Just Us (MxM)

Chapitre 27- Elijah

Elijah

Je cherche du regard Malius qui est resté figé depuis plusieurs secondes, je suis à deux doigts de défaillir face à la position devant laquelle nous nous trouvons. Comment est-ce possible que nous ayons été si négligents ?

— Bon Dieu, mais qu'est-ce que vous faites ? Pleure, ma mère.

— À l'intérieur de suite ! Hurle Owen.

Je crois bien que c'est bien la première fois depuis notre emménagement que je le vois dans une colère noire. Il nous fait signe de prendre place autour de la table qui se trouve au centre de la salle à manger. J'ai peur de ce que va donner l'issue de cette conversation. Et il ne faut pas être bête qu'elle va être sous le signe de la douleur.

— Les garçons, j'attends des explications et sur le champ. Dites-moi que tout ceci est une mascarade ?

Ne voyons qu'aucun de nous n'est prêt à prendre la parole. Il faut dire que la situation nous dépasse et tout comme lui et moi, nous sommes sonnés. Il se passe la main plusieurs fois sur son visage. À mon avis, il essaye de comprendre ou simplement il s'en veut de ne pas l'avoir vu venir.

Malius qui se tient en face de moi se mord la lèvre pour s'en faire saigner. Tout va bien se passer...

— Putain, est-ce qu'un de vous aurez l'amabilité de me dire ce qui se trame sous mon toit ? Crie-t-il en tapant des phalanges sur la table en bois, ce qui me fait sursauter.

— Que veux-tu savoir ? Tu veux savoir si nous entretenons une relation amoureuse ? Oui, Elijah et moi, on s'aime, rétorque, mon amant.

Je suis ravi de constater qu'il prend les devants, car je suis incapable. La culpabilité ? Ou la honte de s'être fait prendre comme des gamins ? Je ne serais répondre. En tout cas, là, il m'est impossible de réfléchir correctement, tout se mélange dans ma tête.

— Mais te rends-tu compte de la situation ? Malius, j'épouse sa mère dans quatre mois. Mon fils, tu me détestes à ce point ?

— Je ne comprends pas ce que tu veux dire ? Crois-tu que ce soit pour t'emmerder que je sois avec lui ? Mais tu ne comprends pas, papa, je l'aime.

— Tu me fais rire, toi. Tu ne connais strictement rien à l'amour. La seule chose que tu es capable de faire, c'est de réaliser le chaos autour de toi. J'ai cru que tu avais changé, je pensais que nos histoires du passé étaient résolues. Tu t'es bien moqué de nous.

— Arrêtez, hurlai-je afin de stopper cette conversation. Owen, ne le blâme pas. Lui et moi, ça nous est tombé dessus, on n'a rien vu venir, je vous promets qu'on a essayé de ne pas céder à la tentation. Il a voulu mettre un terme, mais j'ai refusé, car je suis tombé amoureux de votre fils et avec tout le respect que je te dois, Owen, je ne m'excuserai pas.

Owen, choqué par mes propos, reste immobile tel une statue. Quant à ma mère, elle s'est mise à partir en sanglots. J'aimerais me lever et aller la prendre dans mes bras, mais je suis incapable de bouger, mes membres tremblent comme une feuille, j'ai vraiment l'impression que nous avons déclenché un tsunami.

Bon, on va mettre un terme à cette conversation, chacun va rejoindre sa chambre, Madelyn et moi avons besoin de discuter ensemble du contexte dans lequel on se trouve. Montez maintenant, ordonne-t-il en pointant le doigt en l'air.

Nous partons de la pièce sans énoncer un mot. Arrivé sur le palier de ma chambre, Malius m'agrippe par derrière, vient plaquer son torse sur mon dos et niche sa tête dans mon cou.

— Tout va bien se passer, mon oiseau, murmure-t-il, c'est magique comme son souffle chaud m'apaise.

— Si tu veux mon avis, je ne suis pas convaincu.