chapitre sept : enterrée vivante
Pour l'instant la dispute entre Esperança et son timbré de frère n'avait pas eu d'impacts pour moi. Ils s'étaient hurlés dessus pendant un moment et j'avais été me réfugier dans la chambre. Pendant toute la nuit j'avais entendu des coups de feu dans le jardin.
Je n'avais pas osé fermer les yeux, alors quand était arrivé le matin j'étais épuisée. J'avais fini par m'endormir, mais il était évident que je n'allais pas être laissée tranquille.
On donna de violents coups contre ma porte et je me redressai encore endormie. J'avais le cœur qui battait à tout rompre et la tête qui tournait. J'avais envie de vomir.
— Ce n'est pas un hôtel ! Hurla une voix.
Je poussais un soupir. Je sentais mon coeur au bord de mes lèvres. Je n'avais pas envie de sortir de cette foutue chambre.
Je me levai et je ravalai ma peine avant de quitter la chambre. J'avais faim. J'avais peu mangé durant les dernières vingt-quatre heures.
Je descendis les marches et trouvai Liz et Esperança en train de se parler tout en se faisant à manger. Je regardai l'heure pour voir qu'il était l'heure du déjeuner, midi trente.
— Damon, dans un quart d'heure de gentillesse, t'as laissé un truc sur le bureau, annonça Liz en me voyant arriver.
— Un quart d'heure qui ressemblait plus à une minute et demie, rectifia Esperança.
Je pouffai de rire malgré moi et je me dirigeai vers le bureau. Je ne pouvais même pas croire que durant une minute et demi ce type avait réussi à être gentil. Il ne connaissait même pas ce terme.
J'attrapai le sac de sport sur le bureau et vis des vêtements et des sous-vêtements.
— Mais comment il connait sa taille ? S'interrogea la petite sœur du monstre.
— Disons qu'il a eu le temps de les découvrir pendant qu'il attendait, expliqua Liz.
Mes joues se teintèrent de rouge.
Putain de merde.
Il était dans mon placard pendant que j'étais avec Maxwell ? Il n'avait pas qu'entendu, il avait peut-être vu et cette pensée me donnait encore plus envie de vomir.
J'avais envie de lui dire d'aller se faire foutre avec son sac, mais il n'était pas là, alors je ne pouvais évidemment pas le faire. Mais ce n'était pas l'envie qui me manquait. Et puis j'en avais besoin de toute manière.
Putain, il connaissait même mes tailles de sous-vêtements. Il avait vraiment fouillé, avec aucune gène.
J'espérai sincèrement qu'il crève dans l'heure. Je regardai vaguement en me disant que peut-être il était juste passé chez moi, mais ce n'était vraiment pas mes affaires, c'était neuf, avec étiquettes.
— Je le déteste, marmonnai-je en prenant le sac.
— Moi aussi, répliqua Liz en m'arrêtant dans ma route. Assis-toi pour manger un peu, tu vas finir par faire un malaise comme la dernière fois.
— Tu as fait un malaise ? Quand ?
— Quand on attendait ton frère, qui heureusement est arrivé plus tôt, elle avait commencé à se faire la malle, et quand il l'a trouvé, elle est tombée. Damon a dû la porter et crois-moi, c'était probablement la chose la plus drôle de ma vie.
Esperança se mit à pouffer de rire pendant que moi je mourrai de honte. C'était évident qu'il m'avait ramené, j'avais atterri comment là-bas sinon ? Mais je n'avais pas envie de le savoir. Je n'avais pas envie du tout.
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ÁNGEL'S SHADOWS
Ficción GeneralRafaela était de ces chanceux. Née dans un quartier pauvre d'une des villes les plus dangereuse de Colombie, Medellín, elle rayonnait à présent dans toute l'Amérique latine. Elle était actrice, chanteuse, et le modèle de tout un tas de petites fill...