Chapitre 7 : Jeudi 19 Septembre 2024 (partie 1)

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Cameron

Je me dirige vers ma voiture. Aaron et moi, on n'a jamais eu une vraie conversation depuis que je suis revenu. James et Aaron ont finalement compris que ça ne servirait à rien, alors aucun des deux n'a cherché à me recontacter. En y repensant bien, je ne suis pas le genre de mec qu'un parent approuverait pour sa fille. Au fond de moi, je l'ai toujours su. Aucune autre personne ne pourra me supporter plus d'une journée à part Eva, Arzy et Ashley. Ils en ont bavé avant de finalement comprendre le fonctionnement de mon cerveau parce qu'une personne souffrant d'un trouble mental n'a pas un caractère facile, ça, par contre, mon père ne l'a jamais compris bien que ce soit un très grand médecin. Le bruit contre la vitre me fait sursauter. Je lâche un soupir en voyant Aaron près de ma portière. Évidemment que ce batard se met à taper contre la vitre à nouveau.

- Cameron, sort de la voiture... Arrête de faire l'enfant et sort pour qu'on discute deux secondes.

- Casse-toi connard, je n'ai rien à te dire.

- Je peux défoncer la porte si tu préfères.

- Tu n'as pas intérêt à toucher ma bagnole, bâtard.

- T'attends quoi pour sortir alors ?

Irritable, agaçant, hypocrite, ces trois mots décrivent parfaitement mon frère. Dans sa tête, il croit encore pouvoir exercer un quelconque contrôle sur moi pour sourire de cette façon lorsque je sors de ma voiture me mettant en face de lui.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Dis-moi, tu vas continuer à disparaître chaque fois que j'arrive quelque part ?

- Tu ne comprends toujours pas que voir ta sale gueule me donne des envies de meurtres à ce que je vois.

- C'était donc pour cela ce voyage. T'étais parti où déjà ? ... Ah oui, en Russie.

- Tu m'as dérangé pour ça ?

- Pauvre petit frère...

- Petit frère ? Merde, tu te prends pour un frère toi ?

- Toujours en train de quémander de l'attention à ce que je vois.

- Non, je crois que tu n'as pas encore compris Aaron.

- Bien au contraire, rien à changé Cameron. Tu crois avoir mérité une place dans notre famille à présent que tes rendez-vous chez le psy ont diminué ?

Pendant longtemps, Aaron m'a fait croire que je n'étais pas normal, étant plus âgé, il a su me manipuler. J'étais le petit garçon qui passait plus de temps à voir le psy plutôt que de participer aux activités familiales, contrairement à mon frère. Cela arrangeait

- Tu n'as pas été bien loin à mon avis.

- Dégage...

- Rends service à tout le monde et suicide-toi.

- Ton existence n'aurait plus de sens si je le faisais.

- Écoute-moi bien, petite merde, je ne t'ai rien dit pour avoir voulu gâcher mon dîner de fiançailles, mais crois-moi, ce n'est pas terminé. Cette pauvre Eva est bien trop gentille, mais elle finira par comprendre que c'est une erreur de laisser un tordu comme toi à la direction du musée. Me crache-t-il sans ciller

- Tu crois que l'avis d'un bâtard comme toi m'intéresse ?

- C'est cela Continue de faire semblant, nous savons très bien que tu ne tiendras pas longtemps, car ta place à toi est dans un asile.

Ne nous brûlons pas les ailes... ( En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant