chapitre 15 Elijah

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Elijah

C'est si bon de le respirer.
De le sentir
D'être dans ses bras.

Cette nuit, c'était nous deux, un ensemble.

Comment en à peine deux mois, ce type a pu devenir si indispensable dans mon espace-temps ? Une question pour laquelle je n'ai pas encore de réponse à donner. Allonger sur le matelas, je profite d'admirer son visage à travers les rayons du soleil qui parsème la pièce. Il parait si paisible et en même temps si vulnérable. Hier, nous avons succombé à la tentation, assouvi cette pulsion qui commençait à nous ronger. Peut-être que tout va trop vite, que c'est une énorme erreur, certainement, le temps nous le dira. Mais je ne peux plus contrôler la course folle que fait mon cœur à ses côtés. Cette frénésie d'euphorie qui habite mon corps. Honnêtement, j'ignore comment vont se passer les prochains jours, mais une chose est sûre, c'est que je ne veux pas le lâcher. On se connait depuis peu et pourtant cette attraction qui se passe entre lui et moi est tellement intense. Je suis déjà camé de tout ce qui le concerne, je crois que je l'ai été dès le début de notre rencontre, juste que je préféré ne pas me l'avouer. Maintenant que j'ai goûté ses lèvres, je pourrais me damner pour un seul de ses baisers aujourd'hui.

Dans tous les cas, je suis prêt à garder cette relation cachée autant de temps qu'il le faudra, car si ça me permet d'avoir un bout de lui chaque jour derrière cette porte, alors oui, je suis prêt à prendre ce risque.

Du bout des doigts, j'effleure les pièces encrées sur sa peau remontant avec douceur sur son visage détendu.

- Hum, continue, ne t'arrête pas ! Gémit-il les yeux fermés.

- Mince, je t'ai réveillé.

Dans un élan de tendresse, il me prend par la taille afin de me lover contre son torse.
Bizarrement, son contact ne me raidit pas, au contraire, je me sens en sécurité et ça fait bien longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment de confort. Son menton posé sur le dessus de ma tête, ma main se positionne automatiquement sur son dos afin de lui procurer quelques caresses le long de sa colonne vertébrale.

- Je vais finir par y prendre goût.

Il m'octroie un baiser furtif sur ma tignasse cendrée.

- Maintenant , qu'est-ce qui va se passer ? Je veux dire, toi et moi. Si nos parents l'apprennent, ça risque d'être la troisième guerre mondiale dans la maison.

- Alors, c'est simple, on ne leur dit rien. Il faut juste se montrer discret, ce qui risque d'être compliqué, car maintenant que j'ai goûté à ses babines, je vais avoir du mal à résister à la tentation.

D'un coup, il capture ma bouche afin de sceller nos lèvres. J'ai l'impression que mon épiderme se calcine.

- Ne te prends pas la tête, vis l'instant présent, OK.

Au lieu de lui répondre, je me mets de nouveau à l'embrasser, car c'est la seule chose pour l'instant que je peux lui offrir.

- Attends deux secondes, je dois immortaliser mes pensées, s'exclame-il en se dégageant de notre étreinte.

Il fouine dans le tiroir de la commande pour y sortir son carnet en cuir rouge, le même que devant la rivière.

-- Que fais-tu ? demandai-je bien curieux.

- Comme je t'ai dit, j'ai besoin d'immortaliser.

Just Us (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant