Chapitre 12

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Point de vue de Leyna

Je rentrais chez moi, j’étais épuisée de ma journée alors j’ai ouvert la porte de l’immeuble et j’ai commencée à monter les escaliers.

C’était pas comme d’habitude, il y avait une forte odeur, je ne savais pas ce que c’était mais ça sentait très mauvais.

Le carrelage des escaliers était fissuré et une fumée bizarre envahissait l’endroit.

J’ai décidée de continuer ma route quand même. Et je suis arrivée devant ma porte mais impossible de bouger. Cette porte que j’ai vu avant de me faire enlever, cette porte qui as vu ces gens rentrer chez moi, qui as vu tout ce qu’il s’était passé. Mon dernier espoir, dernier signe de ma vie, avant que je finisse les prochains jours dans une sorte de cave souterraine.

J’avais peur rien qu’à la voir, je ne voulais plus la voir.

Elle s’est ouverte. Mais qui a ouvert? Qui est chez moi?

C’est Ayden… il m’a regardé et s’est mis à rire… je comprenais pas. Puis quelqu’un m'a attrapé par la taille, violemment. Je me débattais mais ça ne servait à rien.

Je tendais la main en direction d’Ayden mais il ne bougeait pas, il me regardait sans rien faire. Je pleurais. Les larmes ne s'arrêtaient pas de couler. Pourquoi il ne m’aidais pas? 

Je me suis senti propulsée en arrière et j’ai atterrie dans cette même salle. Avec la porte blindée, la salle où j’avais angoissée pendant plusieurs jours. Je voulais sortir, je me levais et cognais à la porte de toutes mes forces mais là pièce se rétrécissait, de plus en plus. J’allais finir sans oxygène. Il ne restait plus que quelques centimètres entre les murs et mon visage, et là porte s’est ouverte. 

Je suis tombée à terre, hors de la chambre. Plusieurs hommes étaient autour de moi et me touchaient, ils m’arrachaient mes vêtement et me hurlaient leurs pensées déplacées. Moi? Je pleurais encore, mon corps tremblait. Et je hurlais son prénom, j’avais encore espoir qu’il vienne m’aider. J’avais encore confiance en lui.

Et il a répondu.

Ayden: je suis là!

Sa voix était lointaine mais je l’entendais.

Ayden: réveille toi, ça va aller.

Ils me touchaient encore, j’avais peur, je paniquais. J’étais affolée.
Me réveiller? Oui! Me réveiller!

Je me suis levée en sursaut, c’était un cauchemar. Mes joues étaient mouillées et mon corps tremblait seul. J’ai levée la tête et je l’ai vu, il avait la main sur ma joue.

Moi: Ayden!

Je lui ai sauté dans les bras, c’était assez gênant quand j’y repense mais sur le coup ça m'était égal.

Et bizarrement il a resserré mon étreinte. Je pleurais et il caressait mes cheveux. On est restés comme ça jusqu’à ce que je me calme.

J’avais dormi dans la chambre de ses parents parce que Tesnime dormait déjà quand on est arrivés, c’était pour éviter de la réveiller.

Ayden: ça va mieux?

Moi: ouais... Je t’ai réveillé?

Lui: non t'inquiète.

Je levai les yeux vers lui.

Leyna : c'est à cause des cauchemars que je suis réveillée moi, mais pourquoi tu ronfles pas encore toi?

Lui: j’sais pas, j’arrivais juste pas à m’endormir.

Il m'a fait signe de le suivre et m’a emmené m’assoir sur le canapé. Il s'est approché et s'est assis à côté de moi. 

On zappait d'une chaîne à l'autre sans vraiment se soucier du programme, on se lançait des piques, ça nous amusait de se faire chier.

Chaque fois que je prenais la télécommande, il me sautait dessus pour la reprendre. Qu’est ce qu’il peut être chiant quand il s’y met.

J'ai fini par m'endormir, et j’avais bizarrement bien dormi, la première fois où les cauchemars ne me réveillaient pas depuis mon retour.

À un moment donné, j'ai ouvert les yeux et je me suis rendue compte que je n'étais plus dans le salon. La pièce était plus sombre et j'étais dans un lit confortable. Je me suis redressée brusquement. Comment je suis arrivée ici? Je regardai autour de moi et j’ai reconnu la chambre d'Ayden.

Je suis descendue rapidement, mes pieds nus effleurant le sol. Dans le salon, je l'ai vue endormi sur le canapé, exactement à l'endroit où j'étais la veille. C’est vrai qu’il est mignon quand il dort. Les volets étaient légèrement ouverts. J'avais toujours été sensible à la lumière quand je dormais. Je m'approchai des fenêtres et les refermai doucement pour plonger la pièce dans le noir.

Ayden s'est réveillé et s'est frotté les yeux. Il a vite compris que je lui avais mis une couverture pour le réchauffer pendant qu'il dormait. Il a souris.

Ayden : J’avais raison.

Il parlait du fait que je tenais à lui, il répétait ça à toutes les occasions.

J’étais super gênée et il s'approchait de moi avec son air arogant habituel.

Ayden : avoue-le. Y’a pas de mal…

Je levai les yeux au ciel.

Moi : y’a rien de drôle. Je t’ai couvert, c’est tout. Mais si tu préfères la prochaine fois je m’assurerais que ton sommeil soit éternel.

Nos regards se sont rapidement croisés, et j'ai sentis une complicité silencieuse s'installer entre nous.

Ayden prit une expression faussement sérieuse et s'est rapproché de moi.

Ayden : Ok, je peux faire quoi pour te remercier?

Moi : commence par arrêter de me voler la télécommande.

Ayden a éclaté de rire et s'est installé sur le canapé.

Ayden : ok, je te la laisse. Mais change pas de chaîne toutes les deux secondes.

Moi: c’est toi qui faisait ça… 

Je levai les mains en signe d’acceptation, mais mon sourire ne faiblit pas.

Moi : ok ! Mais à une condition : tu me laisses choisir un film ce soir.

Il a hoché la tête.

Ayden : D'accord. Mais je te préviens, si c'est une comédie romantique à deux balles, je vais m'endormir devant.

Moi: Mais ça va pas? J’regarde pas ces trucs moi. J’suis pas une fiotte.

Lui: Ah bon?

Moi: va t’faire. De toute façon, je vais choisir avec Tesnime.

Lui: J’pense pas rester finalement.

Moi: bon débarras.

C’était rare qu’on s’entendait bien mais depuis quelques jours, on était presque devenus… amis?

La journée se passait bien, Tesnime avait cours dans la journée mais après elle est rentrée. J’oubliais mes douleurs émotionnelles et corporelles quand je passais du temps avec les trois mousquetaires mdrr.

Le soir on a regardé un film tous les quatre, et on est parti dormir.

Tesnime m’a posé beaucoup de questions auxquelles je ne pouvais pas répondre. Encore quelque chose à cacher… Je m’en veux de devoir lui mentir.

Juste avant de dormir j’ai appelé Nisrine et Alena. Puis je me suis couché.

Ah et pour mes blessures, elles guérissaient super bien, ça sera bientôt que des cicatrices en plus, comme si j'en avais pas assez!




“Un sourir peut être le masque de beaucoup de larmes”

Leyna: au delà des chaînes du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant