Chapitre 36

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Jeonghan entendit ses petits pas avant même de la voir émerger du côté du couloir et dans l'entrée du salon. Il savait ce dont elle avait besoin avant même qu'elle entre dans la pièce.

Elle se tenait en pyjama alors qu'elle regardait les visages familiers assis autour de l'îlot de cuisine en train de manger calmement. Jeonghan s'était levé de son siège, le seul tourné pour lui faire face. Cela lui rappela les fois où, enfant, elle avait fait un cauchemar et où elle était allée voir ses parents, ils étaient déjà réveillés et l'attendaient quand elle entrait dans leur chambre. Jeonghan, à ce moment-là, le lui rappelait.

Il l'attendait déjà, les bras tendus avec un petit sourire ornant ses lèvres. Ophélie ne pouvait rien faire d'autre que de se jeter dans ses bras et d'accepter le réconfort gratuit.


Les garçons se tournèrent finalement pour regarder la scène se dérouler devant eux. Jeonghan, faisant comme il l'avait fait pour beaucoup d'entre eux, se souciant avec une douceur pas comme les autres. Il avait cette chose en lui qui faisait en sorte qu'il soit impossible de refuser son aide lorsqu'il l'offrait. Comment peut-on refuser un câlin d'un si joli visage ? Ce n'était pas seulement ça, il savait quoi dire, il comprenait bien mieux que d'autres ce que l'on pouvait ressentir, et il l'utilisait pour préciser son aide dans une situation donnée.

À ce moment-là, Ophélie était dans ses bras, agrippant fermement son haut alors qu'il la serrait doucement dans ses bras et la laissait pleurer sur lui, sa seconde main caressant ses cheveux en bataille.


« Je suis désolé. » Jeonghan marmonna à Ophélie, qui se retirait enfin de l'étreinte, les yeux irrités par les larmes qu'elle avait laissé couler.

« Pour avoir fait quoi? » réussit-elle à dire.

« Pour être à l'origine de toute cette situation. » Ophélie essuya ses larmes avec la manche de son t-shirt.

« Mais ce n'est pas de ta faute. » Elle l'empêcha de s'excuser davantage. « Tu n'es à l'origine d'aucune situation. En décembre, tout cela était dû à une magie bizarre et tout, et cette semaine n'était pas à cause de toi. Tu es également victime dans tout ce bordel. La faute ne peut en être imputé qu'à ce bon à rien de journaliste et à tous ceux qui croient à son article stupide. »

« Ou le deuxième. »

« Deuxième quoi? » Ophélie fronça les sourcils, mais ne put le retenir longtemps car sa tête lui faisait encore mal à cause de tous ses pleurs.

« Deuxième article. » Ophélie ne l'avait pas vu, il pouvait le voir à la façon dont son visage ne s'éloignait pas très loin de sa position froissée. « Celui qui a suivi le communiqué de l'entreprise, qui dit que tu es actuellement stagiaire. L'auteure a enchaîné avec un autre article très stupide. » Ophélie poussa un soupir et se dirigea vers la cuisine, sortant du lait et de son chocolat en poudre du réfrigérateur et du placard pour se préparer une boisson chaude et réconfortante.

« Ça dit quoi? » demanda-t-elle, entre deux coups de tête délicats vers les autres membres, un spectacle pour leur dire qu'elle ne les ignorait pas.

« Entre dire que tu es un membre de famille qui veut se rapprocher de nous et dire que tu sors avec l'un de nous, encore une fois pour des raisons néfastes. La seule chose logique dite dans cet article est que tu pourrais être le cousin de Vernon puisque tu as l'air plutôt des U.S. »

« Mais je suis européenne. » Elle souffla en mettant la tasse qu'elle préparait au micro-ondes pour la chauffer.

Les garçons rirent depuis leurs sièges. « Ce n'est pas moi qui vais leur dire. » Vernon lui-même souffla alors qu'il se levait pour quitter la pièce, son téléphone à la main. Il lui tapota la tête en passant à côté d'elle, lui ébouriffant affectueusement les cheveux encore plus qu'avant.

La Raison? - Yoon Jeonghan  [✔]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant