ENTRE 4 MURS PARTIE 54

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- « Allez Lucie,courage ! Tu ne dois pas abandonner, nos vies en    dépendent !

- Tu n'es qu'une peluche, tu ne peux pas mourir.

- Lucie ! (je n'ai jamais entendu Février crier comme ça) Lèves-toi et sort de là.Si tu attends encore tu n'auras plus la force. »

Doucement je me relève,toujours du mal à réaliser et ce mal de tête qui ne passe pas.L'impression qu'autour de moi tout vacille, il me faut quelques instants pour me reconnecter à la réalité. Je suis dans un cauchemar, je vais me réveiller.... Mais non, le buffet jaune et bien réel !

      - « La clé, où est la clé !

      - Elle est déjà dans la serrure, tu l'y as mise avant de t'évanouir."


Je m'approche de la porte, tourne la clé dans la serrure, je sais ce qui m'attend derrière, je n'ai plus peur. J'ouvre la porte et passe le pas.

      - « Tu n'as pas l'impression d'oublier quelque chose par hasard ! c'est vrai je ne suis qu'une peluche.

      - Pardon Février, j'ai tellement hâte de retrouver Marc !

      - Mais de quoi parles-tu ? Décidément, tu as pris un sacré coup derrière la tête en tombant !

      - Allez viens ! ne restons pas ici une seconde de plus. »

Un souffle d'énergie m'envahit, pour moi aucun doute, derrière la porte il y a la vie,il y a Marc.

- « Sois prudente, les monstres ne sont peut-être pas loin !"

Face à moi se trouve un escalier, il fait sombre. Seul un filet de lumière provenant du tour de la porte du haut me permet de distinguer les marches. Je m'arrête, écoute. Il n'y a aucun bruit, je monte, marche après marche, je ne m'arrête plus. Une nouvelle porte, j'attrape la poignée, elle ne s'ouvre pas. Elle est verrouillée également.Mais je n'ai pas d'autre clé !

-« C'est peut-être la même qui ouvre les 2 portes me dit Févier."

Je redescends l'escalier pour prendre la clé laissée dans la serrure de la porte du bas et remonte. Quelque chose ne colle pas ! Un sentiment étrange s'empare de moi. Je ne suis plus aussi sûre.

Je glisse la clé dans le barillet, il s'agit bien de la même clé. Toujours aucun bruit. Je tire doucement la porte vers moi m'attendant à trouver une cuisine mais je me retrouve devant un mur végétal. Devant moi, un mur épais de feuilles jaunies, de ronces sèches qui laisse juste passer un peu de lumière. Je ne peux distinguer ce qui se trouve de l'autre côté.L'angoisse me paralyse. Le retour à la réalité est brutal. J'essaie d'écarter les ronces et me pique fort, la douleur me tétanise sur place. Mai comment papa faisait pour sortir d'ici.

      - « Observe, me dit Février, il doit y avoir un moyen de traverser. »

En montant l'escalier j'ai remarqué quelque chose, je n'y ai pas prêté attention mais maintenant que j'y pense.... « Regarde Février,il faut certainement se servir de ça. » On dirait une échelle faite de bâtons, un peu plus haute que moi mais avec seulement 2 barreaux un en haut, un en bas. Mais comment peut-on s'en servir ?

      - « Ça sert peut-être juste à ne pas te piquer ? »

J'insère l'échelle au milieu des ronces et la fais pivoter pour les écarter. C'est un spectacle de désolation qui s'offre à moi. Le sol est recouvert d'une poussière jaune orangée,tout n'est que ruine, épaves rouillées. Alors que je suis sur le point de traverser ce mur de camouflage les hurlements retentissent.

ENTRE 4 MURSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant