CHAPTER XXXII - SYDNEY

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🥀

Tournant sur moi-même, j'admire, satisfaite, le résultat de six jours de dur labeur.

Excitée au possible par cette journée qui marquera un nouveau tournant dans ma vie, je sors du lit, remontée à bloc, pleine d'une énergie débordante.

Après m'être rapidement préparée dans la salle de bain, afin de ne pas réveiller Allistair qui dort encore, je rejoins le rez-de-chaussée, et une fois mon café avalé, je quitte le Club House.

Il ne me faut qu'une dizaine de minutes pour arriver devant le local qui sera, d'ici peu, notre nouvel antre. Denver, Yeno et Aïden m'y attendent déjà, pourtant, nous n'avions rendez-vous qu'à six heures et je suis en avances d'un bon quart d'heure. À croire que je ne suis pas la seule à être extatique.

Après de rapides accolades, nous pénétrons les lieux et aussitôt, nous ouvrons en grand les deux fenêtres de la pièce principale, puis celle de l'annexe.

Tous les quatre prostrés, nous ressemblons à des enfants devant un sapin de Noël enseveli de cadeau, et je crois que mes équipiers pensent la même chose puisqu'en parfaite synchronisation, nous pouffons gaiement.

Denver est le premier à nous faire redescendre de notre nuage de bonheur, annonçant une terrible vérité :

Denver - Le plus chiant va être de vider cette pièce.
Yeno - Sérieux, c'est quoi tout ce bordel?

En effet, la pièce est surchargée de caisses remplies de bric à brac. Enfin ça, c'est ce que nous pensions, avant de nous rendre compte de notre erreur. Allant de vieux vêtements aux appareils d'une autre époque, très peu de choses sont à jeter.

C'est ainsi que durant l'heure qui suit, nous trions ces trésors avec minutie, parce que, sans aucun doute, la majorité de nos trouvailles fera des heureux. Que ce soit les vêtements que nous déposerons au refuge de la ville, les livres que nous pourrons donner à la bibliothèque municipale, ou bien encore certains jouets, anciens mais en très bon état, qui finiront et à la crèche, et au refuge, des piles distinctes s'amoncellent dans la pièce.

Alors que le tri devient de plus en plus concluant, le son distinctif de moteurs se fait entendre, se rapproche, jusqu'à vrombir avec force lorsqu'une dizaine de motos s'arrêtent devant le local.

Dans les secondes qui suivent, mon homme fait son entrée, les mâchoires crispées et les sourcils froncés.

Allons bon, Monsieur se serait-il levé du pied gauche?

J'hausse un sourcil dans une question silencieuse, à laquelle il me répond d'un grognement qui le caractérise si bien : Homme des cavernes.

Une fois face à moi, il plaque sa paume de main sur ma nuque et m'attire à lui sans aucune douceur, avant de plaquer sa bouche sur la mienne dans un baiser possessif.
À bout de souffle, nous nous regardons dans le blanc des yeux, jusqu'à ce que je craque :

The Erebe's Sons MC tome 3 - AllistairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant