CHAPITRE 8- Elijah

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Elijah

— Salut Petit oiseau! Je te dépose ce matin, Madelyn et mon père sont partis tôt, me balance Malius, en mettant sa tasse de café vide dans l'évier. Et puis comme je ne bosse pas.

— Euh...d'accord !

J'avoue être un peu pris au dépourvu, je pensais qu'il serait en colère vu ce que je lui ai envoyé la veille, car il est resté toute la journée enfermée dans sa chambre.

Lorsque j'ai aperçu son père le rejoindre à  l'intérieur pendant que je remontai pour regagner la mienne, je m'attendais à entendre des insultes fuser dans tous les sens, mais rien de tel, la maison était d'un calme olympien et cela a perduré tout le reste de la journée.

— En revanche, on y va à moto, mais ne t'inquiète pas, je suis totalement sobre ! Alors aucun risque ! Me lance-t-il en m'octroyant un clin d'œil.

— De toute façon, je n'ai pas vraiment le choix. Et, désolé, mais le surnom que tu me donnes, ça ne va pas être possible. Entre Selena et son chaton et toi, petit oiseau, j'ai l'impression d'être un petit animal fragile.

Il se met à rire d'un air joyeux et je peux m'empêcher de loucher sur la fossette qui se forme sur son visage. Je comprends pourquoi il a autant de conquêtes, une beauté céleste comme lui ne peut-être que sollicitée.

Sérieusement, à quoi penses-tu Elijah ?

— Ce n'est pas ce que tu es, Elijah ? Je sais reconnaître une personne qui souffre, il y a des signes qui ne trompent pas. Cependant, j'ai cru voir à l'instant que tu venais de me mater ouvertement

— Dis-moi, est-ce que je me trompe, Elijah ? murmure-t-il en effleurant au creux de mon oreille.

Mon cœur entame des loopings rien que par le fait de sentir son souffle chaud. Je dois être complètement à côté de la plaque.

Automatiquement, je m'éloigne de lui afin d'essayer de masquer mon trouble. Il est hors de question qu'il puisse entrevoir qu'il me perturbe, car le peux que je connaisse de sa personne, il serait capable d'en jouer. Il me toise et affiche de nouveau ce sourire. Finalement je pense qu'il a très bien deviné.

— Bon, on bouge, je vais être en retard.

Je le pousse afin de m'éloigner de lui et avance d'un rapide vers le garage. Elijah, arrête tes conneries. Quesque qui ne tourne pas rond chez moi ?

Moi qui redoutais de monter sur cet engin à deux roues, bizarrement, je comprends maintenant le mot liberté qui prend tout son sens une fois dessus. Accroché à Malius, les mains plaquées sur son bas ventre, je me sens bien, en sécurité. Un sentiment d'apaisement s'empare de moi, c'est si intense que j'aimerais que cette sensation de bien -être ne s'arrête jamais. A cet instant, Je n'ai nullement envie d'aller errer en salle de classe, au contraire, cette envie d'éterniser ce moment prend le dessus.

— Je ne veux pas aller en cours ! Lui disai-je en criant pour qu'il m'entende correctement à travers son casque.

— Je ne te pensais pas aussi rebelle, petit oiseau.

—Je crois que l'oiseau a besoin de sortir de sa cage le temps de quelques heures.

— Alors, c'est parti pour une petite virée, énonce-t-il en tapotant mes mains logées sur son bas ventre.

Sous mes yeux, le paysage se déploie, c'est comme si un tableau se dessinait devant eux. On est bien loin de cette petite fourmilière où j'habitais avant. Ici, la verdure prime, ce qui rehausse tout le charme de cette petite ville. Quelques minutes plus tard, j'aperçois le panneau indiquant "Elke Island".  Ensuite, Malius effectue un léger virage pour emprunter un sentier un peut terreux couverts de feuilles d'automne, et stationne sa moto devant la rivière, offrant ainsi une vue panoramique incroyable.

Just Us (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant