quatre

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chapitre quatre : dans le même lit

 L'odeur de la lessive imprégnait mon nez. Ça changeait de celle d'humidité de ce sous-sol froid et douloureux. Ma peau n'était plus confrontée à la rugosité du vieux sol en pierre, mais il était au chaud dans des draps qui semblaient couter cher.

Soudain, mon cerveau se réveilla complètement, se rappelant des heures qui avaient précédé mon endormissement. J'ouvris les yeux paniqués pour voir un ciel de lit devant moi. J'étais dans un lit à baldaquin avec des rideaux gris.

Je me redressais affolée. J'avais le souffle court et le coeur battant à tout rompre. Je manquai de mourir de peur en voyant un homme allongé à côté de moi. Rien à voir avec Cristian et Camilo, il avait la peau plus mate et une barbe plus fournie. Il semblait légèrement plus âgé qu'eux aussi.

Mais il était surtout dans le même lit. Le mouvement du drap permettait de se rendre compte du fait qu'il était torse nu et sur le ventre. Je me regardai, et me rendis compte que j'avais encore mes vêtements.

Il bougea, m'indiquant qu'il était vivant et je criai légèrement en ayant peur de lui, de ce qu'il m'avait fait ou de ce qu'il allait me faire. Mon cri le réveilla et il me poussa en dehors de son lit. Je m'écrasai sur le sol le souffle coupé.

— Putain, fais chier.

— Tu n'avais qu'à fermer ta gueule, Rafaela.

Mon prénom dans sa bouche semblait comme une insulte. J'avais presque honte de m'appeler ainsi. Je me mis sur les genoux pour le regarder. Il avait un immense tatouage dans le dos qui représentait une espèce de lézard. Était-ce lui Damon ?

— Arrête de mater, grogna-t-il.

— P-pardon.

— Ah moins que tu veuilles en profiter.

Une nausée me transperça. Je reculai. Certainement pas.

— Arrête de l'énerver chéri, s'amusa la voix de la femme d'hier qui entra avec une pile de vêtements dans les mains.

Chéri ?

Elle s'approcha du type qui se tourna et elle l'embrassa. Ok, ça devenait très étrange toute cette histoire.

— Ne fais pas cette tête Rafaela, tu as dormi avec nous, fit-elle.

— Quoi ?

Les deux se mirent à rire sûrement en me voyant horrifiée. Je n'avais jamais dormi avec un homme, ce n'était pas pour dormir avec un couple ? Maxwell se barrait bien avant que l'étape de s'endormir arrive.

— Tu claquais des dents, on a cru que tu allais crever, expliqua le type en s'asseyant dans le lit et en attirant la fille vers lui.

— Vous auriez pu me laisser crever, marmonnai-je.

Ils se mirent à rire tous les deux.

— Ne sois pas bête.

— Vous êtes qui ? Qu'est-ce que vous me voulez ?

Je croisai de nouveau mes bras sur ma poitrine.

— Hugo, tu peux nous laisser ?

Il embrassa une nouvelle fois la fille. Je savais que le fameux Hugo avait dit que je pouvais voir un médecin. La fille se releva et il quitta la chambre en enfilant un tee-shirt. Il portait un jogging et cette information me rassura.

— Je m'appelle Lizbeth, mais tu peux m'appeler Liz, dit-elle.

J'hochai la tête. Comme si j'en avais quelque chose à faire de ce qu'elle pouvait me dire.

ÁNGEL'S SHADOWSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant