chapitre trois : starlette
Un mal de crâne déchirait mon front alors que mes doigts bougeaient petit à petit. Je prenais doucement conscience de mon corps et de sa position. J'avais les poignets entravés.
Mes yeux s'ouvrirent lourdement et je me débattis. J'étais dans une putain de pièce sombre, comme dans un sous-sol. J'étais accrochée sur une chaise en bois douloureuse. Une odeur d'humidité s'infiltrait dans mes narines. J'avais la tête en vrac.
Putain c'est quoi ce bordel ?
Je ne me rappelais même pas de comment je m'étais retrouvée ici. La dernière chose dont je me rappelais c'était de Maxwell qui quittait mon appartement.
Je tentais encore de me défaire de mes liens. J'avais mal dans tout le corps. Mes chevilles aussi étaient attachées à la chaise.
C'était un cauchemar.
Je refermai les yeux pour tenter de retrouver ma vraie vie mais c'était un échec. Je voulais me réveiller dans mon lit et me rendre compte que je venais de faire un cauchemar.
Je commençai à paniquer en sentant mon coeur accélérer. J'étais dans une situation cauchemardesque. Seule au milieu d'un sous-sol inconnu, pour une raison que je ne comprenais pas.
— Au secours ! Criai-je.
Comme si quelqu'un allait se matérialiser pour m'aider. Je savais que personne allait venir. J'étais toute seule.
Du bruit se fit cependant entendre de l'autre côté de la porte en espèce de métal. Elle donnait l'impression de celle des prisons, les lourdes portes avec juste un espace pour donner à manger aux prisonniers. Et dont le bruit d'ouverture était égal à des coups secs dans les tympans.
Je tentai de me faire petite sur ma chaise mais le verrou s'ouvrît pour laisser place à un homme aux cheveux rasés mais qu'on devinait sombre. Il entra avec un sac en plastique dans les mains.
— Je plaisantais, murmurai-je.
Je ne voulais pas réellement qu'on m'aide, surtout vu la personne en face de moi.
— Un petit creux ? Demanda-t-il.
— Qu'est-ce que je fous là ?
— Au menu, une salade.
Il ne comptait pas me répondre.
Il posa le sac sur mes genoux et je le regardai en me demandant ce que j'allais faire de ça en sachant que j'avais les poignets attachés. Il commença à sortir la salade et l'ouvrit devant moi avant d'approcher une fourchette de mon visage pour me faire manger.
Je tournai la tête pour ne pas, ne serait-ce qu'y goûter et il pouffa de rire.
— Tu es de ces stars qui ne veulent pas manger pour ne pas grossir ?
— Non, répondis-je. Je n'aime juste pas les putains de salades composées.
— Pauvre petite, c'est dommage, on ne sert pas en individuel dans notre hôtel de luxe.
Il mangea la bouché et celles d'après. Je le regardai énervée de cette situation. Je souhaitais qu'il me libère ou qu'il m'explique. Je ne comprenais pas. Qu'est-ce que je foutais là ?
Est-ce qu'au lieu de gâcher mes concerts, Medellín m'avait kidnappé ? C'était trop gros, si je disparaissais, c'était évident qu'ils allaient être les premiers suspectés.
— Éloigne toi avec ta salade de merde. T'es en train de me postillonner dessus, crachai-je.
— Doucement ma belle.
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ÁNGEL'S SHADOWS
General FictionRafaela était de ces chanceux. Née dans un quartier pauvre d'une des villes les plus dangereuse de Colombie, Medellín, elle rayonnait à présent dans toute l'Amérique latine. Elle était actrice, chanteuse, et le modèle de tout un tas de petites fill...