chapitre dix-huit : Luna
La nuit était passée rapidement. Mon sommeil n'avait pas été mouvementé par des cauchemars ou ce genre de choses.
Au réveil, l'angoisse avait de nouveau enserré ma gorge. Je me sentais oppressée et j'avais l'impression que tout pouvait s'effondrer d'une seconde à l'autre.
C'était atrocement possible.
Quatre heures s'étaient écoulées depuis mon réveil et seule ma douche avait été un moment de repos. Depuis quelques minutes j'entendais du bruit derrière la porte que je ne pouvais oublier, c'était impossible.
Je regardai apeurée cette porte en me demandant sincèrement quand tout allait s'arrêter. Je sursautai en entendant toquer. Je me levai, prête à aller ouvrir au room service que j'avais vaguement contacté pour ne pas mourir de faim.
Je marchai vers la porte quand une main se plaqua fermement contre ma bouche. Tout mon corps se mit en état d'alerte et je me débattis.
La personne derrière moi me relâcha et je me retournai en m'apprêtant à crier mais je trouvai Damon. Son regard charbonneux rencontra le mien. Il détailla mon visage et je fis de même.
Une semaine et demie que je ne l'avais pas vu et je devais reconnaître que c'était presque réconfortant de le revoir. Je préférais peut-être mourir de ses mains à lui.
— Tu m'as fait peur ! Lui dis-je comme s'il en avait quelque chose à faire.
Il adorait faire ça, qu'est-ce que je pouvais être conne ! Cependant mes oreilles, le choc de sa présence passée, captèrent une information.
— M-mais, si tu es là, qui toque ?
Je regardai le bois de la porte qui se faisait martyriser. Mon corps se mit à trembler. Damon attrapa mon poignet et me tira dans l'espace chambre.
Choquée, je me laissais faire. J'ouvris les yeux en voyant l'intérieur de mon placard découpé.
— Comment... C'est quoi ce bordel ?
— Tu passes beaucoup de temps sous la douche.
Je le regardai comme s'il venait de dire quelque chose de dingue, mais c'était en réalité le cas. Il avait fait ça pendant que je me douchai ?
— Mais Damon...
— Ils vont te tuer, lança-t-il.
— Comme si ça te dérangeait !
— C'est pas ta mort mon souci, mais le fait que tu ne sois plus un problème pour eux. Soit tu me suis, soit tu meurs, choisis rapidement.
J'entendais toujours les coups contre la porte de la chambre. Je n'arrivai pas à réellement réfléchir. Damon enfila la capuche de son sweat et je finis par me rendre compte qu'il disait sûrement vrai.
Si je restais, je mourrais, si je partais, j'allais peut-être vivre un peu plus longtemps. Il me terrorisait, mais j'avais vu la violence que mes cousins et mon oncle mettaient dans leurs représailles. Je n'avais pas envie d'être comme cette fille ou bien Ana.
J'attrapai mon sac avant d'y jeter mes dernières affaires rapidement. Je suivis Damon de l'autre côté du mur. Il referma la porte du placard de ma chambre et je regardai la pièce qui était tout simplement une réplique de la suite que j'avais.
J'entendis un bruit sourd et je sursautai. C'était sûrement le bois de ma porte qui avait lâché. Damon saisit violemment mon bras avant de me tirer en dehors de la chambre d'hôtel.
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ÁNGEL'S SHADOWS
General FictionRafaela était de ces chanceux. Née dans un quartier pauvre d'une des villes les plus dangereuse de Colombie, Medellín, elle rayonnait à présent dans toute l'Amérique latine. Elle était actrice, chanteuse, et le modèle de tout un tas de petites fill...