Chapitre 4.

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-(T/p)~~, tu veux te suicider avec moi ?
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Il ne perdait pas le nord, c'était certain. En écoutant les conversations entre Kunikida et Dazai, j'avais compris qu'à chaque tentative de suicide de Dazai, il ne faisait jamais la fin de sa démarche. Peut-être se raccrochait-il à la vie, malgré ses dires ? Peut-être plaisantait-il quand il parlait de se suicider ? Je penchai plus sur la seconde solution. Je ne savais pas ce qu'il pensait en réalité, mais je me décidai quand même à accepter sa plaisanterie en ajoutant :
-...mais pas aujourd'hui, je suis fatiguée.
Tous les membres de l'agence me dévisageaient, abasourdis et en silence. Ce fut Dazai, sans étonnement, qui brisa le silence. J'eu l'impression qu'il avait des étoiles dans les yeux quand il dit :
-C'est vrai ? Tu vas vraiment te suicider avec moi ?
Il était devenu pire qu'un enfant. Je commençai à regretter mon choix, mais Kunikida me sauva, en étranglant le brun. Mais il réussit à se dégager de son étreinte.
-Tu dors chez moi, hein ? Il faut qu'on planifie tout !
-Planifier quoi ? demandai-je
-C'est évident, non ? Notre mariage, notre suici-
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase : Kunikida se remit à l'étrangler, en l'insultant de tous les noms qu'il avait pu trouver. Je le remerciais intérieurement de m'avoir sauver de cette planification.
-Quoi, Kunikida ? Tu n'es pas content ? Tu préférerais que ça soit toi qui t'occupe de tout planifier ? réussit à dire Dazai entre deux injures
Ce qu'il dit énerva encore plus le blond, qui resserra sa prise. Pendant cette scène, les détectives avaient commencé à ranger les bureaux. Quand Kunikida lâcha enfin le suicidaire aux multiples bandages, il dit :
-(T/p), tu dormiras chez Yosano cette nuit. Yosano, demain, congé pour toi et (T/p).
-J'ai compris, répondit la femme-médecin
-Et toi, (T/p)?
-Demain, je ne vais pas au travail ? Mais c'est mon premier jour !
-Ne t'inquiète pas, c'est arrangé avec le patron.
C'est à ce moment-là, que Dazai choisit d'intervenir :
-Moi aussi, je veux avoir des congés demain !
Kunikida le frappa avec son poing sur sa tête. Il tomba dans les vapes.
-J'aurai besoin de Kenji, demain, continua Yosano, comme si rien ne s'était passé.
-Entendu. Je vais le prévenir.
J'étais tombée dans une agence vraiment pas ordinaire...
-Dites Yosano...
-Tutoie-moi.
-Pardon ?
-Tutoie-moi, répéta Akiko Yosano
-D'accord... Dis Yosano, répétai-je, pourquoi avons-nous besoin de Kenji, demain ?
-C'est une surprise !
Je n'insistai pas plus.
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Finalement, le temps de rentrer arriva. Je suivis Yosano dans les rues de la ville de Yokohama, jusqu'à un dortoir. J'appris que l'agence possédait des dortoirs, mais en nombre limité. Le femme aux cheveux courts ouvrit la porte avec une clé, qu'elle sortit de sa poche. On entra. Elle me désigna ma chambre et je m'asseyai sur le lit. Elle m'apporte des serviettes.
-Tu as des vêtements de rechange ? me demanda-t-elle
Les vêtements que je portais sur moi étaient les seuls que j'avais [je vous laisse imaginer comment ils sont], et cela faisait des semaines que je ne les avais ni changés ni lavés. Je me rendis compte alors de l'odeur que je dégageais. Je baissai la tête, honte d'avoir dormi dans le canapé de l'Agence des Détectives Armés et d'avoir laissé mon odeur dessus. Elle devina ce qui me passait par la tête, car elle m'envoya dans la salle de bain. Elle me prêta un pyjama à elle, qui étaient trop grand pour moi.
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Après m'être lavée et habillée avec les vêtements de Yosano, je sortis de la salle de bain. Elle me tendit une brosse, en me disant de me brosser les cheveux avec. Je murmurai un merci intelligible et me coiffa. Yosano me fit une coiffure avec ma (l/c), qui selon elle m'allait bien [à vous d'imaginer !]. Elle prépara à manger et nous dînons autour de la table à manger. Je passai une superbe soirée en sa compagnie, mais elle finit très tôt, pour moi, et le médecin de l'agence m'accompagna dans ma chambre. Je m'allongeai et elle partit. Je m'endormis presque immédiatement. Depuis quand n'avais-je pas dormi dans un vrai lit ?
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J'étais dans un parc pour enfant. Je ne devais pas avoir plus de 10 ans. Je m'étais cachée derrière un buisson, pour ne pas que les autres enfants me trouvent. Ils avaient recommencé. Encore une fois. Et encore une fois, je ne savais pas pourquoi je me mettais dans tous ces états. J'étais encore une fois en train de pleurer. Pourquoi ? Je ne savais pas, je ne le sais toujours pas. Un homme s'était approché. Ses cheveux étaient de trois couleurs différentes, comme les chats. C'est d'ailleurs comme ça que je l'avais surnommé. M. Le chat.
-Pourquoi tu pleures petite ?
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Je me réveillai en sursaut. Depuis combien de temps n'ai-je pas fait ce rêve ? Depuis que j'étais sans maison.
Je me décidai finalement à me lever pour aller chercher un verre d'eau à la cuisine. En passant, je regardai l'heure sur la pendule. 5h45. Je pris mon verre, le bus et retournai dans ma chambre, en faisant le moins de bruit possible, pour ne pas réveiller la détective, qui m'avait accueillie si gentiment. Une fois au chaud sous les couvertures, je n'arrivais pas à me rendormir. Je me mis donc à vagabonder dans mes pensées. Pourquoi faisaient-ils tout ça pour moi, alors que je n'avais rien à leur offrir ? C'était vraiment comme Dazai l'avait dit ? Ils sauvaient des gens ? Pourquoi moi alors ?
Je m'endormis à nouveau malgré toutes ces questions.
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Yosano vint me lever vers 9h30. Elle apporta encore des vêtements à elle, en ajoutant une ceinture pour ne pas qu'ils tombent. Je pris une douche. Je crois que ça m'avais manqué les petites choses comme ça... Une fois sortie de la salle de bain, je sentis une odeur irrésistible. Je la suivis et me retrouvais devant la table à manger. Du pain fraîchement grillé était posé dans une assiette, des pots de confiture et du beurre étaient ouverts. [Je sais, ça fait pas très japonais]
-Tu peux t'asseoir, tu sais, me dit Yosano
J'étais restée béate devant le spectacle qui s'offrait à moi. Je m'asseyai et commencer à tartiner du pain avec [à vous de choisir]. Je croquai dans ma tartine. C'était tellement délicieux !
-Je suis contente que ça te plaise, (T/p). Je ne savais pas ce que tu préférais, alors j'ai préparé un peu de tout.
-Chest delichieux, répondis-je, la bouche pleine
Elle rit un bon coup. Je la regardai, me demandant ce qui la faisait rire ainsi.
-Il en faut peu pour te rendre heureuse ! déclara la détective
Je rougis à ces mots.
-Il ne faut pas avoir honte ! Tu es très bien comme ça.
-C'est vrai ? Tu le penses vraiment ?
-Bien sûr ! Sinon je ne le dirai pas.
Les paroles de Yosano me réchauffèrent le cœur.
-Dépêche-toi de finir de manger ! me dit-elle
J'obéis. Une fois le repas terminé, je la rejoignis devant la porte et enfilai mes chaussures.
-Où va-t-on ? demandai-je
-Surprise ! répondit-elle
Elle sortit et je la suivais. Elle acheta des billets à la gare. Nous prîmes le train. Une fois descendues du train, nous marchâmes pendant un petit moment, avant d'arriver dans une zone commerciale. J'apercevais déjà un garçon blond avec un chapeau de paille, qui discutait avec des passants. Je l'avais déjà vu hier, à l'agence. C'était Kenji. Il nous remarqua et se tourna vers nous.
-Bonjour Yosano ! Bonjour (T/p) !
-Bonjour ! avions-nous répondu d'une seule voix
-Bien. Par quoi commençons-nous ? demanda l'adolescent
-Les hauts, je dirai... répondit Yosano
J'étais perdue. De quoi parlaient-ils ? Pourquoi étions-nous dans la zone commerciale ? J'avais de milliers d'autres questions. Pourtant, je n'en posai qu'une seule :
-C'est pour un cadeau surprise ?
Les deux détectives me regardèrent, puis se regardèrent. Ils éclatèrent de rire. Je les regardai sans bien comprendre grand chose. Heureusement pour moi, ils m'expliquèrent :
-Si le patron et Kunikida nous ont accordé ces congés, c'est pour faire du shopping.
-Pour vous ? demandai-je à Yosano
Elle semblait exaspérée quand elle me répondit :
-Non, pour toi.
Il est vrai que je ne la connaissais que depuis la veille, mais je l'appréciais vraiment. Je ne savais pas quoi penser de tout ça...
-C'est gentil, mais...
-Il n'y a pas de mais !
Elle me traîna jusque dans un magasin, avec le blond sur nos talons. Elle choisit des tenues que je devais essayer. Elle me poussa dans la cabine d'essayage. Je lui posai finalement une question qui me passait par la tête :
-Pourquoi Kenji nous accompagne-t-il ?
-Tu aurais préféré Dazai ?
Mes joues devinrent toutes rouges. Je me défendis tant bien que mal :
-P-Pas du tout ! Pourquoi je préférerais que cet imbécile de suicidaire soit ici à la place de Kenji ?
-Donc tu préfères Kenji ? me demanda-t-elle
-J-Je n'ai pas dit ça non plus...
-Ah bon ?~
Je l'imaginais avec un sourire diabolique. Elle m'avait piégée. Comment me sortir de ce pétrin ? Je commençai par sortir de la cabine. Kenji, en me voyant, écarquilla les yeux.
-Je suis ridicule, c'est ça ?
-Pas du tout, dit-il en secouant ses mains. Tu es jolie...
Je rougis un petit peu. Ça faisait longtemps que je n'avais pas reçu de compliment.
-Il a raison, ajouta la femme détective. Prochaine boutique, dit-elle après avoir payé
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À la fin de la journée, on avait une dizaine de sacs et de boîtes que Kenji portait tout seul. Je comprenais pourquoi Yosano avait insisté pour l'emmener avec nous. D'ailleurs, elle m'avait garanti que je n'aurai pas besoin de rembourser, ça m'avait soulagée vu tous les chiffres qu'on avait dépensé.
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Kenji nous raccompagna chez Yosano et déposa ma nouvelle garde-robe dans ma chambre. Je pris un nouveau pyjama et l' enfila. Il était parfaitement à ma taille. Je redonnai donc ses vêtements à Yosano, qui ls mit à laver. Nous mangions en silence et j'allai de suite dormir. Cette journée m'avait épuisée. Je dis bonne nuit à celle qui m'hébergeaitet et elle me le rendit. Je m'endormis.
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Pas de cauchemard cette fois. Mais une Yosano matinale.
-(T/p) ! LÈVE-TOI !
-Hmmmmmm
-DEBOUT !
Elle me jeta un seau d'eau froide sur la tête, ce qui me réveilla immédiatement.
-Va manger. Tu as 5 minutes.
Je lui obéis. Elle faisait vraiment peur avec sa tête...rien que d'y penser, j'en frissonnais d'effroi. Je mangeai donc rapidement et rejoignis Yosano dans ma chambre. Sur mon lit, elle avait préparé une tenue [je vous laisse imaginer]. Je pris ma douche, puis enfilai mes vêtements. Yosano m'attendait de pied ferme devant la salle d'eau. Elle m'obligea à m'asseoir sur une chaise et entreprit de refaire la même coiffure qu'elle m'avait faite, deux jours auparavant. Une fois ce travail terminé, on se chaussa et partit à l'Agence des Détectives Armés. Nous grimpâmes les 3 étages à pied. Je rentrai en deuxième, derrière Yosano dans les bureaux de l'agence. Seul Dazai était présent...
-Bonjour Dazai ! dit Yosano
-Salut Yosano ! De nouveaux médicaments sont arrivés ?
-Non. Et puis même si c'était le cas, je t'empêcherai d'en avaler ne serait-ce qu'un seul.
-Aie ! Mon petit cœur souffre.... dit-il d'un air théâtral
-Dit Dazai...
-Oui ?
Elle me poussa devant elle.
-Que penses-tu de (T/p) aujourd'hui ?

Dazai X reader [Ancienne Version] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant