27 | La survie

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Aux premières heures du matin, la lumière filtra à travers les énormes volets amado, éblouissant Noritaka. Il mit sa main en visière pour se protéger du soleil. Il s'étira comme un chat pour se réveiller, grimaçant sous l'effet des courbatures, causées par l'attaque au taser. Les souvenirs de l'agression ressurgirent dans les brumes du réveil. Le bras de Reicheru autour de sa taille le rassura, l'uegakari se pelotonna contre son dos en soupirant d'apaisement. Il pivota face à elle et lissa la chevelure de Reicheru. Elle dormait profondément, nue sous la couverture, quand les volets amado s'ouvrirent en gémissant, gonflés par l'humidité.

Noritaka attrapa son wakizashi dans un geste d'autodéfense face à cette intrusion au moment où les fenêtres shoji s'entrebâillèrent sur Bonzō. Noritaka soupira de soulagement. Épuisé par les événements de la veille et la nuit d'amour avec Reicheru, il avait dormi d'un sommeil de plomb. Le visage de Bonzō s'illumina d'un large sourire qui en disait long sur ce qu'il pensait, « Et nous qui nous sommes inquiétés. Apparemment, tu as passé une excellente soirée. Mieux que la nôtre ! » avoua-t-il, son visage révélait tous les tracas de la nuit.

« Adachi-san ? Comment va-t-il ? demanda Noritaka.

— Quant à Adachi-san, il s'en remettra. Le toubib a bien travaillé. Aucun organe vital n'a été touché. Lui faire garder le lit, ça va être une autre paire de manches. Cette tête, farcie de nouilles trop cuites, ne tient pas en place. »

Reicheru émergea enfin du sommeil et, en découvrant Bonzō assis sur le seuil de la pièce, elle se couvrit jusqu'au menton sous sa couverture. L'ancien yakuza et l'uegakari s'échangèrent quelques politesses et quelques nouvelles. Ensuite, Reicheru s'enveloppa dans sa couverture, rassembla ses vêtements épars dans la pièce et fila dans la salle de bains pour s'habiller. Bonzō épargna son chef de commentaires salaces puis alla chercher le blessé. Noritaka en profita pour se vêtir à son tour.

Adachi clopinait en se tenant le flanc, Aoyama l'escortait en lui dispensant maints conseils mais lui préconisant surtout le repos. D'un air discret, le pisteur balaya de la main tous les conseils du médecin qui marqua une pause en découvrant le chef des Fukuokajin. « Je vous remercie d'avoir sauvé notre pisteur. Adachi-san nous est très précieux, dit-il à Aoyama.

— Votre homme n'est pas le genre de patient qui plaît aux médecins lorsqu'il s'agit de le soigner.

— Je le reconnais, Adachi-san n'est pas facile à vivre tous les jours, mais comme je vous l'ai dit, il est très important pour nous. Je me prénomme Noritaka-sama, chef des Fukuokajin, et je vous souhaite la bienvenue dans ma demeure.

— Je vous remercie. Mon nom est Aoyama. »

Reicheru s'empressa de ranger et de relever la table, mais Aoyama louchait sur le riz ; son regard révélait la faim qui le tenaillait. Noritaka lui offrit l'hospitalité, le médecin urgentiste ne se fit pas prier. Il engloutit un bol de riz réchauffé et le reste de légumes au curry. Reicheru rassemblait ses affaires comme si elle s'apprêtait au départ. Noritaka enfila ses chaussures, malheureusement encore trempées, et les échangea pour une paire de gheta. Il la suivit dans le jardin ; elle y inspectait la terre.

ALL UNDEAD | Caput Mortum [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant