Le Labyrinthe

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POV de Newt

Je me réveille dans mon hamac et, comme chaque matin, je vais au hamac de La Nouvelle pour la réveiller. Elle ne se réveille pas sinon, elle adore dormir apparemment.

Elle n'est pas dans son hamac. Je ne m'inquiète pas, ça lui arrive de se réveiller avant moi, enfin, si ça arrive, c'est surtout qu'elle n'a pas dormi. Je pars rejoindre Alby qui est en train de préparer à manger, seul.

- Elle est où ?

- Comment ça ?

- La Nouv...

Et là, je comprends que sa curiosité a pris le dessus sur sa raison et qu'elle est sortie du Bloc. Je cours sans rien dire vers la porte, je traverse le Bloc en courant le plus vite possible. Alby m'a suivi, il a dû comprendre lui aussi. Je le regarde tristement, on a compris tous les deux et on espère tous les deux qu'elle s'en sortira.

- On devrait peut-être aller...

Alby me coupe.

- Non ! On n'ira pas la chercher, elle savait qu'on ne viendrait pas la chercher si elle y entrait.

- Mais !

- Il n'y a pas de "mais", Newt !

- Tu veux l'abandonner !

- Elle savait le risque qu'elle prenait.

Il s'arrête et essuie les quelques larmes qui coulent sur son visage. Moi, je n'en ai rien à faire, elles peuvent bien couler. J'ai sûrement perdu mon amie, je ne peux pas rester de marbre.

Nous n'avons quand même pas bougé, nous sommes restés tous les deux là devant la porte à attendre que quelque chose se passe. Que notre amie revienne. Mais rien. Nous avons passé notre journée dans le silence le plus complet.

L'heure à laquelle les portes se referment est très vite arrivée et elles ont fini par se refermer sans qu'elle en soit sortie.

Je me suis rendu compte à cet instant où les portes se sont scellées que je tenais beaucoup à elle. Que chaque vie était importante et qu'il ne fallait pas faire n'importe quoi. Elle n'était pas là depuis longtemps, mais nous avions beaucoup perdu quand elle est entrée dans cet endroit encore inconnu.

Alby était parti, il avait perdu espoir sans doute. Je comprends pourquoi il l'a fait. On ne sait pas ce qui se passe la journée, il n'y a jamais aucun bruit. Mais la nuit, les bruits de ces monstres que l'on entend très bien ne laissent pas beaucoup de solutions.

Elle va certainement mourir à cause des monstres si elle n'est pas déjà morte après la journée qu'elle a passée dans ces murs. Mais je ne perds pas espoir, je ne peux pas. Je ne perdrais peut-être jamais espoir si je ne l'ai pas vue morte de mes propres yeux.

Je suis encore resté là plusieurs heures. Alby a fini par revenir, ne voulant certainement pas rester toute la nuit seul après cet événement. On est restés assis tous les deux là, côte à côte, à attendre, à analyser tous les bruits qui nous entourent.

Alby a fini par s'endormir la tête sur mon épaule. Moi, je ne pouvais pas fermer l'œil, je suis trop perturbé et triste.

On était vraiment devenus très proches en y pensant. Toujours ensemble dans nos bêtises. Toujours ensemble dans nos moments de joie. Alby était tout seul et quand je suis arrivé, on n'avait pas vraiment de moments de joie. On se sentait si seuls, alors que quand elle est arrivée, elle n'était pas si effrayée que ça. Elle nous a apporté le courage dont on avait besoin et elle a apporté le bonheur que nous n'avions pas connu. Elle est assez différente de moi et Alby, même tout le contraire. Elle est vraiment forte, elle possède un fort caractère. Elle est très loin du stéréotype de la fille qu'un garçon pourrait se faire. Elle manque de délicatesse. Elle a le don pour construire des trucs que moi et Alby ne possédons pas.

Mes Raisons de VivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant