Chapitre 27

225 15 0
                                    


-C'est bon. Je suis prête à aller travailler.
_______________________________________________

              On était devant l'agence.

Avant de partir, Dazai m'avait demandé des explications sur ce qu'il s'était passé. Je lui avais tout dit. Ma mise à la rue, Suribachi, Akemi, mon errance dans Yokohama et mes tentatives de suicide. Sa mine s'était assombrie et il m'a enlacée. Il m'avait dit qu'il était désolé. Que pouvait-il y faire ? Rien du tout.

Lui en parler m'avait soulagé d'un immense poids et je me sentais plus légère pour aller à l'agence, surtout s'il était avec moi.

-On y va ? me demanda-t-il avec un air apaisant en me regardant

Je hochai la tête.

On monta lentement les escaliers, tout en bavardant joyeusement, comme si rien ne s'était passé, mais ça me convenait. Il ouvrit la porte et poursuivit notre discussion, jusqu'à ce qu'il voie la tête blonde énervée d'un certain détective.

-Dazaiiiii ! Tu as ruiné tout ce que j'avais prévu pour aujourd'hui !

Il commença à étrangler le brun avec ses deux mains, en lui crachant de temps à autre une ou deux insultes sur son comportement.

-Je suis désolée, Kunikida, c'est de ma faute, m'excusai-je en m'inclinant

Il s'arrêta un moment.

-Tu n'as rien à te reprocher. grogna le blond, C'est cet imbécile de Dazai qui devrait avoir honte de ses actions.

Et il recommença son activité. Je soupirai mentalement. Puis, je me dirigeai vers un bureau pour travailler.

Très vite, un détective fit la remarque à Kunikida qu'étrangler Dazai lui faisait perdre un temps précieux sur son idéal. Il relâcha son étreinte. Dazai s'assit sur un fauteuil, devant un bureau où s'empilaient les rapports. Je me mis à travailler sur le rapport de notre affaire de Shikoku.

.
.
.

-Dazai, est-ce que tu pourrais....

Il se leva, en prenant une pile de feuilles et les posa devant moi. Je me mis une main devant la tête.

-C'est quoi ce bazar ?!

-Je décharge Atsushi de mon travail~

Il se tourna vers moi.

-Je... J'ai perdu une...

Je m'interrompis, cherchant mes mots.

-...sorte de pari. À chaque fois que je l'appelle "Dazai", je dois faire une partie de ses rapports.

-C'est ça.

Il ramena une autre pile.

-Et c'est pas prêt de s'arrêter~

-Tu crois, D-Osamu ?

-Qu'ai-je entendu ? Désolé Atsushi, mais ta charge de travail ne diminuera pas de beaucoup, à cause d'elle, me désigna-t-il au jeune homme

-Aha , fit-il en retour dans un rire nerveux

-Arrête de faire le singe et va travailler !

-Mes oreilles saignent ! Je ne crois pas être capable de travailler, aujourd'hui....

Après une autre dispute entre les deux, Atsushi vint me voir et me dit :

-Ce matin, quelqu'un est passé pour vous voir.

Il me tendit une grande enveloppe en kraft. Je lui souris.

-Merci.

J'ouvris l'enveloppe, mais m'arrêtai-je dans mon élan, sentant son regard sur moi.

-Il y a autre chose ?

Il s'éloigna.

-No-non ! Pas du tout ! bafouilla-t-il, J'étais juste curieux...

-Je vois.

Il s'excusa encore une fois, avant de revenir sur sa chaise en me lançant un regard insistant.

Je décidai de me rendre dans une salle tranquille pour lire le contenu de l'enveloppe seule...

-Je peux venir avec toi, (T/p) ?

J'ai bien dit "seule'', non ?

-Si tu veux, Osamu.

Son visage s'illumina.

-Reviens ici, sale bousilleur de bandages !!!

-Ne t'inquiète pas, je veillerai à ce qu'il remplisse un minimum de rapports.

-Je compte sur toi.

-C'est une ligue, ou quoi ?!?

Je me rendis avec Osamu dans la salle de conférence, où on s'enferma. Je soufflai de soulagement.

-Tu sais de qui elle est, la lettre ?

-J'ai une vague idée.

Sur le papier kraft, seul mon prénom était écrit. Cette écriture m'était familière. Il me manquait juste à savoir ce qu'elle me voulait.

Je sortis des papiers de l'enveloppe. Une invitation à un mariage tomba. Au nom de Hiromi (T/n) et Jiro Sakai. Des photos tombèrent. Il y en avait de moi, quand j'étais enfant, de ma mère et d'un homme, que je ne connaissais pas. Sûrement Jiro Sakai.

Il y avait aussi une lettre, où elle écrivait qu'elle était désolée et que si je pouvais lui pardonner, elle m'attendrait demain, à 18h devant la grande roue de Yokohama.

N'en pouvant plus, des larmes déferlèrent sur mes joues, que j'essuyais tant bien que mal. Osamu le vit et me fit un câlin. Puis, il défit son étreinte quand il vit que je m'étais un peu calmée.

Point de vue Dazai :

     Elle avait commencé à pleurer. Pour la deuxième fois aujourd'hui. Car elle avait bien pleuré tout à l'heure, bien qu'elle ait tenté de me le cacher.

Quand je desserai mes bras autour d'elle, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un coup d'œil sur les photos, la lettre et l'invitation au mariage. Hiromi (T/n) et Jiro Sakai, hein... Je ferai des recherches sur eux.

Point de vue (T/p) :

      Que devais-je faire ? Accepter de la revoir après tout ce qu'elle m'avait fait subir ? Ou ne pas y aller ? J'étais perdue. Voulais-je la revoir ? Non, car elle m'avait mise dehors et oui, car je voulais avoir des réponses à mes questions sans réponse. Devrais-je la revoir ? Probablement. Pour qu'elle s'explique. Pour que je lui dise tout ce que je ressentais au fond de moi. De lui dire ma colère, ma haine, ma peur que j'ai ressenties ce jour-là. Mais aussi ma tristesse et mon désespoir. Tout lui dire et attendre de voir si elle regrettait vraiment.

D'autres questions s'ajoutaient à la pile. Comment m'avait-elle trouvée ? Simple, l'Agence, qui jouissait d'une certaine notoriété. Pourquoi maintenant ? Son mariage ? Ou autre chose ? Dans ce cas, pourquoi pas avant ?

Je commençais à m'embrouiller l'esprit avec toutes ces questions.

Je relevais doucement la tête. Osamu avait des photos dans la main, celles de quand j'étais petite.

-Tu t'intéresses à mon passé ?

-Bien évidemment. Tu sais que tu es mignonne sur cette photo ?

Il reprit son air idiot en agitant sous mon nez ladite photo. Sur laquelle j'étais en train de manger en m'en mettant partout.

-Arrête ça ! dis-je en essayant de reprendre le cliché et en rougissant

-Non~

Il leva son bras pour que je ne puisse pas l'atteindre. Je me mis debout sur une chaise et réussit à la récupérer. Je faillis tomber mais Osamu me poussa légèrement en arrière et je retombai sur mon fauteuil.

-Merci...

-Avec plaisir. Que comptes-tu faire maintenant ?

Je devais prendre une décision.

-Je crois que...

Dazai X reader [Ancienne Version] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant