Lee Won-Jun me portait jusqu'à un lavabo et m'y déposa. Il fouilla dans sa poche un instant et y sortit un tissu mouillé. J'étais trop choquée pour arriver à réfléchir correctement, mon ventre me faisait mal et j'arrivais à être lucide. Ma combinaison se tachait de plus en plus tendit que j'appuyais fermement avec ma main dessus.
– Je vais t'en mettre un peu, me déclara Lee tout en s'avançant vers moi.
Mon corps commençait à trembler, sans le vouloir le stressais à l'idée d'avoir mal mais avant que je puisse comprendre ce qu'il me faisait, il me plaqua le tissu sur ma bouche et mon nez. Je me débattais tout en arrêtant de respirer mais sa main appuyait beaucoup trop fortement sur ma bouche. Lee Won-Jun avait le visage fermé et me maintenait fermement. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait et mes yeux commençaient à tomber.
Je voulais résister, réussir à retenir ma respiration mais le stresse ainsi que la panique avait eut raison de moi. Et en l'espace de dix secondes je me sentis emporter d'une fatigue inéluctable .
*Point de vue de Lee Won-Jun*
Je m'en voulais de m'en prendre à elle comme ça et dans ce genre de circonstances. Mais je n'avais pas le choix et si je ne réussissais pas, mon père me foutrait une raclée. Désobéir n'était pas une option mais une obligation. Et puis, je me rassurais en me disant que cela aurait été pire pour elle si c'était quelqu'un d'autre qui l'aurait endormi.
Je sentais ses bras diminuer en force petit à petit, ses yeux étaient de moins en moins ouverts, sa respiration se calmait et au bout de seulement cinq secondes elle tomba de sommeil. J'avais vraiment de la peine pour elle, je l'aimais bien... Enfin plus que la plupart des autres filles que je côtoyais.
Je mis ma main sur mon oreillette et me raclais la gorge : C'est bon elle est endormie dans les toilettes.
Soudain je me rappelais de sa blessure et vis que du sang coulait dans le lavabo, je devais quand même l'aider pour ça. Alors je retirais ma veste, lui mit sur les épaules et arracha un bout de ma chemise. Une fois avoir découpé une longue bande blanche, je l'enroulais comme je pouvais autour de sa blessure et serrais fort. Ce n'était pas grand-chose mais c'était mieux que de la laisser comme ça. Je remis correctement ma veste sur elle, pour ne pas qu'elle est froid puis l'allongea un peu mieux sur les lavabos. Je pris soin de l'aider à s'allonger en tenant sa tête dans mes mains. Son visage était apaiser, aucune colère ne se lisait sur elle et c'était à cet instant que je pris conscience qu'un jour, elle allait mourir et qu'elle garderait sûrement cette expression.
Cela me brisait le cœur autant que cela le réchauffait. Parce que je la connaissais un peu et qu'elle n'avait pas l'air d'avoir une vie facile. La colère qui la consumait de l'intérieure laissait toujours une petite marque sur son visage, comme pour rappeler au monde extérieur à quel point il l'avait brisé. Comme quand le corps laisse la trace d'une brûlure au fer rouge. La marque restait pour indiquer à tous à quel point cela avait été douloureux. Kim-Jia portait la trace de sa douleur et elle ne partirait que lorsque la vie la quittera. Ou bien, peut-être gardera-t-elle ce visage si froid mais si vivant.
Après quelques secondes à l'observer en train de dormir paisiblement, je la pris comme une princesse, doucement pour ne pas empirer son ventre et la portais. Elle avait grossi ou du moins elle me paraissait plus lourde. Lorsque je l'avais observé attentivement avant d'arriver jusqu'à elle, sa silhouette m'avait paru plus imposante. Si j'étais là à la capturer c'était parce qu'elle avait un lien avec mon gang. Kim devait donc s'entraîner. Ce qui faisait sens.
Je pris soin de passer par la deuxième porte qui menait à l'issu de secours et retrouvais mon groupe dans leur fourgon. Je reconnu Hae Dong-Won au volant de la fourgonnette et reconnu Nam Seo-Joon et Sang Gun-Woo deux de mes plus proches amis au sein du gang.
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Kim-Jia
FanfictionKim Jia n'a rien d'une héroïne. Harcelée au lycée, humiliée à longueur de journée, la vie n'avait jamais été un cadeau pour elle. Elle ne savait même pas que le bonheur pouvait exister. Seule contre tous : Un père trop occupé à travailler dans la po...