Chapitre 24

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AARON


J'ai, encore, foiré.

Mais je n'ai aucuns regrets, parce qu'il était hors de question que ces merdes rentrent chez eux et pensent à elle en s'endormant. Je veux qu'ils pensent à moi quand ils essayeront de penser à elle, parce que quoi qu'il arrive je serais dans son dos.

Nous sommes assis comme deux cons, dans le divan depuis plus d'une heure. Toujours habillés, on va se faire exterminer, surtout moi. Sa mère va littéralement me trucider heureusement qu'elle n'est au courant que d'un tout petit baiser.

-Qu'est-ce que je risque au pire ? Dit-elle.
-Que tes parents te décapite. Dis-je.
-Je te parlais pas des parents idiot. Rit elle.

De te faire enlever? Séquestrer? Violer? Tabasser? Et au pire des pire te faire vendre sur le marché noir ? Oh ou bien mourir..
-Rien, il ne t'arrivera rien. De mon vivant. Dis-je plutôt.
-Tu n'es pas éternel Aaron... Dit-elle.
-Si c'est ce que tu veux, quand mon heure viendra je viendrais te chercher. Répondis je en essayant de détendre l'atmosphère, raté.
Je me lève, préférant encore prendre la fuite que continuer cette conversation mais elle se lève et me fait face.

-Tu n'as pas intérêt à me repousser après la merde que tu viens de foutre dans ma vie. Dit-elle en me pointant du doigt.
-Tu sais que je suis con, j'agis toujours par impulsivité. Dis-je, sans assumer.
Bien plus facile comme ça.

Elle me rattrape une fois de plus et me gifle, encore mais cette fois elle se tient toujours aussi droite face à moi, il n'y a pas une seule once de regret dans ses yeux.
-Ça t'aidera à te remettre les idées en place. Crache t'elle.

J'attrape ses épaules et l'oblige à reculer jusqu'à ce qu'elle bute contre un mur, sa respiration se coupe même si elle tente d'afficher une mine sûre d'elle.
-Tu ne devrais pas jouer à ça, je ne te frapperais jamais par contre, tu n'es pas à l'abris que je te démonte contre ce mur alors ne recommence pas ça.
-Oh je vois, tu n'es capable que d'assumer les actes sexuelles mais quand c'est pour le reste tu te défiles comme une fillette ?
-Ferme ta gueule Mia. Crachais je sentant mes nerfs se tendre.

-Et bah alors, quoi? Qu'est-ce que t'as? Tu te sens plus capable?
-Mia, ça fait des années que tu t'amuses à me tester, à tester la patience de tout le monde mais je te jure que t'es entrain de dépasser mes limites là.

Elle rit et me pousse à chaque fois me faisant reculer de quelques pas, j'essaye de puiser dans ma patience pour ne pas éclater devant elle, parce que j'ai conscience qu'elle n'assumera pas et penser qu'elle pourrait avoir peur de moi me rend fou. Mais là elle dépasse mes limites, elle sait que je n'ai jamais explosé devant elle et elle me test, encore. Elle a toujours aimé voir les gens a bout, voir leur réactions, voir ce qu'ils sont capables de faire une fois énervé, voir si elle peut avoir confiance.

Elle continue à me pousser. Elle me pousse une fois de plus ce qui me fait tomber les fesses sur le canapé.
-Tu n'es qu'un lâche. Crache t'elle.
Je me lève brutalement sentant qu'elle a désormais franchi la limite, c'est à son tour de s'écrouler brutalement sur le canapé sous ma force. Je bloque ses jambes avec les miennes, d'une main je bloque ses poignets et de l'autre j'écrase sa tête dans le coussin pour qu'elle la ferme deux secondes.
-Mia, arrête ce que tu fais. Tu me rends déjà assez fou comme ça et je te jure que ça va mal se terminer.
-L..Lâche...Moi...

Voyant son visage traumatisé je la lâche immédiatement, reculant de quelques pas.

-T'es pas si différent que James finalement, tu devrais penser à te mettre une balle aussi. Hurle t'elle avant de partir en courant, sanglotante.

J'étais prêt à courir après elle, mais j'ai encore une fois abandonné, préférant la laisser seule encore une fois. Je tourne en rond presque sur moi-même, hésitant. Je sais ce qui se passeras si je cède une fois de plus à l'écart que nous venons de nous mettre. Ça sera toujours le même scénario, parce que ni elle ni moi ne savons résister à la tentation de l'autre.
Je prends la mauvaise décision et déboule dans sa chambre.

J'ai un coup de chaud en ne la voyant pas, j'accours dans la salle de bain et manque de défoncer la porte en l'ouvrant. Elle est sous la douche entièrement habillée, sanglotant recroquevillée sur elle même et j'ai mal à cet instant, parce que c'est moi qui ai réveillé ses démons.

J'ouvre la porte de la douche italienne et je frisonne quand je sens l'eau glacée sur mes vêtements. Je continue quand même mon chemin et m'accroupis près d'elle en la prenant dans mes bras.
-Je suis putain de désolé, je suis con...Dis-je en la serrant si fort contre moi que je doute un moment qu'elle sache respirer convenablement.

Ses sanglots me sont insupportables, je ferais n'importe quoi pour les arrêter et je tuerais n'importe qui en serait à l'origine mais pourtant, c'est moi-même.

-Il fait froid mon ange, on va se coucher, viens... Dis-je en l'aidant à se lever.

Une fois dans la chambre, je lui enlève sa robe la laissant en sous vêtements mais je n'y prête guère attention et attrape un t-shirt et lui passe au dessus de la tête. Elle reste là comme une poupée, à me regarder. J'aimerais tellement savoir à quoi elle pense là maintenant.

J'attrape sa main et elle me suis sans un mot jusqu'au lit, son corps froid se blotti au mien.
-Tu me blesses tout le temps. Dit-elle.
-Je le sais... Dis-je.
-Pourquoi?

Je laisse le silence planer, sachant ce que je vais répondre mais j'ai beau chercher toutes les manières de le dire différemment il n'y en a pas.
-Parce que je t'aime Mia, c'est pas toujours simple de contrôler ça.

Le silence qui s'ensuit est le plus douloureux que j'ai pu vivre, même nos respirations sont en suspend.
-Tu compliques toujours tout, tout seul... Répond t'elle.
-Ce n'est pas que je complique, je n'ai pas le choix. Tu n'as rien à faire dans ma vie, on a eu la chance de grandir ensembles mais maintenant on a deux vies différentes à vivre.

-Alors pourquoi tu m'as embrassé à cette soirée ? Tu agis sans arrêt différemment, ce soir tu as écouté ton cœur et tu as condamné ton cerveau être avec lui. Ce soir tu as toi-même pris la décision que je devrais faire partie de ta vie.

-Non Mia, nos parents viennent demain. Ils trouveront une solution mais crois-moi, ils feront tout pour que tu sois loin de moi parce qu'ils savent ce qui t'attends si tu restes avec moi.

-Et mon avis à moi il est où là dedans, hein? Je te rappelle que même si c'est de loin j'ai été aussi bien entraîné que toi et..
-Et même contre un adolescent t'as pas été capable de te défendre. Tu aurais sûrement travaillé avec moi si tu avais eu les épaules pour mais tu ne les as pas. Dis-je en lui coupant la parole.

Elle n'a pas tort, c'est égoïste. Elle n'a jamais son mot à dire, son père et sa mère ainsi que moi et mes parents et Jaden ont a toujours fait le maximum pour la protéger, mais elle a reçue le même entraînement que nous, elle aurait pu être une vraie guerrière si elle avait le caractère mais ce n'est pas le cas.
Mia est le genre de fille un peu trop gentille, celle qui va tout pardonner ou encore celle qui va pleurer des mois la mort de son personnage préféré dans une série. Elle est comme ça et je doute que ce soit une qualité, en tout cas pour notre monde.

-Je vois... Dit-elle.

Elle se tourne, le dos contre moi. Voulant montrer qu'elle veut que je lui foute la paix mais là seule chose qu'elle réussi à faire c'est durcir ce qu'il y'a contre ses fesses.

-Putain...Grognais je. Décale ton boule de là. Dis-je en la poussant un peu pour qu'elle me laisse reprendre mes esprits.

Demain sera une longue journée infernale, son procès ainsi que le mien on verra qui prendra le plus chère en fonction de ce que nous répondrons...

Your life in my hands ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant