Chapitre 15

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-Hé Dazai. Dépêche-toi de rendre ton rapport sur ton incarcération chez la mafia.
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      Quoi ?! Ils étaient déjà au courant ?! Alors, pourquoi Dazai ne me l'avait pas dit ? Il l'avait fait exprès ? Il avait oublié ? Pourquoi avoir accepté de jouer cette comédie sans protester ?
-Toi aussi, (T/p), ajouta le blond
Dazai commença à essayer de refiler son boulot, mais échoua. Il expliqua alors qui était le commanditaire de la prime sur Atsushi. Kunikida se montra perplexe sur ce soi-disant commanditaire, La Guilde. Apparemment, elle serait une légende urbaine. On racontait que ses membres étaient dotés de capacités avec énormément d'argent.
-Mais alors pourquoi ces personnes en auraient après Atsushi ?
-Peut-être qu'ils en ont après son pouvoir, suggérais-je
-J'imagine que nous allons devoir leur demander directement, bien que les rencontrer est plus facile à dire qu'à faire, tout de même... Si on arrive à les avoir par surprise...
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-Mau...mauvaises nouvelles ! dit Tanizaki en entrant
On se précipita à la fenêtre. Un hélicoptère arrivait et s'apprêtait à descendre sur le sol pour stationner. Un homme blond étranger en sortit avec une malette dans sa main droite. Il souriait. Il était suivi par un autre homme, ainsi qu'une jeune femme rousses aux yeux turquoise. Ils marchèrent jusqu'à l'agence. L'étranger blond leva la tête, nous regarda et fit un rictus.
-Ils ont été plus rapide que nous. dit Dazai
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    Je n'ai pas assisté à l'échange entre Fukuzawa, notre patron, et l'étranger. Kenji les raccompagna. Une carte était tombée par terre après le passage des trois personnes. Je la ramassai. Après avoir lu la première ligne, je me décidai à aller voir le patron et à lui demander un jour de congé, qu'il accepta. Je le remerciais et partis avec mes affaires. Je pris les escaliers pour remettre les idées en place. Je serrai le papier dans mon poing.
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   J'arrivai chez moi, le papier toujours serré dans ma main. J'ouvris, entrai et refermai ma porte. Je m'installai sur mon canapé et relus le mot :
       
Si tu veux revoir ton ami, rends-toi seule à XXX-XXX à 15h30. N'oublie pas la vie de ton ami est en danger.

Par mon ami, ils devaient parler de Kenji, qui les avait accompagné. C'était un piège. Ça se voyait. Mais que pouvais-je faire ? Laisser Kenji mourir ? Non, absolument pas. Au pire, les détectives viendront me chercher. J'avais un double des clés de chez Dazai. Je lui laissais un message lui disant de ne pas se suicider en mon absence. Il était à peu près 12h. J'avais le temps avant le rendez-vous. Je me décidai quand même à aller faire du repérage sur les lieux.
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    Après avoir pris le train, j'arrivai au lieu de rendez-vous. Évidemment, c'était une ruelle sans issue apparente. Je repartis donc en direction d'une rue principale. Il y avait de nombreux restaurants et stands de nourriture. Je pris des brochettes de poulet, des yakitoris. Il restait plus d'une heure avant le "rendez-vous". Alors, je me baladai dans le quartier en flânant.
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    Il était 15h20. À force de marcher sans réfléchir, je m'étais perdue. J'allais être en retard et l'adolescent blond de 14 ans allait être tué. À cause d'un retard ! Heureusement, j'ai retrouvé rapidement la rue principale. 15h26. Vite, plus vite...
15h28. J'étais essoufflée et m'arrêtais. Je me frappai les joues. Non, il faut continuer... Heureusement, j'étais proche de la ruelle. 15h30. J'étais dans la ruelle, à bout de souffle, mais à l'heure. J'étais contente, il n'allait pas mourir ! Enfin, si ils respectaient leur promesse. L'étranger blond et la femme rousses étaient apparus au beau milieu de la ruelle comme ça, comme par magie. Le blond siffla.
-Elle est à l'heure !
-Maintenant, rendez Kenji !
-Le rendre ? demanda l'étranger étonné, Pourquoi ?
-Vous avez dit dans votre mot que vous le libéreriez si je venais. Je suis là. Toute seule.
Ils éclatèrent de rire. Je compris qu'ils n'avaient jamais eu l'intention de libérer leur prisonnier.
-En effet. Tu es toute seule.
Un rictus déforma son visage.
-Contre nous. ajouta-t-il
Je pris peur et tentai de m'enfuir. Mais...
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     ...je me retrouvai dans une chambre d'enfant !
-Bienvenue dans la Chambre d'Anne, dit la rousse.
Le blond était à côté d'elle.
-Quand arriverons-nous ?
-Dans quelques minutes.
Apparemment, le pouvoir de cette fille lui permettait d'emmener des personnes dans cette salle. Que pouvait-elle faire d'autre ? Je ne savais pas. Quant à l'homme, avait-il un pouvoir ? Ne le savant pas, je préférais rester tranquille, plutôt que de risquer le combat sans connaître mes adversaires. Je m'asseyais donc, attendant. Attendant quoi ? J'allais bientôt le savoir.
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-Bienvenue sur le Moby Dick ! dit l'étranger, joyeux, Je suis Fitzgerald, et c'est moi qui serai votre guide !
J'étais déconcertée par son enthousiasme. Il m'emmenait dans ce qui ressemblait à un bureau. La fille rousse ne nous avait pas suivis. Dans le bureau, il y avait un fauteuil, un bureau et une chaise. Il me dit de m'asseoir. Je m'exécutai et sentis la pointe d'armes à feu sur l'arrière de ma tête.
-Qu'est-ce que c'est ? demandai-je surprise
Il sourit encore.
-Juste de simples précautions... Contre ton pouvoir.
Je soupirai. La mafia, maintenant lui... Qu'est-ce qu'ils leur voulaient tous à ce pouvoir ?
-Sachez que la mafia m'a fait une proposition et j'ai refusé. Si vous aussi vous m'en faîtes une, je refuserais aussi.
Son sourire s'agrandit encore plus.
-Et si je te paye ? Tu veux combien ? Des millions ? Des milliards ?
Il était fou, cet homme !
-Je ne veux rien. Vous avez dû enquêter pour savoir mon pouvoir, non ? Vos informations n'ont pas l'air complètes.
-Ah oui ?
-Je n'utilise plus mon pouvoir.
Il souffla.
-Je sais.
J'ouvris en grand mes yeux.
-Alors pourquoi ? Pourquoi vous voulez que je vous aide, si vous savez que je ne l'utilise plus ?
-De ton plein gré, peut-être. Mais sous la menace de mort de l'un des détectives ?
-Vous n'oseriez pas...
-Emmenez-la dans une chambre.
Il se tourna vers moi.
-Je t'appellerai plus tard pour ta première mission. Les hommes armés attachèrent mes bras dans mon dos avec une corde et me levèrent.
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    La fameuse chambre promise était en fait une cellule. Soit ce Fitzgerald s'était moqué de moi, soit ses hommes, soit ses hommes avaient mal compris. Je penchais pour la première solution. Je m'asseyais sur le sol inconfortable.
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     Plusieurs jours passèrent. Je ne sais pas combien. Les repas m'étaient donnés à des heures précises. Ils étaient bons, pour la plupart. Un jour, les gardes vinrent me chercher et m'emmenèrent dans le bureau de Fitzgerald.
-Ta chambre te plaît ? demanda-t-il
-Surtout les barreaux, ironisai-je
Il sourit.
-Eh bien, commença-t-il
Il réfléchit un moment, peut-être pour trouver les bons mots.
-Tu as ta première mission.

Dazai X reader [Ancienne Version] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant