-Une requête ?
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Nous fûmes en présence d'une femme blonde dans un costard, qui nous fixait. Tanizaki coupa le silence qui s'était installé :
-Euh... À propos de l'enquête que vous vouliez demander... dit-il en lisant le dossier, Quelle...
-Quelle beauté...
C'était évidemment Dazai. Il lui prit sa main gauche dans sa main droite.
-Une femme tout aussi résolue et attachante telle un nénuphar fleurissant.
Je mis ma main sur ma tête.
-Hein ?!
-Me feriez-vous le plaisir de commettre un double suicide avec moi ?
Kunikida le frappa avec son poing.
-Q-q-quoi ?!
-Ah pardon. Veuillez oublier ce qu'il vient de se passer.
Il est trop tard, Tanizaki. Elle va être traumatisée par le suicidaire et ne plus en dormir. Une cliente en moins pour l'Agence des Détectives Armés...
-Un double suicide...~~ Juste une fois ma jolie, s'il te plaît...~~
Quel imbécile ! Kunikida le traîna jusqu'en dans une salle adjacente à celle où nous nous trouvions. Il s'enferma avec le brun. On entendit des bruits, puis plus rien... Dazai était-il mort ?
-Ah c'est vrai... reprit notre cliente, Nous parlions de ma requête. Récemment, un certain nombre de voyous se réunissent...dans la ruelle où se trouve mon bureau.
Elle reposa la tasse de thé et nous remercia pour la boisson chaude. Elle me laissait perplexe. Elle continuait d'être 'normale' alors que Dazai venait de lui proposer un suicide. En général, les femmes avait une réaction, elles ne se contentaient pas de l'ignorer. Et puis...son histoire de voyous sonnait étrangement. Ils ne se réunissent jamais dans une ruelle. Si la police arrivait, ils ne pourraient pas fuir. Il fallait la surveiller attentivement.
-Des voyous, vous dites ? demanda Tanizaki
-Je n'en suis pas certaine. Mais j'ai entendu dire qu'ils étaient vêtus de haillons et parlaient une langue étrangère.
-Ce sont probablement des trafiquants.
La cliente se tourna en direction de la voix. C'était Kunikida, sortant de la pièce. Dazai était par terre, salement amoché et demandait de l'aide.
-Ils continuent à sévir tels des rats, peu importe à quel point la police militaire tente de les capturer. continua le blond en remontant ses lunettes sur son nez, C'est le destin des villes côtières.
-En effet, je peux les livrer à la police militaire si j'ai des preuves pour les incriminer... C'est pourquoi...
-Vous voulez que l'on fouille leur repaire et qu'on collecte les preuves...
Il nous balaya du regard.
-Le gamin, tu y vas.
-Hein ?! s'étonna Atsushi
-C'est juste un travail de surveillance. Et...ces trafiquants pourraient être des criminels, mais ce sont rien de plus que des parasites inoffensifs qui ne savent que courir... C'est parfait pour ta première mission.
-M-mais...
-Tanizaki, tu vas avec lui.
-Si Onii-sama y va, Naomi vient avec vous.
-Et (T/p) ? demanda Atsushi
-J'ai du travail.
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Atsushi avait l'air de stresser énormément. Kunikida lui conseilla de rester loin d' un homme aux cheveux noirs dont les mèches de devant se terminaient en pointes blanches, Akutagawa. Dazai vint avec eux et expliqua au nouveau ce qu'était la mafia portuaire de Yokohama.
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Dazai chantait, sans surprise, une chanson sur le suicide amoureux. Kunikida passait l'aspirateur. Quant à moi, je remplissais mon rapport sur ma dernière mission. L'ancien professeur de mathématiques s'énerva sur Dazai et son baladeur. Je continuai mon travail malgré le bruit. J'avais bien avancé mon rapport et l'avais fini. J'allai donc voir le patron et lui donnai le travail terminé. Je retournai là où j'étais plus tôt. Il n'y avait plus personne. Je m'installai et attendai le temps filer.
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Plus tard, Dazai rentra avec Atsushi, Tanizaki et sa sœur salement amochés. Je l'aidai donc à les emmener au docteur Yosano. On les installa dans l'infirmerie. Il s'assit dans la salle de réunion et m'expliqua ce qui s'était passé.
-...mais je suis arrivé à temps et ai utilisé mon pouvoir pour qu'ils ne s'affrontent pas. Et...
-Et ? demandai-je
-Veux-tu commettre un double suicide avec moi ?
Je soupirai. Ce gars-là ne changera donc jamais.
-Toujours pas aujourd'hui.
-Mon cœur se vide de son sang en entendant ces mots sortant de ta bouche, froids et indifférents...
Je souris.
-Peut-être demain...
Il reprit espoir.
-Alors plus de tentative pour aujourd'hui ! s'exclama-t-il
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Nous étions dans les bureaux, en train de discuter, quand plusieurs personnes armées firent leur apparition.
-Quoi ?! s'écria Kunikida
-Mes excuses. déclara un homme d'un certain âge avec un monocle à l'œil droit, J'ai oublié de prendre rendez-vous à l'avance. J'ai même oublié de frapper.
C'est vrai qu'en général, on frappe avant d'entrer, pas après.
-Je vous en prie, ne faites pas attention à nous. Nous allons bientôt finir notre travail.
Nous avions l'air paniqués.
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-ARRÊTEZ ÇA !
Atsushi avait crié en entrant. La pièce était dans un énorme bazar. Kunikida se battait avec l'homme au monocle. Kenji était sur un tas de mafieux, jouant avec leurs armes. Ranpo-san et Yosano parlaient ensemble. Quant à moi, je me demandai comment on allait expliquer ça au patron et aux voisins. Le blond avait terminé son combat, quand il se tourna vers Atsushi.
-Ooooh. Tu es de retour.
Il le fixa. Le détective plus âgé se mit à le gronder.
-Kunikida, je fais quoi de ces gens ? demanda Kenji
-Balance-les par la fenêtre.
J'ouvris grand les yeux. Cela avait beau faire des mois que je travaillais avec eux, ils arrivaient toujours à me surprendre. Étonnée par ce que je venais d'entendre, je ne prêtai plus attention à ce qu'il disaient. Ranpo-san se leva et annonça qu'il allait sur une enquête. Kunikida lui dit de prendre Atsushi avec lui.
-Je viens avec vous. Je vais tenter de retrouver Dazai. Vous êtes prêts d'une rivière, non ?
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Une fois arrivés, des policiers nous attendaient.
-L'Agence des Détectives est en retard.
Un policier au visage peu sympathique, ainsi qu'un assistant étaient devant nous.
-Hmm? Qui êtes vous ? Où est Yasui-san ?
-Ranpo-san, tu pourrais être plus poli avec ces policiers. dis-je
-Je suis Minoura, le successeur de Yasui. Cette affaire est sous notre juridiction. L'agence n'a pas besoin d'interférer.
-Êtes-vous idiot ? Tout le monde sait que les affaires difficiles devraient être résolues par de célèbres détectives, non ?
-Ce que Ranpo-san essaie de dire, c'est qu-
-Vous pensez que je vais compter sur une frauduleuse agence de détectives ? me coupa-t-il
-Quoi ? s'étonna Ranpo-san
Le visage de Minoura s'assombrit.
-La victime...était ma subordonnée.
Nous nous approchâmes du corps. Un policier enleva la bâche qui le recouvrait. Une femme magnifique était en dessous avec trois trous, où des balles avaient dû transpercer son corps.
-Le corps a été découvert sur la rive ce matin. dit un officier de police
-...une femme... dit Ranpo-san, en enlevant sa casquette
-Trois tirs dans la poitrine. Le reste est encore flou, continua Minoura, Nous ne sommes pas encore sûrs d'où et de quand le meurtre a eu lieu. Les balles n'ont pas été retrouvées puisqu'elles ont traversé son corps.
-Et...le coupable ?
-Aucune idée. C'est dur de déterminer avec qui elle était à partir de la scène du crime.
-Alors... reprit Ranpo-san en souriant et en remettant sa casquette, Pour faire court... Vous ne savez rien, n'est-ce pas ?
-Ranpo-san, il ne faut pas le dire comme ça...
Il ne m'écoutais pas. Minoura lui jeta un regard noir.
-Raison de plus pour ne pas laisser l'affaire à des amateurs comme vous. Dépêchez-vous de...
Il ne put finir sa phrase.
-HÉ ! LE FILET A ATTRAPÉ QUELQUE CHOSE !
Quand ils dirent ça, je pensais à Dazai. Et puis, non. Il était parti se suicider, pas se faire pêcher par la police sur une scène de crime. Et les policiers avaient dit une chose, pas quelqu'un.
-Qu'est-ce que c'est ?
-Pour empêcher la preuve d'être emportée au loin, on a mis en place un filet dans la rivière pour l'enquête, et... dit l'officier de tout à l'heure
-C-C'EST UNE PERSONNE !
-QUELQU'UN A ÉTÉ ATTRAPÉ DANS LE FILET !
-QUOI ?!
-Ce serait... Une seconde victime ?!
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Nous étions en face du filet qui était remonté. Il y avait bien une personne coincée dedans. Dazai, sans surprise.
-Hé, Atsushi-kun. Tu bosses ? Merci pour ton dur travail.
-Il a encore sauté dans la rivière pour se suicider ?
Minoura avait l'air perplexe au mot 'encore'. On entendit un ricanement venant du noyé.
-Se suicider tout seul c'est dépassé, Atsushi-kun.
-Hein ?
-Après l'incident avec cette magnifique femme, j'ai réalisé... continua-t-il avec son air théâtral, Que si je devais mourir, cela devait être par un double suicide ! Quelle façon solitaire et vide de sens de quitter ce monde seul !
Il ne manquait pas de se donner en spectacle, à chaque fois qu'il le pouvait. Je comprenais mieux maintenant pourquoi le tigre avait proposé que Dazai soit acteur avant son entrée à l'agence.
-C'est pour ça que je cherche une beauté qui voudra commettre un double suicide avec moi. finit-il en me faisant un clin d'œil.
Je rougis et détournais la tête.
-Hein ? Alors cette fois...
-Je faisais juste trempette dans la rivière !
-Je vois.
Le suicidaire répétait à tout bout de champs "Je vais bien" aux policiers qui essayaient de le détacher.
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-Comment diable est-ce arrivé ?
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Dazai X reader [Ancienne Version]
Fiksi Penggemar(T/p), jeune femme qui a envie d'en finir. Un jour, alors, qu'elle s'apprêtait à se suicider, un imprévu arrive... D'après "Bungo Stray Dogs" de Kafka Asagiri Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas. Je suis désolée si je f...