The Erebe's Sons MC tome 3 - Allistair

CHAPTER VIII - SYDNEY

🥀

Allistair me porte jusqu'à l'extérieur et me dépose sur ce qui ressemble à un baril, puis il part jusqu'à un des SUV dont il sort une sacoche. Aussitôt, mon père se précipite vers moi, mais d'un regard, je le dissuade d'en faire toute une affaire. Cependant, je ne peux m'empêcher de repenser au moment où il a sorti les gilets pare-balles et je reconnais qu'il a eu raison d'insister pour que j'en porte un.

Frank - Ça va Syd'?
Sydney - Pour une fois, je remercie le ciel que tu sois si obtus, mais je vais bien papa, tu peux y retourner.

Et c'est ce qu'il fait, après m'avoir rapidement scanné. Alors qu'Alli est de nouveau face à moi, je regarde autour de moi, et aperçois un peu plus loin Logan qui sert Ayla et Sam dans ses bras, Yeno à leurs côtés.
Hormis la mort d'Amaka, nous pouvons donc considérer que cette mission est une réussite : les filles sont saines et sauves, et Vicente Fuentes est déjà attaché et calé dans un coffre.

Alors qu'Alli défait mon gilet, je lui demande :

Sydney - Pourquoi n'avoir voulu garder que Vicente? Je veux dire, ils étaient quatre sur l'enlèvement d'Ayla et Sam, et c'était probablement la même équipe pour le petit frère de Logan.
Allistair - On est peut-être pas des enfants de chœur, pour autant, on est pas du genre à torturer des types sans être sûr qu'ils sont coupables de ce dont on les accuse. Ces gars sont des raclures, mais on a aucune certitude de qui faisait partie de l'équipe, on se contentera de Fuentes. Et crois-moi, il paiera.

Je me contente d'hocher la tête, comprenant très bien ce qu'il veut dire. De toute façon, je suis persuadée que c'étaient Amaka et son frère les instigateurs de tout ça, donc le principal est fait. Pour les autres, ils peuvent remercier le seigneur d'avoir eu une mort rapide.

Tout à mon observation et mes pensées, je ne réalise pas tout de suite qu'Allistair est en train de me retirer mon débardeur et que je vais finir à moitié nue. Je pose mes mains sur ses poignets et le regarde en fronçant les sourcils :

Sydney - Mais qu'est-ce que tu fais?
Allistair - Je dois regarder l'impact.
Sydney - Pas la peine, je sais d'ores et déjà que je vais avoir un bel hématome. Ce ne sera pas le premier et sûrement pas le dernier. Pas de quoi en faire tout un plat.
Allistair - Syd'...

C'est plus un grognement qu'autre chose.

Un coup d'œil autour de moi, et je constate que tous sont occupés, soit à regrouper les filles du Cartel, soit à poser des explosifs autour du bâtiment. Alors je lève les bras, le laissant faire. Si ça peut calmer son angoisse et qu'il arrête de me materner, autant laisser courir.

Lorsqu'il remonte mon haut avec lenteur le long de mon buste, ses doigts frôlent mon épiderme au niveau de mes côtes, me déclenchant une nuée de frissons. Difficilement, j'avale ma salive, fixant un point dans le vide, un peu chamboulée par les réactions inédites de mon propre corps.

C'est quoi ça?!

Puis il passe délicatement une main sur mes cheveux, rejetant mes mèches rebelles en arrière, avant de me forcer à me redresser afin de pouvoir m'ausculter. Je baisse le regard sur le point de douleur, pile au milieu du plexus solaire, pas de doute, sans le gilet, je ne serai plus là.

De la sacoche, Allistair sort une petite pochette isotherme dont il sort une poche glacée - qui ne l'est plus vraiment - mais la fraîcheur qui a persisté me soulage immédiatement. Il la maintient contre mon buste durant quelques minutes, sans jamais me quitter des yeux, alors que moi, j'évite son regard autant que je le peux. Quand je lui confirme que ça va mieux, il enlève le pochon et sort un tube, que je devine être de l'arnica, et en étale délicatement sur l'hématome déjà en train de se former.
Sa tâche effectuée, il me remet mon débardeur et me tend son sweat que je ne tarde pas à enfiler. Aussitôt une odeur boisée et musquée me prend les narines, la même que celle qui m'enveloppait cette nuit.
Puis sa main glisse dans ma nuque, la crochète et il pose doucement sa bouche sur mon front. Il s'y attarde un peu plus qu'il ne le faudrait, mais je savoure ce contact délicat, et me retiens de le rattraper lorsqu'il s'éloigne.