seize

229 17 0
                                    

Hello les stars, simplement un petit message pour vous dire que les chapitres qui vont suivent peuvent heurter la sensibilité (un peu plus qu'avant). Relisez bien les TW et surtout faites attention à vous. 

TW :

 L'histoire qui suit met en scène une relation amoureuse à ne pas prendre en exemple. En effet, les protagonistes vont avoir des actions néfastes et condamnables.

Cette histoire n'est pas là pour les glorifier ou bien pour les excuser mais bel et bien pour les dénoncer et inviter les personnes à les fuir.

De plus, l'histoire va, en plus de toutes formes de violences, confronter les lecteurs à la question de la santé mentale mais également au sujet de l'inceste ou encore des agressions sexuelles. 

𓆈


chapitre seize : derrière les masques

 Pour la première fois depuis un sacré moment, j'étais reposée, il fallait dire que j'avais le coeur plus léger à l'idée que j'étais bientôt débarrassée de Damon. Ce monstre allait enfin retourner au pays des cauchemars et me laisser en paix.

Il roulait en direction de Medellín.

Il m'avait réveillé ce matin-là, en râlant. Il avait l'air d'avoir un timing serré. Alors pour éviter une dernière tentative de meurtre de sa part, je m'étais dépêchée. Personne ne parlait dans la voiture.

Dans une trentaine de minutes, mon calvaire allait se terminer. Je trépignai d'impatience.

Pourtant, je n'avais pas remis les pieds à Medellín depuis mes quinze ans, cinq ans à présent. C'était pour une fête de famille un peu ridicule. Je ne connaissais même pas réellement la personne célébrée.

Avec ma famille, j'allais être plus en sécurité qu'avec lui. Damon était dangereux et imprévisible.

Nous passâmes le panneau de la ville et un apaisement m'envahit. J'étais chez moi.

Je regardai les rues mais elles me semblaient nouvelles. J'avais ce ressenti de me dire que je n'étais jamais réellement venue. J'y passais quelques jours et repartais, était-ce assez pour dire que je connaissais un endroit ? Probablement pas.

Je vis aux travers des rues, des familles vivre aux côtés des criminels qui se baladaient en toute impunité. J'avais peut-être oublié que cette ville n'était en rien épargnée par les crimes.

— Fais pas cette gueule, c'est toi qui l'a voulu, lança Damon en se moquant de moi.

Je jetai un regard en sa direction et il m'offrit un sourire en coin. Il avait raison. C'était ce que j'avais voulu. Et ce que je le voulais encore.

Je sentis mon coeur tomber dans ma poitrine en voyant trois enfants assis sur des chaises devant un bâtiment en train de surveiller. C'était ça la réalité des villes comme Medellín, les enfants grandissaient en intériorisant tout ça et s'en mêlaient trop jeune. Sur les trois, deux n'allaient sûrement jamais dépasser la vingtaine en vie ou bien en liberté. Les règlements de compte s'en foutaient de l'âge des victimes.

Si moi je n'avais pas eu d'enfance à cause des tournages, ils n'en avaient pas eu non plus. Ils se sacrifiaient pour nourrir et aider leurs familles, comme je l'avais fait. Sauf qu'eux, pour ça, ils avaient plongé dans la partie la plus noire de leurs âmes.

ÁNGEL'S SHADOWSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant