage tranquillement et je m'engage dans la zone des puits. On n'est pas la seule écurie à profiter du moment, car presque toutes les autres on sortit leur technicien. J'ai la chance d'y être entré en premier, ça sera plus facile garder ma position initiale. La vibration du fusil à percussion résonne dans toute la voiture. Je ferme les yeux et reprend mon souffle. La minute suivante sera cruciale. Je dois mettre les gaz et défendre mon rang.

-Go!

Le signale est lancé, je quitte le garage et repart vers le circuit. Je serre mon volant tellement fort que j'ai des crampes dans les mains. C'est la première fois de la saison que j'ai la chance de remporter une course. Je n'ai pas l'intention de me laisser voler la victoire. Je rattrape la voiture de sécurité rapidement en zigzagant dans l'allée pour réchauffer mes pneus. C'est difficile à gérer en roulant aussi lentement.

-Les dernières voitures, au classement vont passer au prochain virage et le drapeau vert reviendra par la suite.

-Compris!

Six bolides passent à pleine vitesse à ma gauche et je garde mon attention sur Max, qui est tout prêt de mon aileron arrière.

Foutu Red Bull de merde!

Il reste sept tours avant de franchir la ligne d'arrivée. Si je le laisse passer maintenant, c'est terminé. J'ai des nouvelles gommes, mais lui aussi.

-C'est partie, la voiture est rentrée...Lance mon ingénieur.

-Good!

Je change de vitesse et je grimpe en 6 ième. Je tourne mon volant à 45 dégrée pour prendre le premier virage. Je colle la limite intérieure et j'aperçois Max qui s'enligne vers l'extérieur. À la dernière seconde, je glisse vers l'extérieur, bloquant l'accès à mon compétiteur.

Je vois la frustration du pilote derrière moi. On course ensemble depuis nos jeunes années. Je connais son style de conduite par cœur. Il n'est pas habitué de perdre et ça l'enrage.

-Carlos et Max se battent pour la deuxième place, garde ton focus vers l'avant.

-Parfait.

Génial! Un problème de moins.

Je ne suis pas le plus bavard pendant une course, mais après tout, il me paye pour conduire, pas pour jaser. Plus les tours restant diminuent, plus les zones Ferrari s'emballent. Les drapeaux flottent dans les airs et les fans ne tiennent plus en place. L'Écart se creuse et j'ai maintenant un bon cinq secondes de plus. Juste assez pour finir la course confortablement. Une lumière s'allume dans mon écran. La température de mon volant est dangereusement élevée.

Putain pas maintenant!

-Le moteur surchauffe...

-Oui, on a vu les chiffres...Crois-tu pouvoir rentrer la voiture?

-La rentrer...Putain, les mecs. On ne perdra pas la course avec un putain de tour à faire.

-Ce n'est pas garantie que tu y arriveras.

-Peut-être, mais si je réussis, c'est une putain de victoire.

-On te suis.

Je ferme la radio, j'ai besoin de toute ma tête. Je vérifie la température du moteur sans arrêt et remarque qu'en quatrième vitesse, il semble y trouver un peu de répit. Je ralentis, espérant ne pas trop me faire rattraper. J'arrive dans la dernière courbe. J'entrevois le drapeau a damier. La fumer commence à sortir de mon moteur et je me raidis.

Allez, ma beauté...Ne me lâche pas. On y arrive.

J'agrippe le volant comme jamais et remonte en sixième vitesse. La température augmente encore et je sais très bien, qu'il n'en reste plus pour longtemps. J'ai seulement besoin de me rendre à la ligne.

Cinq mètres

Quatre...

Trois...

Deux...

Un...

BINGO!

Je franchis la ligne d'arrivée en criant comme jamais. Par chance, mon micro est fermée. Je ne casserai pas les oreilles à personne. Mes biceps élancent. J'ai mal partout. J'ouvre la communication et j'entends mon équipe célébrer.

-Je n'arrive pas à croire que tu as réussis mon salopard. S'écrie Fred.

-Moi non plus, mon vieux.

Je range la voiture sur le côté, la chaleur devient insupportable. Je saute hors du véhicule et cours jusqu'à la barrière. C'est interdit de rester dans le circuit. Par chance, j'ai réussi à mener la voiture dans un coin assez large pour ne pas nuire aux autres pilotes.

Je retire mon casque et respire un peu. Je commençais à étouffer avec la fumée. Je m'assoie dans l'herbe et salue la foule.

Une putain de victoire! J'en avais bien besoin.

Je dépose le trophée sur la table et attrape la serviette. Le champagne me coule partout sur le corps. Ce n'est pas possible de croire à quel point c'est collant. Carlos arrive derrière moi et m'enlace vigoureusement.

-1-2, Bébé!

Refaites-moi ça à tous les week-ends les garçons. Annonce Fred, notre directeur principal.

-C'est l'objectif!

J'ai rarement vu l'équipe aussi heureuse. Autant la mienne que celle de Carlos. C'est vrai qu'on n'a pas eu beaucoup l'occasion de fêter dans les derniers mois. En fait depuis que Max à gagner son championnat, il n'arrête plus de tout rafler, mais pas ce soir. Ce soir, c'est nous. C'est Ferrari! J'attache ma montre et replace la casquette sur ma tête. Quelle émotion! J'ai l'impression de flotter dans la pièce. Où est Fanny, c'est elle qui est en possession de mon téléphone et j'ai envie d'appeler ma douce. Je suis certain qu'elle à regarder la course et je meurs d'envie d'entendre sa voix. Je salue mon équipe et je me promène dans le quartier général à la recherche de Fanny. Je descends les escaliers pour me rendre jusqu'à la cafétéria. Elle a l'habitude de venir se prendre un remontant à la fin du week-end. J'étire le cou pour voir au travers de la vitrine.

-Leclerc...J'ai toujours su que tu étais hot, mais j'avoue que faire prendre ton moteur en feu, ça dépasse mes attentes. Dit une voix derrière moi.

Je n'ai même pas le temps de me retournercomplétement avant que ses bras m'entourent complétement.