ALL UNDEAD | Caput Mortum [Terminé]

38 | Le maître

Quand elle revint à elle, son oreille bourdonnait de douleur. Rachel poussa un grognement de douleur tandis qu'elle roulait sur le dos. Elle pressa son index contre son oreille pour calmer cet acouphène insupportable. Ensuite, une poignée de fer attrapa le col de sa veste, l'arrachant brusquement du sol où elle était étendue, tandis que des doigts impitoyables lui agrippaient la mâchoire.

Rachel se trouva face à face avec son pire cauchemar incarné : un sabaibā. Une expression d'horreur figea le visage de l'ancienne pépiniériste. La peur la submergea et diffusa son poison dans ses veines. Rachel s'aplatit contre le mur, suppliant silencieusement de se fondre dans la cloison pour échapper à son agresseur, dont le regard impérieux et colérique la menaçait des pires tourments.

Cependant, les contours de ce visage demeuraient flous et indistincts, car son cerveau refusait d'admettre la vérité crue et cruelle qui s'imposait pourtant à lui. La terreur oppressait sa poitrine, bloquant l'air dans ses poumons. Son rythme cardiaque s'accéléra avec force, son pouls battant violemment à ses tempes. Dans une glaçante introspection, elle voyait l'image de son cerveau libérer une forte dose d'adrénaline pour l'aider à surmonter cette situation affreuse.

Ce neurotransmetteur et hormone, faisant partie de la famille des catécholamines, parcourait ses veines vers son cœur. L'adrénaline se répandait à travers tout son corps qui tremblait de stress, remplissant la totalité de son organisme de cette molécule salvatrice pour affronter ce danger imminent.

Ses pupilles se dilatèrent soudainement, améliorant ainsi l'acuité et la netteté de sa vision, comme un photographe réglait son objectif en prévision de la prise d'un cliché. Brusquement, le visage de son assaillant s'affina.

Rachel s'étrangla en le reconnaissant. Non, ce n'était pas possible... Pas lui ! Elle murmura d'une voix à peine audible, son cœur battant la chamade dans sa poitrine : « Onojima-sama... » Elle déglutit difficilement, sentant la peur glaciale s'insinuer dans ses veines. Le sabaibā s'accroupit devant elle et l'observa attentivement, ses yeux noirs transperçant une colère qu'il peinait à maîtriser.

Sa main rude empoigna violemment sa nuque. Elle n'osa même pas le soutenir de crainte de s'attirer ses foudres. Rachel ressentit son cœur battre si fort dans sa poitrine, la peur serrant son estomac, alors qu'elle se trouvait face à Onojima, le regard empreint d'une froide détermination, la fixa intensément.