ENTRE 4 MURS

ENTRE 4 MURS Partie 28

Sur la route de Varetz, Marc et Didier font le point. Les directeurs des hôtels ne semblent vraiment pas connaître l'homme de la photo, mais tous les gardiens, sauf celui qui vient d'être embauché, ont eu une drôle de réaction en le voyant et comme les fruits et légumes ramenés chaque jour par le père de Lucie doivent forcément provenir de la ferme de Paul, ils espèrent fortement en apprendre davantage de la bouche de l'agriculteur.

- « Il y a forcément un lien ! Mais lequel ? Pourquoi les gardiens nous cachent-ils tous connaître notre homme ?

Didier, je pense que nous allons bientôt avoir la réponse. Tiens, regarde le chemin à droite, c'est par là !

- Il était temps, la route est vraiment mauvaise par ici, heureusement qu'il n'y a pas beaucoup de circulation, on peut à peine croiser. Et avec ce ravin qui surplombe la Vézère on a de la chance qu'il n'y ait pas plus d'accident."

A peine sont-ils arrivés dans la cour de la ferme qu'un homme sort d'une des granges. A le voir marcher en se tenant le dos, les deux policiers comprennent qu'il s'agit très certainement de Paul Verdier.

- « Bonjour Monsieur, Paul VERDIER je présume ?

L'homme affolé par l'uniforme des deux hommes :

- Il y a un problème ?

- Nous avons quelques questions à vous poser, par rapport aux livraisons que vous effectuez dans les hôtels.

L'homme semble sur la défensive, Marc décide de tenter une approche différente.

- Ne vous inquiétez pas, nous n'avons rien à vous reprocher, c'est que nous cherchons des informations au sujet d'un gardien de nuit. Vous livrez plusieurs hôtels sur le bassin de Brive ?

- Oui en effet.

- Vous livrez ceux-là ? Marc lui montre la liste des différents hôtels

- Oui, les 3 premiers sur la même tournée, les lundis, jeudis et samedis, les autres les mardis et vendredis

- Vous les livrez à quelle heure ?

- Entre 5h 30 et 6 h 30 les matins.

- Et qui vous réceptionne les marchandises ?

- Ce sont quasiment toujours les gardiens de nuit pourquoi ?

- Vous avez toujours affaire aux mêmes gardiens. C'est toujours les mêmes personnes qui vous reçoivent ?

- Oui toujours. Enfin sauf quand ils sont absents ou en vacances, là, c'est le remplaçant.

- Des remplaçants ? Ils se font souvent remplacer?

- Oui plutôt, par contre ce ne sont pas des remplaçants mais un remplaçant.

- Vous voulez dire que c'est la même personne qui les remplace tous ?

- Oui.

- Vous connaissez son nom ?

- Non.

- Est-ce cet homme ? Didier lui tend la photo.

- On dirait, oui, un peu plus âgé, mais c'est bien lui.

- Vous l'avez vu quand pour la dernière fois ?

- Il y a une dizaine de jours environ.

Pouvez-vous être plus précis, c'est important.

Bien la dernière fois, c'était (il réfléchit un instant), ah oui ! À l'hôtel du lac. Attendez, j'attrape mon agenda..... Donc l'hôtel du lac, il y a 12 jours. Tenez. (il tend son agenda aux policiers)

Vous ne l'avez pas revu depuis ?

Non, c'était la dernière fois.

Je vous laisse ma carte, lui dit Marc, si quelque chose vous revient, appelez-nous.

Ça y est enfin, l'homme recherché travaille bien de nuit dans les différents hôtels. Et maintenant les policiers savent qu'il est inutile de chercher dans quelle épicerie il se servait, il n'avait qu'à piocher dans les provisions des hôtels. Ils comprennent aussi le « malaise » des gardiens de nuit qui très certainement se faisaient remplacer sans en informer leur direction et en payant l'homme en espèce. Maintenant ils comptent bien en apprendre davantage au cours de leur audition demain matin.

Je te dépose au commissariat, je vais voir la petite à l'hôpital.