Elle n'osa pas lui demander s'il habitait ici. Elle se conforma à sa demande, se débarrassant de ses vêtements trempés, tandis que Noritaka fouillait les placards pour trouver des serviettes et une couverture.
— Où les a-t-elle rangées ? Je lui avais bien dit de ne pas les changer de place. Cette maison est la mienne, elle n'a pas à y fourrer son nez, bon sang, marmonna-t-il à bout de nerfs.
Le froid était tellement intense que ses mâchoires se mettaient à claquer l'une contre l'autre. Il s'engouffra dans la pièce au fond de la cuisine et lui ramena une dizaine de serviettes éponges, portant le logo de l'onsen d'Iwamimachi. Elle lui tourna le dos, se débarrassant de ses vêtements trempés par la pluie, espérant retrouver un peu de chaleur et de réconfort dans ce refuge inattendu. Elle se rapprocha de la cuisinière à bois pour se réchauffer un peu.
Frictionnée énergiquement des pieds à la tête, Rachel se sentait vulnérable sous le regard de Noritaka. Gênée, elle n'osa pas le regarder, et, lorsqu'elle risqua un regard furtif, il l'ignorait totalement, absorbé par la tâche de la sécher.
Noritaka s'arrêta un bref instant en découvrant la nudité de ses seins blancs, parcourus de veines bleues. Un filet de lait coulait de ses mamelons. Elle réalisa alors qu'ils étaient gorgés de lait. La tétée de Mitsuru était largement dépassée. Noritaka se rapprocha, ses mains s'agrippant à ses bras, ses longs ongles lui rentraient dans la peau tant que l'étreinte de ses doigts était tenue. Elle sentait son haleine caresser son visage. Son pouls cognait à la naissance de son cou, elle le voyait battre à la jonction de la clavicule. Il ne la lâchait pas du regard, leur intensité l'intimidait, lui rappelant un vague souvenir à la suite d'un nomikai. Elle tendit le cou dans sa direction, et Noritaka l'embrassa avec effusion. Sa bouche se voulait possessive et exigeante, lui laissant à peine le temps de respirer. Il dévorait son cou de baisers enfiévrés, Rachel frémit de plaisir quand il lécha le lobe de son oreille. Ses doigts effleuraient sa nuque, les baisers se poursuivirent.
Rachel, débordante de désir, se laissa emporter par cette promiscuité. Noritaka se blottit contre elle, leurs corps s'entrelaçaient, et le plaisir s'intensifiait à chaque baiser échangé. Il frottait son bassin contre sa hanche en retenant son souffle.
Ce ballet de sensualité réclamait son accomplissement de plaisir, et Rachel n'avait aucun scrupule à répondre aux attentes du chef des Fukuokajin. Rachel porta sa main à son entrecuisse, sentant l'impétuosité de son désir. Elle enfonça ses doigts dans sa chevelure dégoulinante d'eau. Elle réclamait de nouveaux baisers enfiévrés, qu'il lui offrit sans l'ombre d'une hésitation. Après avoir débouclé sa ceinture, elle commençait à déboutonner les boutons de son jean. Cependant, Noritaka agrippa ses mains et les écarta de lui, appuyant son front contre le sien. Un soupir de résignation s'échappa de ses lèvres, et il s'éloigna d'elle.
— La chaudière est chaude. Votre bain est prêt, prétexta-t-il pour éluder leur embrassade.
Haletante d'un plaisir inachevé, ce rejet la frustrait. Les larmes lui brûlaient les yeux, elle ne savait que penser de ce refus de Noritaka à la faire sienne. Le chef des Fukuokajin ne s'était pas embarrassé de scrupules pour lui faire l'amour alors que sa femme dormait de l'autre côté des portes fusama après l'avoir expulsé de la chambre conjugale.
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ALL UNDEAD | Caput Mortum [Terminé]
Kinh dịRetour à la case départ pour Noritaka ! Son uegakari Rachel est introuvable. Néanmoins, il doit trouver un refuge pour ses Fukuokajin avant l'hiver. Hiramamachi semble l'endroit idéal. Pourquoi ce petit village dans l'arrière pays et pas un autre...