Quelques semaines plus tard
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Ce sont les mains chaudes de mon homme, ainsi que l'humidité de sa bouche, qui me sortent du sommeil.
Sur le dos, le corps entièrement découvert, je suis offerte à lui, sans la moindre pudeur.
Ses yeux, où brillent une lueur ardente, se plante dans les miens, sans aucun doute habités du même feu, lorsqu'il dépose une ligne de baisers le long de mon ventre, qu'il s'attarde sur mon nombril pour finalement, disparaître plus au sud.
Il écarte mes jambes et les pose sur ses épaules, puis sa langue lape mon intimité déjà brûlante de désir, tandis que de ses mains, il englobe mes seins.
Cependant, à sa prise un peu trop ferme, un sifflement m'échappe, le faisant se redresser à genoux. Mes jambes retombent alors mollement sur le matelas tandis qu'il me détaille les sourcils froncés.
Puis d'un bond, il se lève et attrape son téléphone.
Je me redresse sur mes coudes pendant qu'il pianote rapidement sur son portable, et lorsqu'il le repose sur la table de chevet, je l'interpelle :
Sydney - Chéri? Tu ne comptes pas vraiment me laisser comme ça n'est-ce pas?
Allistair - Nooon, mais attends deux minutes ma Beauté, il faut que je vérifie quelque chose.Dans l'incompréhension la plus totale, je tire la couette sur moi, bien décidée à dormir une ou deux heures supplémentaires.
Mais Erebe lui-même ne semble pas de cet avis puisque des coups contre la porte se font entendre et aussitôt, Allistair ouvre le battant.
Quelques mots sont échangés puis j'entends la porte se refermer avant que mon homme ne vienne se coller à moi.Allistair - Viens avec moi ma Beauté.
Sydney - Trop tard, je dors maintenant.Mais Monsieur le Président en décide autrement et me tire du lit. C'est vrai qu'il le fait avec douceur et précaution - un bras sous mes genoux et l'autre dans mon dos - mais à choisir, j'aurais préféré qu'il oublie mon existence. Au moins pour les deux heures à venir.
Dans la salle de bain, il passe mon peignoir sur mes épaules, après m'avoir déposée sur le meuble près de la vasque, puis il sort une boîte d'un sac en papier.
Pas à dire, il sait comment me sortir définitivement du sommeil.
Mais avant même que la panique ne me gagne, il pose ses mains en coupe sur mon visage et de ses pouces, caresse mes pommettes.
Allistair - Chuuut ma Beauté, tout va bien se passer.
Sydney - Pourquoi tu veux faire ce test?
Allistair - Et bien...depuis quelques jours, j'ai remarqué que tes seins sont gonflés et là, tu semblais avoir mal.
Sydney - Je n'avais pas mal, ils sont juste un peu sensibles.
Allistair - Pareil. Et puis, tu dors plus en ce moment, c'est pas dans tes habitudes. Tu veux qu'on parle des choux-fleurs que t'as mangé hier? Avec du ketchup en plus? Tu détestes ça ma puce.Mouais...mais de là à tirer de telles conclusions...
Allistair - Je serai là mon amour, tu ne seras pas seule. Jamais.
Alors voilà ce qu'il va se passer : si ce test est positif, on va prendre rendez-vous chez le médecin, mais je te le répète, je serai là, avec toi. Je te tiendrai les cheveux quand tu rendras tes tripes le matin, je sortirai à deux heures du mat' pour t'acheter de la glace ou des cornichons, j'assouvirai tes moindres désirs. Tous.
Sydney - Et s'il est négatif?
Allistair - Et ben, je ferai en sorte que le prochain soit positif.Je lui fais un signe de tête, puis il me dépose sur la cuvette des toilettes.
Les quatre minutes qui suivent sont les plus longues de ma vie. Malgré les bras d'Alli qui m'entourent et me serrent contre lui, les baisers qu'il me dépose dans le cou, l'angoisse monte sans que je ne puisse l'arrêter.
À l'énumération des possibles symptômes, l'espoir est nait et maintenant, j'ai bien trop peur de regarder le résultat et que tout s'effondre. Moment fatidique qui arrive bien trop vite, et mon corps se tend d'avantage lorsque le chronomètre de la montre d'Alli bipe.
Je sens l'un de ses bras se détacher de ma taille, puis son souffle se coupe avant qu'il ne s'échoue à genoux devant moi.
Durant quelques secondes, je n'ose plus bouger, mais lorsque je sens ses lèvres sur mon ventre et ses doigts le caresser tendrement, je sais.
Lentement, il relève la tête vers moi et ses joues ruisselantes de larmes m'apparaissent. Dans un sanglot, je me laisse glisser face à lui, plus heureuse que je ne l'ai jamais été.
Allistair - Merci ma Beauté. Merci de me rendre si heureux.
Puis ses bras reprennent leur place : autour de moi.
Et je reprends la mienne : contre lui.
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Chapitre publie le 04/08/24
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The Erebe's Sons MC tome 3 - Allistair
General FictionLorsque le feu rencontre la glace... Est-ce la glace qui fond ou bien le feu qui s'éteint? Certains passages de cette histoire ne conviennent pas au jeune lectorat, y figurent des scènes de violence et de sexe explicite. Je suis responsable de ce qu...