Épilogue

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Elijah

Cinq ans plus tard....

Ce matin, je suis calé contre l'amour de ma vie , sa tête plongée dans l'oreiller. Parfois, je me demande comment il fait pour ne pas s'étouffer. Il est beau, il est magnifique, il est mon Malius. Cinq ans ont passé depuis notre rencontre et je suis toujours aussi irrévocablement amoureux de lui, rien n'a changé.
De mes doigts, je caresse le long de sa colonne vertébrale, à mon toucher, je le sens frissonner. J'aime toujours autant l'effet que je lui procure.

-Mon Amour, il va falloir se lever, ajoutai- je en déposant délicatement mes lèvres délicatement sur son cou.

-Hum... j'ai pas pas envi, continue ce que tu es en train de faire.

Le problème, c'est que si je continue comme ça, il va se mettre en retard pour sa séance.

-Tu as ton client à 9 h et je ne suis pas certain qu'il va apprécier de t'attendre.

Il se tourne enfin vers moi, ses yeux sont bouffis par le sommeil, mais il reste tout de même le plus beau paysage que je puisse admirer. Je serre mes bras autour de lui, me blottissant contre son torse. Il vient m'octroyer un baiser dans ma chevelure cendrée et je me laisse bercer par sa respiration.

-Dans cinq minutes, on se lève, dis-je en m'enivrant de son odeur.
La meilleure.

-Tu crois que si je l'appelle et lui demande de venir plus tard, il acceptera ?

-Malius, soit un peu sérieux.

-Oui, mais là, j'ai envie de te faire l'amour.

-Obsédé va !

Je me décale et lui donne un mini coup de poing sur son bras libre.

-Aille, tu exagères.

-C'est toi qui exagère, bouge, sinon je vais te tirer par la peau de fesse. Je me lève d'un bond et enfile mon short qui traîne par terre.

-J'aimerais bien voir ça, Cheri ! Me nargue-t-il en me faisant un clin d'œil.

-Bouge ! Je vais préparer le café.

-Tu n'es pas drôle.

Malius est aujourd'hui son propre patron, il a enfin le salon de ses rêves. Après quatre ans d'économie, il a réalisé son projet et je suis tellement fier de lui. Quant à moi je travaille depuis quelque temps dans un hôpital  dans le plus centre hospitalier de PoRtland en tant que infirmier en soin palliatif. Bien sûr, tout n'a pas été rose depuis mon arrivé. Nous nous sommes beaucoup pris la tête. Quand j'ai commencé à l'université où j'ai décidé de passer mes programmes afin de devenir infirmier. Monsieur m'a souvent fait des crises de jalousie parce que soit disant, je passais trop de temps avec mes nouveaux amis de là-bas. Il s'est même mis en tête pendant un certain temps que je le trompais. Il a fallu que je lui prouve par A+B qu'il n'y avait que lui qui comptait, et ça n'a pas été une mince affaire.

 En revanche pour ce qui concerne les parents, ça s'est avéré plus compliqué, en particulier pour Owen. Au fil du temps, nous avons diminués nos visites et nos appel téléphoniques. Il y a deux ans, pendant notre visite pour Thanksgiving, il nous a confié que la situation le dérangeait mais qu'il ne voulait en aucun cas que nous nous séparions. Voir son fils heureux lui convenait. Il faut croire que tous ne se termine pas comme un conte de fée.

Pendant que le café coule, je le vois arriver vêtu d'un simple jogging bleu marine mettant en évidence ses abdos dessinés. Je disais à l'époque qu'il aurait sa place dans un musée d'œuvres d'art et aujourd'hui, je le soutiens toujours.
Avec ses dernières années passées à ses côtés, je peux dire avec certitude que mon bonheur se trouve là où Malius est. Mon oxygène, mon petit coin de paradis. Il vient m'enlacer un peu trop fort que mes fesses cognent contre le bord du plan de travail.

-Je t'aime, tu sais, murmure-t-il tout bas .

Il soupire contre mon cou ; puis sa langue vient directement s'enrouler autour de la mienne. La meilleure des saveurs. Chaque baiser que je partage avec lui me paraît encore plus beau que le précédent. Ça doit être ça d'être amoureux.

-Moi aussi, je t'aime.

Et c'est vrai je l'aime comme un fou, c' est ma dose, en fait j'en suis vraiment camé.

En deux-trois mouvements, nous nous retrouvons en tenue d'Adam, moi penché sur le rebord tout en prononçant son nom pendant qu'il s'enfonce en moi. Il se retire de ma chair pour revenir s'y loger en poussant des soupirs et en accentuant ses vas et viens. À chaque coup de rein, mon corps réagit et je me sens complet à cet instant précis. Lui et moi, ne faisons plus qu'un dans ces moments. Puis il empoigne de sa main mon sexe en érection afin de m'aider à venir plus vite et il ne me faut pas plus de quelques secondes pour répandre ma semence.

-C'était....

Je peine à aligner deux mots à cause de ma respiration irrégulière.

-Bon? génialissime ? C'est ce que tu voulais dire, mon oiseau.

-J'allais dire "Démentiel", répondé-je tout en essayant de retrouver un semblant de souffle.

-Bon je crois que le café est prêt.

Il émet un rire contre mon dos, puis il se retire pour se rhabiller.

Je le regarde, avalé en deux trois mouvements le liquide qui est logé dans sa tasse que je lui est offert à la Saint-Valentin, avant de s'empresser de courir direction la salle de bain. L'horloge au mur affiche 8h45, il ne sera jamais à l'heure. C'était quasiment sûr.

-Merde, je vais être en retard,  voilà tu me distrait tellement que je fais n'importe quoi, rage -t-il au loin.

-Ben voyons c'est ma faute en plus.

-Tout à fait ! Mais tu est la meilleure des distractions, alors je te pardonne.

Il me rejoins d'un pas rapide afin de me donner un dernier baiser, enfile sa veste, prend ses clefs de voiture puis s'en vas .

-A ce soir chéri , en fait, je ramène chinois ou indien?

-A ton avis, répliqué- je.

Il sait très bien qu' Indien c'est son dada, pas le mien.

-Ok chinois, je t'aime.

J'entends la porte claquée et je me retrouve seul mais pas mécontent car je vais profiter de mon jour de repos pour monopoliser la télé. Plus précisément Netflix avant d'entamer les prochains jours à l'hôpital qui vont être sacrément rude.

Just Us (MxM)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant