chapitre trente-et-un : ferme bien à clé
— Alors ? Demanda Damon.
J'étais incapable de réfléchir et de donner une réponse. Je considérai son offre comme complètement lunaire. Je ne savais même pas ce que voulais dire icône. C'était flou.
— C'est quoi ton truc ?
— Icône, ça ne change pas de ce que tu fais, c'est te dandiner en montrant que tu as des liens avec moi.
— Pour finir en prison ? Non merci !
Il pouffa de rire avant de passer sa main sur son visage.
— Je t'en supplie Rafaela arrête d'être innocente comme ça ! Tu crois réellement qu'ici la police va te mettre en prison ? Ton pays, ta police, ont laissé Pablo Escobar se balader presque sans danger. Tant qu'on paye, on s'en branle.
— Pablo Escobar n'a pas... merde tu me fais chier ! Et est-ce que j'ai envie de me retrouver affiliée à toi ?
— Je te paie ?
— J'ai l'air en manque d'argent ?
La question était débile, j'étais au milieu de nulle part, bien évidemment que j'avais l'air d'avoir besoin d'argent, merde. En réalité, non. Pas du tout. J'en avais, c'était bon.
— Toi, tu fais en sorte de déstabiliser les connards et moi, je te protège.
Comme si j'avais envie que ce type me défende. Il était complètement fou s'il pensait réellement que je voulais ne serait-ce qu'un soupçon de son aide il se foutait le doigt dans l'oeil jusqu'au cul.
Je me contentai de le dévisager en le prenant pour un con. Il finit très certainement par perdre patience puisqu'il me braqua de nouveau avec son arme.
— Je n'ai pas toute la nuit !
Moi je l'avais peut-être ? Certainement pas. Mais ça, il s'en foutait. C'était uniquement sa personne qui l'intéressait, pas moi.
La fatigue m'irradiait toujours. Je devais le reconnaître, je souffrais atrocement. Je me sentais lourde et j'avais envie de me laissé tomber de fatigue. Au pire il m'achèverai et ainsi je pourrais sincèrement avancer dans ma misérable vie.
Je ne répondais toujours pas, alors il attrapa mon poignet pour me tirer de nouveau vers sa voiture. Il ouvrit son coffre et me fit signe d'y rentrer. Je le fis en ayant un arrière goût de déjà vu dans la gorge.
Il referma le coffre. Et puis, au bout de quelques secondes, je sentis du mouvement. Mes yeux lourds se fermèrent rapidement pour me laisser me reposer.
***
La voiture s'arrêta, je me réveillai doucement de cette sieste qui, je devais le reconnaître, m'avait reposée. Je me sentais un peu mieux. J'étais toujours assez déphasée, mais c'était ainsi depuis un moment.
Des pas se firent entendre mais on ne m'ouvrit pas.
Je tapai de toutes mes forces pour lui signaler ma présence. Damon avait-il oublié que j'étais là ? Avait-il sincèrement oublié mon existence ?
Je me remis à essayer de comprendre ses actions. J'étais encore en vie alors qu'il n'attendait que de me tuer.
L'air commençait à se raréfier et je sentais que les parois se rapprochaient de moi. Paniquant, je tapais encore plus contre la voiture.
Je me faisais mal, mais je voulais y arriver. Je voulais sortir.
Le soleil m'aveugla lorsqu'il ouvrit le coffre. Je mis ma main pour me protéger un maximum.
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ÁNGEL'S SHADOWS
General FictionRafaela était de ces chanceux. Née dans un quartier pauvre d'une des villes les plus dangereuse de Colombie, Medellín, elle rayonnait à présent dans toute l'Amérique latine. Elle était actrice, chanteuse, et le modèle de tout un tas de petites fill...