💫• Chapitre 46 : Sortir des ténèbres

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Arazäl

- Encore une illusion ? chuchoté-je, presque pour moi-même.

- Illusion ? J'aime bien. Mais je préfère qu'on m'appelle NoMercy.

Hein ?!

Et soudain, les étoiles prennent forme, dessinant des contours dans l'obscurité jusqu'à former un visage reconnaissable, celui d'une femme, un visage familier.

- NoMercy ? Est-ce réel ? je murmure, les yeux écarquillés.

C'est impossible.

Personne ne peut défier les Ténèbres. Ce doit être une hallucination, une illusion née de ma propre détresse. Je suis seul ici, je me répète, tentant de rationaliser cette rencontre surréaliste.

Tu es seul.

Une main tendue se fraye un chemin jusqu'à ma joue, effleurant doucement ma peau. À ce contact, un frisson parcourt mon corps, et des larmes involontaires se mettent à couler le long de mes joues. C'est la première fois depuis si longtemps que je ressens une telle chaleur, une présence réconfortante dans ce monde sombre et inhospitalier. Je m'accroche désespérément à cette sensation, capturant sa main pour la presser contre ma joue.

- Je ne veux plus être seul, j'avoue entre deux sanglots.

- Je suis là, tout ira bien, murmure-t-elle doucement.

Sa deuxième main se glisse dans mes cheveux, les caressant avec tendresse. Je ferme les yeux, m'abandonnant à cette caresse salvatrice, craignant à chaque instant que ce moment de répit ne se dissipe et que je retombe dans les abîmes de la solitude et des cauchemars.

- Je déteste cet endroit, j'avoue, la voix étranglée par l'émotion.

- Je peux te sortir d'ici, tu dois juste me faire confiance, réplique-t-elle calmement.

J'ouvre les yeux, fixant son visage qui se dessine de plus en plus clairement dans l'obscurité infinie. Ses longues tresses blanches émettent une lueur faible mais réconfortante, dévoilant sa tenue de guerrière. Elle semble si réelle, si majestueuse que je ne peux détacher mon regard d'elle.

- Je le veux, mais si je pars, qui restera avec ma maman ? je souffle, déchiré par la perspective de laisser ma mère seule dans ce lieu cauchemardesque.

- Où est ta mère ? demande NoMercy en s'agenouillant pour se mettre à ma hauteur.

Ses yeux, tels des astres dans la nuit, irradient une lueur mystique, captivant mon attention et me plongeant dans un océan d'émerveillement. Ils brillent comme des phares dans l'obscurité, m'attirant inexorablement vers eux, comme si j'étais un navire perdu cherchant refuge dans leur lumière. Cette lumière, c'est l'Univers lui-même qui se reflète dans ses yeux, révélant toute sa grandeur et sa beauté infinie.

Je suis hypnotisé par la manière dont ses cils et ses sourcils, d'un blanc éclatant, encadrent son visage, contrastant magnifiquement avec sa peau d'ébène. Cette peau, aussi sombre que les abysses les plus profonds, possède une beauté envoûtante, une noirceur qui n'est pas synonyme de terreur, mais plutôt d'une profondeur mystérieuse et captivante.

La pensée de plonger dans l'obscurité de cet endroit me remplit d'effroi. La peur de l'inconnu, de l'isolement total, s'insinue dans mon esprit, me laissant frissonnant dans l'attente de ce qui m'attend dans les ténèbres.

NoMercy : Entre Ombres Et Lumière Où les histoires vivent. Découvrez maintenant