CHAPTER XIII - ALLISTAIR

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🥀

Finalement, nous n'avons pas pris la route ce matin pour rentrer à Darien, et avons décalé notre départ à demain.

La famille de Sydney nous a proposé une journée à la plage, pique-nique et jeux familiaux en perspective, ce qui semblait ravir ma Beauté, je ne pouvais donc pas refuser. Et puis, les hommes Woods avaient finalement tous validé le départ de ma jolie blonde pour une durée indéterminée, et plus encore, alors je leur devais bien ça.

Et, soyons honnête, l'idée de pouvoir mater Syd' en maillot de bain a pesé assez lourd dans la balance. Et autant dire que je ne suis pas déçu.

Ça fait maintenant une heure que nous sommes arrivés, une heure que je suis au paradis, mais aussi une heure que je dois lutter contre mes plus bas instincts, sous les moqueries de mon abruti de neveu.
Petit un : jeter Sydney sur mon épaule et trouver le premier coin tranquille pour la baiser comme un affamé.
Petit deux : crever les yeux de tous ces connards qui la matent comme des pervers.
Pervers dont je fais partie, mais moi, ce n'est pas pareil, elle est à moi, donc j'ai le droit. Ne reste qu'un seul problème : elle ne le sait pas encore. Mais ça va vite changé, très vite même. Dès notre arrivée à Darien plus précisément.

Mais pour l'heure, il est temps de sustenter nos estomacs qui crient famines, alors nous remontons sur le front de mer, puis rejoignons l'air de pique-nique installée non loin du parking. Après avoir récupéré les glacières, nous accaparons quatre tables en bois parmis celles alignées à l'ombre d'une rangée de prune de pigeon, nous conférant ainsi une certaine fraîcheur. Les femmes déballent le repas, tandis que les hommes s'occupent des boissons, et on peut dire que la matriarche sait prendre soin des membres de sa famille, ou au moins de leurs estomacs. Rôti de bœuf froid, pain de viande, une multitude de mini sandwichs, diverses salades composées, crudités, charcuterie, fromage. Un vrai festin qui me rappelle les pique-niques de mon enfance et adolescence.

À ce souvenir, je ne peux empêcher un sourire d'éclore, me rappelant de Logan et Ewen qui se disputaient le ballon, Marley et Sacha qui ont connu leurs premiers pique-niques dans leur couffin, puis sur leur tapis de jeu, pour finir en vélo ou en rollers. Sans oublier la multitude de bouées qu'il a fallu gonfler, de la licorne démesurée au matelas pneumatique en forme de cabane, en passant par les brassards rose fluo.

Ouais, cette époque me manque, et je serai d'avis qu'on remette ces sorties familiales au goût du jour.

Sydney - À quoi tu penses?

Ma jolie blonde vient s'installer à ma droite en déposant devant moi une assiette en carton bien garnie.

Allistair - Quand j'étais gosse, on faisait souvent ce genre de sortie dans les Goldens.
Sydney - Ha oui? Je n'y suis jamais allée.
Allistair - T'es pas sérieuse?
Sydney - Malheureusement si. Peut-être un jour...
Allistair - Et peut-être bien plus tôt que tu ne le penses...

Après tout, ce n'est pas comme si mon frère n'était pas installé là-bas. Qu'est-ce qui nous empêche de nous y arrêter pendant deux ou trois jours avant d'aller à Darien? Absolument rien. Et puis, Sydney est officiellement en congés, congés que j'ai négocié sans son avis avec son boss de père, donc ce serait ma façon de me faire pardonner. Parce que je le sais, elle n'a pas apprécié que je fomente dans son dos.

Allistair - Tu m'excuses deux minutes? Je dois passer un coup de téléphone.
Sydney - Bien sûr.

Je note une lueur de déception, que je ne comprends pas, et abandonne mon assiette dont j'ai déjà englouti la moitié. Je m'éloigne ensuite de quelques pas, hors de question d'être entendu et que ma surprise tombe à l'eau, avant de lancer l'appel.

The Erebe's Sons MC tome 3 - AllistairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant