Chapitre 17

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Présence de sang dans ce chapitre

-Est-ce que j'ai un peu trop usé mon corps...?
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        Lovecraft n'attendit pas et envoya valser Chūya plusieurs mètres plus loin. Il atterrit dans la cabane et fit un trou dans le mur. Il se releva. Il saignait de la bouche et serrai ses dents. Dazai lui mit son pied gauche sur son chapeau, et donc sur sa tête.
-Hmm. Comme on pouvait s'y attendre d'un détenteur de capacité de La Guilde. Quelle force incroyable.
-Enlève ton pied ! s'énerva Chūya
Je me décidai de ne pas intervenir dans leur conflit.
-Il arrive, qu'est-ce qu'on fait ? demanda le roux en s'essuyant la bouche avec son gant noir.
-Hé. Y'a pas de quoi se donner de la peine. Je peux annuler ce genre d'attaque...
Il chargea.
-...rien qu'avec mon petit-
Il fut coupé par le coup qui l'envoya par terre.
-DAZAI ?! m'écriai-je en même temps que le mafieux
.
.
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Une tentacule s'approcha du rouquin tandis que je me dirigeai vers Dazai. Chūya lui donna des coups de poing. Lovecraft le complimenta.
-Dépêche-toi, (T/p) !
    Dazai était à terre. Je l'aidai à se relever. Il me fit un signe de la main, signifiant qu'il n'avait pas besoin de moi. Il saignait. Ça me faisait un pincement au cœur de le voir comme ça. Chūya aussi s'inquiétait pour lui. Il fut même étonné de le voir mal en point.
-Ces tentacules...sont très étranges.
-Arrête de parler, économise tes forces ! lui dis-je
-Ma capacité d'annulation n'a aucun effet sur elles. continua-t-il
-Impossible. T'es sérieux ? demanda le roux
    Je m'inquiétais plus pour le brun que pour l'issue du combat. Je m'attaquai donc à ses blessures. Il me repoussa encore une fois. Je lui fis un regard insistant. Il me dit de ne pas m'en faire. Comment ? Comment ne pouvais-je pas m'en faire alors qu'il était blessé ? Il continua :
-Ma capacité ne fait aucune exception. Alors ça ne laisse qu'une seule possibilité : Ce n'est pas une capacité.
-Hein...?!
-Ça existe vraiment ?
Je suais à grosses gouttes. Si ce n'était pas un utilisateur de capacité, on allait avoir du mal à le vaincre.
Lovecraft s'approchait de plus en plus de nous, en disant des propos incohérents. Dazai et Chūya étaient en train de parler de noms d'opérations qui semblaient être des noms de poèmes.
-Chūya... Me suis-je déjà trompé de stratégie ? dit-il en souriant
Apparemment, non.
  Chūya le regarda. Puis il tourna la tête.
-Merde...! Tu es un esclavagiste, hein !
Je pris le bras de Dazai.
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     Dazai s'avançait vers l'ennemi, les mains en évidence. Il avait pris son air souriant, qui énervait le roux. Lovecraft s'avança, s'apprêtant à l'attaquer. Il se baissa, et Chūya surgit derrière lui. Il s'approcha directement vers lui.
-Manipulation de la gravité
Chūya s'éleva dans les airs, tandis que Lovecraft retombait au sol.
-Mon corps est lourd...
-J'ai la capacité de manipuler la gravité de tout ce que je touche. Reste là jusqu'au lever du soleil, ajouta-t-il
-Bien joué.
Dazai était assis sur un tronc d'arbre.
-Tss... Me donner des ordres comme si j'étais un chien de berger...
-J'aurai utilisé un chien de berger, si j'en avais eu un. Mais comme je n'en avais pas, continua-t-il, J'ai dû prendre Chūya.
-Connard...!
Il s'était un peu calmé par rapport à tout à l'heure, niveau insultes qu'il faisait au détective.
-Que ta mort soit causée par la diffusion de la pourriture de ton cœur dans ton corps !
-Que ta mort soit causée par ton chapeau consumant ton esprit, Chūya.
    Finalement, j'ai rien dit... Ils ne changeront décidément jamais.
Lovecraft se releva et s'apprêtait à les attaquer. J'étais à l'opposé de leur position. Dazai me fit le signal qu'on avait convenu quand je lui avais pris son bras. J'avais décidé d'utiliser ma capacité, malgré tous les dommages qu'elle allait pouvoir faire.
-La souillure de nos cœurs ! dis-je pour l'activer
Un périmètre de plusieurs mètres autour de nous apparut, de couleur violette presque noire. Je paniquais. En fonction de sa couleur, le périmètre me donnait plus ou moins de force. Je ne l'avais vu qu'une fois. Ce jour maudit où... Je ne voulais plus y penser.
Je me reconcentrai sur mon pouvoir. La noirceur du cœur de chacun des prisonniers de ce cercle devait vraiment être profonde. Mon pouvoir consistait à créer un périmètre de la taille que je voulais et que les personnes à l'intérieur aient les ténèbres de leur cœur aspirés vers moi, ce qui me conférait une certaine force en fonction de la noirceur de leur âme. Ces personnes ne ressentaient plus des émotions négatives, mais cela était temporaire.
Je devais juste occuper Lovecraft pendant qu'ils terminaient les derniers préparatifs pour leur plan.
-Je me sens si bien... dit Lovecraft
Il se tourna vers moi.
-C'est toi qui fais ça ?
Je déglutis.
-À en juger par ta réaction, oui.. Comment fais-tu...? Tu uses d'une capacité...? Maître Francis m'avait prévenu que tu étais une utilisatrice de capacité peu ordinaire... Et que c'est pour ça qu'il te voulait en vie... Mais si tu te rebelles contre lui...ai-je le droit de te tuer...? Non, il te veut en vie... Je dois te capturer alors... Quel ennui...
Il m'attaqua. Heureusement, je vis son coup venir et évitais la tentacule en allant sur ma gauche.
-Pas mal...
Plusieurs de ses tentacules m'attaquèrent en même temps et je ne pus qu'en esquiver une ou deux. Je saignais de la bouche et aux endroits où les tentacules m'avaient touchée. Je devais m'approcher pour pouvoir l'attaquer. Je me mis donc à courir dans sa direction, évitant bien que mal ses tentacules. Elles finirent par me blesser au ventre, mes bras et mes jambes étaient lacérés et saignaient. J'étais à bout de souffle et je n'étais pas assez proche pour pouvoir sérieusement le blesser. Son cœur devait vraiment être noir pour que mon pouvoir ne puisse pas l'éclaircir encore plus. Je ne pouvais pas en aspirer davantage. Je le savais. J'étais à bout. Mais je devais continuer. Pour Dazai. Pour l'Agence des Détectives Armés. Pour Yokohama. Pour le reste du monde. Je devais continuer. Je devais me battre, faire tout ce qui est en mon pouvoir pour arrêter La Guilde. Je tentai le tout pour le tout. Je courrai droit sur Lovecraft, sans stratégie, en essayant d'oublier la douleur que me faisait mes membres.
-Ça ne sert à rien.

Dazai X reader [Ancienne Version] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant