chapitre 19- Elijah

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Elijah, le lendemain

— Tu sais qu'il arrive dans une heure, rappelai-je à mon homme qui palpe mon fessier.

—Oui, oui, je sais. Allez, un petit bisou, me supplie-t-il.

—Tu es un vrai obsédé. J'enroule mes bras autour de son cou, frottant mon nez contre le sien.

— Que m'as-tu fait ?

—À toi de me le dire. Bon, j'y vais, je ne vais pas accueillir mon meilleur ami dans un foutoir. Et arrête de me tripoter de partout, c'est un ordre.

Puis, je lui octroie un baiser rapide dans sa tignasse bouclée. Bien sûr que j'ai envie de rester avec lui, de rester sur le lit l'embrasser à en perdre haleine, mais la peur de se faire prendre par les parents m'effraie aussi. Hier, nous sommes passés à l'acte et on aurait pu se faire prendre à tout moment. Je n'ose même pas imaginer leurs têtes à ce moment-là s'ils l'avaient découvert. Non je préfère ne pas y penser.

Une fois sorti de sa chambre, c'est la tête dans les nuages que je commence à nettoyer la mienne. Landon ne va pas tarder à arriver et il est assez maniaque. Je suis vraiment enthousiaste, même si ça signifie passer moins de temps au côté de mon copain. Mais ça fait deux mois que je n'ai pas vu mon meilleur ami.

Une heure plus tard, j'entends sonner à la porte et je me précipite pour aller ouvrir au point que je manque de me rétamer dans les escaliers.

— Hey, qui voilà ? s'eclame-t-il d'une voix enjouée.

D'un pas rapide, je saute dans ses bras et lui offre un énorme câlin. Oui, il m'a manqué, nous n'avons jamais été séparés si longtemps. Landon est comme mon ancre au milieu de la tempête, même si ses derniers temps j'ai omis de lui partager mes sentiments à propos de Malius. 

— Hola, doucement. Elijah, je sais que tu es content de me voir, mais là, tu m'étouffes.

— Oups, pardon, je n'arrive toujours pas à croire que tu es là, avouai en lui serrant les mains. Vient entre, il gèle dehors.

Je lui prends sa valise qui pèse une tonne. Sérieux, il a mis quoi dedans ? À son visage, je peux voir qu'il est ébahi par l'intérieur de la maison.

— Mais ça pue le luxe, ici, me balance-t-il en zieutant l'énorme statue en résine, connue sous le nom de David, qui prône dans le salon.

—Tu vois, je t'avais dit. Et encore, tu n'as pas vu l'extérieur, tu vas halluciner !

— Je demande à voir. Quoi qu'il en soit, ça n'a rien à voir avec ton ancienne baraque.

— Allez, viens, on va monter ton bagage dans ma chambre. Ma mère et Owen ne vont pas tarder, ils sont partis faire deux-trois courses pour le dîner.

Lorsque soudainement, j'aperçois l'homme avec qui j'ai fait l'amour il y a peine quelques heures descendre les marches d'une allure féline, je déglutis, face à la vision qui se présente à moi, et cela me donner envie de lui sauter dessus. Les images virevoltent dans mon esprit, me rappelant de son corps transpirant sur moi, de sa bouche caressant mon torse, de son souffle chaud dans mon cou. Cette nuit, nous avons vécu une exaltation de paix, d'extase confondues. D'amour et de fébrilité. De douceur et de sérénité.

Honnêtement, je n'ai pas encore décidé si je devais en parler à Landon. Le connaissant, il ne serait pas contre, mais il me taperait sur les doigts en me disant que je joue avec le feu. C'est même sûr à cent pour cent.

— Alors, c'est toi le fameux meilleur ami, souligne-t-il en lui serrant la main.

— Oui, et toi, je suppose que tu dois être le demi-frère !

Just Us (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant