ENTRE 4 MURS

ENTRE 4 MURS Partie 26

Au commissariat, toute l'équipe est mobilisée. Une ligne spéciale vient d'être ouverte avec l'appel à témoin diffusée à la TV et Marc espère enfin obtenir l'identité de l'homme sur la photo, ou de la femme d'ailleurs.

Par ailleurs il entreprend des recherches dans les anciens fichiers, de femmes, mères d'une petite fille, qui auraient disparu ou été tuées entre 1999 et 2001 car pour lui ça expliquerait son silence.

Les heures passent, de nombreux appels sont reçus mais rien de vraiment concret, les informations sur lesquelles il y a des doutes, des espoirs sont immédiatement traitées, mais aucune n'aboutit.

Marc non plus ne trouve rien qui semble correspondre :

- « Si au moins on avait un indice sérieux à exploiter ! (il reprend le dossier, observe la liste de tous les éléments et un seul retient son attention. Une date : 26 février). Didier ! La petite nous a dit qu'elle pense que le 26 février est la date de son anniversaire, mais regarde les trois premiers calendriers. Tu ne vois rien.

- Si, les dates n'ont pas été rayées par la même personne, mais c'est sûrement le père qui l' a fait, Lucie était trop petite.

- Oui mais, regarde le premier.

- Il l'a rayé à partir du 26 février.

- Mais Lucie a le souvenir de marcher dans l'herbe vers les bras de sa mère, donc quand elle est arrivée là elle avait au moins un an. Et si le 26 février n'était pas la date de son anniversaire, mais la date de son enlèvement ! Ou tout du moins une date en rapport avec ce qui s'est passé. Si je compte bien, il faut savoir ce qui s'est passé le 26 février 2000 ou juste avant cette date, chercher tout ce qui a un rapport avec une petite Lucie. Commence par tous les meurtres, enlèvements qui ont eu lieu en février 2000, je m'occupe des accidents, il ne faut rien négliger.

- Je croyais que tu avais déjà recherché pour les enlèvements et meurtres !

- oui mais je n'avais pas la date et peut-être que je suis passé à côté.

- OK je reprends tout. »

A ce moment Christelle passe devant le bureau :

- « Christelle ! Toujours pas de témoin ?

- Justement j'étais en train de comparer. Je n'y ai pas prêté attention sur le coup parce que les appels venaient de trop d'endroits différents, de trop loin, mais je viens de faire les regroupements. Ils viennent bien de villes très éloignées les unes des autres, mais nous décrivent tous la même personne me semble-t-il ?

- Je t'écoute.

- Voilà, je vous passe les détails, mais ce sont toutes des personnes qui ont passé des nuits dans la région, toutes près ou à Brive, pas toujours dans les mêmes lieux mais toujours dans des hôtels. Et les témoins ont tous reconnu le réceptionniste, ou le gardien de nuit. Le plus récent, date d'il y a un mois et c'était à l'hôtel du Lac, voici l'adresse et en dessous, je vous ai noté les autres hôtels dans lesquels il a été vu.

- Enfin une bonne nouvelle, on y fonce."

A l'hôtel du Lac, grande demeure bourgeoise dans laquelle jamais, ni Marc, ni Didier ne pourront s'offrir une nuit, une jolie femme blonde les accueille.

- « Bonjour Messieurs ! Puis-je vous renseigner ?

- Bonjour Madame, Commandant Saux, nous enquêtons sur une disparition. (il lui tend la photo) Connaissez-vous l'homme qui est sur cette photo ? Elle date un peu, il a peut-être changé !

- Je suis désolée, je ne l'ai jamais vu.

- Vous travaillez ici depuis combien de temps ?

- Bientôt cinq ans.

- Il y a beaucoup de personnes qui travaillent ici ?

- 15 personnes !

- Vous avez du personnel de nuit.

- Bien sûr, nous avons un gardien de nuit.

- Où peut-on le trouver ?

- A cette heure-ci, il doit sûrement dormir. Il habite la petite dépendance que vous avez vue à l'entrée, au portail.

- Pouvons-nous parler au directeur.

- Je vous prie de bien vouloir patienter au petit salon (elle désigne une pièce située à la droite de la réception) Je vais le chercher.

- Didier, tu l'interroges, moi je vais chez le gardien !

Maison du gardien :

- « Bonjour Monsieur, Commandant Saux ! Nous enquêtons sur une disparition. Vous êtes le gardien de nuit ?

- Oui, je suis Monsieur Jean, et ça fait 25 ans que je travaille ici.

- Connaissez-vous cet homme ?" Il lui tend la photo.

L'homme semble hésiter un instant puis se ressaisit.

-"Non, je ne l'ai jamais vu.

- Vous en êtes sûr ?

- Oui je vous dis, jamais vu.

- Pourtant un témoin affirme qu'il travaillait là il y a un mois environ.

- Il se trompe peut-être, en tout cas moi je ne le connais pas. Mais demandez au patron.

- Jean, c'est votre prénom ?

- Non je m'appelle Simon Jean."

Dans le bureau du directeur :

- "Non, je n'ai jamais vu cet homme. Vous dîtes qu'il aurait travaillé ici de nuit, il y a un mois environ. A part le veilleur de nuit, Monsieur Jean, ici il n'y a personne d'autre.

- Vous en êtes absolument sûr ?

- Certain.

- Pouvez-vous me donner la liste de votre personnel ?

- Bien sûr, j'appelle ma comptable, qu'elle vous la faxe rapidement, à quel numéro ?

- Tenez ma carte, le numéro est dessus. Je ne vous dérange pas plus longtemps.

Dans la voiture qui les mène au second hôtel de la liste, Marc et Didier font le point sur la situation. Eux qui croyaient enfin tenir une piste, se retrouve à la case départ.

- « Tu sais, j'ai l'impression que le gardien nous cache quelque chose, qu'il était mal à l'aise après que je lui ai montré la photo. »