Journée Mondiale De La Santé Mentale

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Hier nous étions le 10 octobre, c'était la journée mondiale de la santé mentale.
Et j'ai eu envie d'écrire à ce sujet. Alors avec un jour de retard, voici ce que j'ai à dire.

"Malade mentale"... Je suis sûre que vous l'avez déjà entendu cette prétendu insulte.
Sauf que c'est vrai, je suis une malade mentale. Et c'est pas péjoratif, ce n'est pas une insulte, c'est juste la réalité. Et c'est la réalité de millions d'autre personne à travers le monde. Des millions de personnes qui n'ont pas forcément accès à des soins, qui se retrouvent seuls, sans soutiens, sans espoir.
Parce que aujourd'hui encore, la maladie mentale est un tabou, aujourd'hui encore des millions de gens doivent cacher leur mal être sous peine d'être rejeté et jugé.

Jugé, mis à part, insulté, stigmatisé. Combien de temps devrions nous encore supporter ça, combien de temps ce qui se passe dans ma tête justifiera ce jugement et cette discrimination ?
Combien de temps garderons nous encore le silence ?

La société nous répète de nous taire, de souffrir en silence. Elle nous répète que notre parole ne vaut rien, que nos faiblesses les dérangent.

Je refuse de les écouter, je refuse de me taire. J'ai trop souffert, trop enduré. J'ai pleuré en silence dans le noir, j'ai fais payer à mon corps des blessures que d'autres m'avaient infligé. Et je ne sais combien de personnes l'ont vécu aussi.

Alors ça suffit, on a assez souffert en silence, on a assez vécu dans la nuit, ressassant sans cesse nos souffrances.
Il est temps que la société nous entende, il temps que notre parole soit entendu et prise au sérieux.

Ce que l'on porte en nous, cette souffrance avec laquelle on vit n'est pas une faiblesse, c'est nous, c'est notre histoire.
Et j'ose croire que chacune de nos histoires permettraient de faire avancer la société.

Il y a maintenant plus d'un an, j'ai commencé à parler, à m'ouvrir sur ma santé mentale en pensant que ça pourrait aidé des gens.
Si on m'avait parlé de la santé mentale plus tôt, avec moin de tabou, j'aurais sûrement attendu moin longtemps pour parler à mon tour.

Alors s'il vous plaît, ne laissez personne vous réduire au silence, vous n'êtes pas un poids, ni une corvée. Je vous promet qu'il y aura toujours quelqu'un pour vous écoutez.
Il faut parler, jusqu'à ce que quelqu'un vous écoute.

On estime qu'en France seul une personne sur dix présentant des troubles psychiatrique est suivi. Il faut libéré la parole, créé un cadre d'écoute.

J'aimerais qu'on pense à tous ceux qui n'ont pas été écouté, ceux qu'on a pas pu sauvé.
Vôtre santé mentale compte.

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