chapitre quarante-trois : trace indélébile
Un mois.
Un putain de mois.
Damon était terriblement distant.
Sa conversation résonnait dans mon crâne. J'attendais simplement le moment où il me tuerait. J'aurais pu fuir, j'y avais songé, mais je savais qu'il me retrouverait.
Je ne voulais pas jouer à la plus maligne avec lui, j'échouai forcément. Alors j'attendais, comme une condamnée à mort.
Je me sentais mal.
Ce soir-là, Damon apparut et me regarda rapidement avant de monter dans sa chambre. Je soufflai avant d'aller faire à manger. Je le comptais dans ce plat. Je lui servis une assiette et m'installai sur le canapé pour manger.
Ce n'était toujours pas délicieux, mais ça nourrissait, c'était déjà bien.
Au bout de dix minutes, un corps se jeta à mes côtés. Il tenait l'assiette que je lui avais fait dans sa main.
— Merci.
Je me sentis devenir tremblante en l'entendant me parler directement pour la première fois depuis un mois. Il mangea sans dire un mot de plus.
Je me levai pour aller poser mon assiette dans l'évier et me servir un verre d'eau.
— Tu as toujours tes règles ? Demanda Damon.
Je me glaçai sur place. Comment savait-il que je les avais eu la semaine précédente ?
— Je t'ai entendu te plaindre, expliqua-t-il en s'approchant de moi.
Je parlais seule.
Et j'avais manqué de m'évanouir dans la salle de bain plus d'une fois à cause du sang.
Je sentis ses doigts caresser mon épaule et ma nuque pour retirer mes cheveux de cette zone. Son souffle s'abattit sur ma peau et je frissonnai.
— Alors ? Demanda-t-il avant de planter un baiser contre mon cou.
— Tu veux tirer ton coup avant de me tuer ? T'es tordu, claquai-je froidement.
Il mit ses mains sur mes hanches pour me contraindre à me retourner vers lui. Il me regarda avant de poser ses mains sur le plan de travail de chaque côté de moi pour m'enfermer.
— Je ne compte pas te tuer et encore moins tirer mon coup avant de te tuer.
— Alors qu'est-ce que tu veux ?
— Toi.
Mon coeur se fracassa lourdement sur le sol me coupant la respiration.
Putain de merde.
Damon embrassa mon cou puis le haut de ma poitrine avant de s'écarter et de me regarder.
Je n'étais pas figée parce que je ne voulais pas. J'étais figée par l'envie dévorante d'être sienne.
Je tirai sur son tee-shirt pour le rapprocher de moi. Nous nous embrassâmes intensément. Ma langue caressait la sienne d'une manière insolente.
Quant à lui, j'avais sincèrement l'impression que c'était un assoiffé qui venait enfin de trouver de l'eau. Nous étions complètement en train de sombrer. Je glissai mes doigts sous son haut.
— Je dois te parler, m'annonça-t-il.
— Ok.
— Ça ne va pas te plaire, dit-il en fuyant mes lèvres.
VOUS LISEZ
ÁNGEL'S SHADOWS
Fiksi UmumRafaela était de ces chanceux. Née dans un quartier pauvre d'une des villes les plus dangereuse de Colombie, Medellín, elle rayonnait à présent dans toute l'Amérique latine. Elle était actrice, chanteuse, et le modèle de tout un tas de petites fill...