chapitre 24-Elijah

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Elijah.

Les mois de décembre et janvier ont filé à une telle vitesse que je ne les ai pas vu passer. Malius et moi n'arrivons plus à nous décrocher l'un de l'autre. Nous profitons au maximum de chaque moment ensemble dès que nous le pouvons à l'abri des regards, car cette épée Damoclès au-dessus de nos têtes peut nous tomber à tout moment dessus.

Au détour de conversations sur nos lits, nous essayons d'imaginer un futur possible. Lui, moi dans un grand appartement au sein de Los Angeles, car c'est là qu'aimerais habiter mon ténébreux. Il dit qu'il pourrait se faire un fric monstrueux en tatouant là-bas. Nous aurons un chien qui s'appellerait Spooky. Moi, je continuerai sûrement mes études, mais honnêtement, dans quelle branche, je l'ignore pour l'instant. Pourtant, il va falloir que je me décide rapidement, car les demandes vont bientôt commencer. Nous irons régulièrement manger au restaurant, se promener main dans la main, car ici, nous ne pouvons pas nous le permettre. Pleins de projets en perspective, mais est-ce qu'ils se réaliseront un jour ? Des questions qui commencent petit à petit à tourner dans mon esprit, car en aucun cas j'aimerais être frein pour lui.

Au fil des jours, je découvre une autre facette de Malius, attentionné, prévenant, doux, des qualités qui font qu'aujourd'hui, je me dis amoureux de lui, mais je n'oserais lui avouer, car si sexuellement nous nous épanouissons, chose à laquelle je n'aurai jamais envisagé il y a encore quelques mois, cependant, je suis assez pudique de lui dire ses trois petits mots. Nous discutons de tout et de rien, mais sa mère revient beaucoup dans ses paroles. Il me dit régulièrement qu'elle aurait été ravie de faire ma connaissance, qu'elle et moi nous nous serions entendus à merveille si elle était encore de ce monde. Quelquefois, je regrette aussi de ne pas la connaître, mais si elle était encore ici, je ne serais pas présent en ce moment même dans ses bras, sa tête enfouie dans mon cou.

De plus, Caleb et lui ont commencé de nouveau à se parler. Ce n'est pas de nouveau la grande amitié, mais on sent que chacun essaye de fournir des efforts, en particulier Malius. En effet, un soir, il lui a envoyé un énorme message d'excuse. La réponse ne fut pas celle qu'il espérait le plus. Caleb a besoin de temps. Même s'il dit que de l'eau a coulé sous les ponts, il lui a fait comprendre qu'ils ne pourront jamais retrouver la complicité qu'ils avaient autrefois, mais il a tenu à remercier son premier pas.

Je monte à Califourchon sur lui, offrant un baisé langoureux comme nous avons l'habitude de le faire. Il passe ses bras autour de ma taille, colle mon torse contre le sien et je peux sentir qu'une bosse s'est formée. C'est étrangement satisfaisant de savoir que j'ai ce pouvoir sur lui. Est-ce que ça sera le cas dans cinq, dix ans ?

— Hum, il faut que j'aille en cours, alors on va en rester là.

Je le vois fixer son réveil, un sourire malicieux se forme et je commence à le connaître trop bien pour savoir exactement ce qu'il veut. Foutu Malius.

— Tu as encore dix minutes, je peux te faire une branlette, dit-il en ouvrant déjà ma braguette.

De toute façon, il a toujours le dernier mot, alors j'abdique un peu trop facilement. Il empoigne mon sexe, sous ses vas et viens frénétiques, je balance ma tête sur son épaule droite. C'est tellement bon. Il me faut peu de temps pour me déverser dans sa main, il extirpe un mouchoir de la boite pour s'essuyer la main.

— Je crois que tu es prêt pour aller en cours, bébé. Dit-il sur un ton de rigolade tout en me donnant une petite tape sur les fesses.

— Tu es incorrigible, Malius Regan.

— Elijah, on y va, je t'attends dehors ! Hurle ma mère d'en bas.

— Bon, à ce soir !

Je lui offre un dernier baiser, puis attrape mon sac, mais une main agrippe la poche arrière de mon jean et mon dos valse contre le torse de Malius.

Just Us (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant