Chapitre 27

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AARON

Assis tranquillement dans le divan avec cette même fille sur moi, je discute avec mes hommes.

-Non mais si t'avais vu la gueule que t'avais quand je t'ai obligé à prendre l'araignée ! Dit Jaden hilare face à la mine décomposée de Rick.
-Ferme la, tu sais que je déteste ça ! Je vais me venger tu verras.

Je rigole mais mon sourire s'en va rapidement quand je vois deux mains se balader sur des habits ou plutôt sur un corps que je ne connais que trop bien. Mia est entrain d'embrasser à pleine bouche un mec qui ne se gêne pas de la peloter partout.
La brune assise sur moi pose sa tête sur mon épaule comme si je lui appartenait et s'en est trop, je la pousse, elle tombe les fesses à terre et me hurle une connerie que je n'écoute pas puisque je suis déjà entrain de partir.

J'attrape Mia et l'oblige à reculer laissant le mec en plan.
-Tu fais dans le bénévolat maintenant !? Dis-je en serrant son poignet.
-Lâche moi abruti! Si je faisais dans le bénévolat c'est toi que j'aurais embrassé.

Putain, j'en ai assez. Je resserre son poignet et la tire à l'extérieur comme un animal enragé, je contourne la maison et me retrouve derrière celle-ci, vide. Je la lâche et me retourne brusquement vers elle.
Si elle pouvait me cracher au visage elle le ferait, sans aucuns doutes.
-Putain mais lâche moi à la fin! Hurle t'elle.

Je ne réponds pas, en fait je reste figé comme un piquet pendant qu'elle remue dans tous les sens. Si je reste ici je vais faire une connerie mais cette fois-ci je m'en tape.
Je la pousse brutalement contre le mur, si fort qu'elle étouffe un hoquet de surprise. J'écrase mes lèvres contre les siennes tout aussi brutalement, il ne lui faut qu'une seule seconde pour me rendre mon baiser, aucune douceur seulement deux personnes avides qui ne contrôlent plus rien.

Je la soulève par les fesses et elle entoure ses jambes autour de ma taille alors que je la malmène encore une fois contre ce mur.
Elle se décolle de moi à bout de souffle.
-Tu recommences...Dit-elle d'une voix remplie de désir.
-Je vais recommencer encore et encore je crois. Répondais je.
Nos yeux se croisent un instant avant qu'à son tour elle ne fonde sur ma bouche, comme si c'était la première ou la dernière fois. Après de longues minutes à nous acharner l'un contre l'autre je me décolle totalement d'elle.
-Je n'en peux plus. Dis-je comme si elle était dangereuse.
-On peut rentrer...Si tu veux. Dit-elle.
Surpris, je penche la tête en essayant de détecter un quelconque piège mais elle reste là contre le mur à se dandiner comme si elle rêvait de me sauter dessus.

Reprends le dessus là, tu agis comme un ado.

-Tu devrais retourner à l'intérieur. Dis-je en la laissant en plan à contre cœur.
Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas dit oui d'ailleurs... Je n'ai pas le temps de faire dix pas qu'une main s'enroule autour de mon poignet m'obligeant à me retourner.
-Pourquoi est-ce que tu agis comme ça? Dit-elle embarrassé.
Je regarde son visage, ce n'est pas difficile de voir que ses larmes menacent de couler et je m'en veux, parce que même moi, je ne sais pas pourquoi j'agis comme ça.

Un coup je la déteste, un autre je l'aime si fort que ça me fait peur et souvent mes émotions se suivent beaucoup trop rapidement pour que je puisse contrôler quoi que ce soit.
-Je dois être bourré, oublie ça.. Mentais-je.
Je n'ai bu qu'un seul verre et c'est il y'a plus d'une heure mais elle lâche mon poignet et s'engouffre rapidement dans la fête me laissant à mon tour en plan.

-Eh, ça va ? Dit Jaden qui surgit dans mon dos.
-Ouais, ouais ça va...Dis-je.
-Tu ferais bien d'arrêter de refouler tes sentiments mon frère. Dit-il en posant une main ferme sur mon épaule. Je ne réponds pas et il finit par retourner lui aussi à l'intérieur.
Oh et puis merde, je fais demi tour et retourne à ma voiture avec l'intention de me barrer d'ici et vite. J'allume le contacte et démarre sans savoir où aller parce que je n'ai pas la tête à rentrer maintenant.

Je déambule dans la ville, Los Angeles est toujours vivante, cette ville ne dort jamais, que ce soit les jeunes, les vieux ou encore les sans abris, il y'a toujours quelqu'un.

Une voiture déboule à fond de balle derrière moi et me colle au cul. Putain si tu veux pas te prendre une balle ici et maintenant tu ferais bien de dégager. Le véhicule zigzague derrière moi me montrant que si je n'avance pas plus vite il me dépassera. Je le laisse faire mais au moment où il me dépasse j'accélère, l'obligeant à le laisser à contre sens. Une voiture arrive et il finit par freiner comme un malade tandis que la voiture en face le klaxonne.

Pauvre con.

Je continue ma promenade quand je reçois un message.
« Mia » je l'ouvre pour voir ce qu'il contient.
'Étonnant que tu ne sois pas là..'

Je me crispe en recevant une photo d'elle entrain de dormir dans sa chambre. Je sonne encore et encore mais ça me laisse que la messagerie. J'accélère comme un malade dans les rues zigzaguant entre les quelques voitures que je croise.

Putain. Rien qu'imaginer qu'elle est en danger me donne envie d'exploser, putain pourquoi je suis pas là! J'accélère encore, le compteur affiche 240km et par miracle j'arrive rapidement chez-moi.
Je déboule dans sa chambre en une seconde et quand je la vois dormir paisiblement je me laisse tomber contre le sol. Elle se réveille en sursaut.
-Putain mais ça va pas ou quoi, qu'est-ce que...Tu fais quoi? Dit-elle en se levant.
-Passe-moi ton téléphone. Dis-je.

Elle ne réagit pas et j'attrape son téléphone, je n'ai pas rêvé, aucuns messages avec moi. Je regarde mon téléphone et voit la photo qu'on m'a envoyé, j'hésite à lui dire mais elle m'arrache mon téléphone des mains et blanchit rapidement avant de se laisser tomber sur le lit.

-Putain c'est pas vrai...Dit-elle horrifié.

J'explose et insulte l'entièreté de la terre.
-Putain de sécurité de merde, je vais tous les buter.
Je descends rapidement et une fois à l'extérieur le premier garde que je croise de ramasse mon poing dans la gueule.
-Pourquoi je te paie !? Appelle t'es collègues je vous veux tous dans le salon dans deux minutes.

Je tourne en rond, tous mes hommes font la ronde dans le salon. J'ai envie de leur exploser le crâne.
-Un ou plusieurs hommes sont rentrer chez moi, sur ma propriété! Je peux savoir ce que vous foutiez à ce moment là ? Dis-je en gardant un semblant de calme.

Personne ne me répond, putain bien sûr qu'aucun de ces cons ne va avoir le courage. J'attrape mon flingue posé sur la table et vise un homme au hasard.
-Tu étais à quel poste toi?
L'homme se liquéfie sur place tandis que les autres perdent de la couleur.
-Je...J'étais sur le toit...
-Tu dormais, peut-être ?
-N..Non je...Je n'ai pas fait attention...
-PUTAIN...T'as pas fais attention? Tu te fous de ma gueule? Je suis ta pute moi, je te paye pour tes beaux yeux ?

J'explose et alors que j'enlève le cran de sécurité de mon arme Mia se pointe dans les escaliers en hurlant.
-S'il te plaît ne fait pas ça...
-Mia remonte à l'étage immédiatement.
Elle chiale comme une gamine et en ce moment même je n'ai pas besoin d'un poids en plus. J'explose le crâne de l'homme et le sang s'éparpille rapidement parterre.
L'ambiance devient lourde et même ses pleurs cessent.
-Si une seule personne, je dis bien une seule. Rentre encore ici, je vous explose tous. Dégagez.

Ils ne se font pas prier et quittèrent la pièce aussi vite qu'ils sont arrivés. Mia reste assise sur les marches d'escaliers à fixer la scène, ses larmes coulent silencieusement.
-Nettoyez ça. Dis-je aux derniers hommes présents qui emportent le corps.

-Monte. Ordonnais-je.
Elle s'exécute et avant qu'elle ne réussisse a me claquer la porte au nez je retiens son poignet.
-Lâche-moi!
-Arrête tes conneries, je t'avais prévenue. Maintenant tu fais partie de mon monde et n'oublie pas qu'un jour tu seras amené à tuer si tu veux vivre. Je ne serais pas toujours là.
-Oh je crois pas non, jamais. Jamais je ne tuerais qui que ce soit, je ne veux pas devenir comme toi. Dit-elle en se dégageant de ma prise avant de s'enfermer dans sa chambre.

-Bien sur... Dis-je à moi même.

Elle peut bien essayer de se rassurer comme elle peut, je n'ai pas choisis d'appuyer sur la gâchette, quoique en fait, si. Bien évidemment, c'était pour elle. Mais elle n'a jamais voulu l'entendre et je sais qu'un beau jour à son tour, elle devra appuyer. C'est comme ça que ça marche, pas autrement...

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