La Raison? - Yoon Jeonghan [✔]

Bonus 2 - France / Février 2023

Épilogue quatre ans et demi après, quand Jeonghan est venu en France Février 2023 visita une partie du sud. Le moment de rencontrer le reste de la famille et de vivre la France comme Ophélie avait vécu la Corée du Sud.

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Jeonghan ne parlait pas français. Jeonghan ne comprenait pas le français, et pourtant il était là. En France, en février, il faisait un peu froid dehors, et il était entouré de ces femmes âgées qui lui parlaient en français. Jeonghan, encore une fois, ne comprenait pas un seul mot de français. Il continua à hocher poliment la tête en direction des femmes qui l'entouraient, réalisant qu'Ophélie avait disparu quelque part loin de lui et ne pouvait plus traduire pour lui.

Il n'y avait rien de particulier à célébrer pour le moment, ou c'était ce qu'elle lui avait dit, mais toute la population du hameau semblait être là, les personnes âgées, leurs enfants, de nombreux petits-enfants et même quelques amis de la famille. Et Jeonghan.

Tout le monde était là sur la petite place, sous les arbres comme si c'était une journée chaude, ce n'était pas la journée la plus froide qu'il ait vue en février (il pouvait l'admettre), mais les gens étaient dehors, discutaient ensemble et se préparaient pour un barbecue à l'échelle du village. Pour célébrer. Quoi ? Il ne savait pas.

Au premier coup d'œil, on ne pouvait pas dire qu'ils étaient en France. Le petit village le long d'une vallée, de beaux murs de pierre, de la végétation et des arbres, des maisons solides et des personnes âgées qui se mélangeaient. Si l'architecture était légèrement différente de celle de sa maison coréenne et que les gens autour étaient asiatiques, il aurait pu avoir l'impression d'avoir rendu visite à ses grands-parents à la campagne. Mais en se remettant à écouter ce qu'il entendait, il réalisa qu'en réalité, il était en France. Il continua d'écouter, essayant de trouver des mots qu'Ophélie lui avait appris, ou des mots similaires à l'anglais. Mais il n'obtint rien. Alors, hochant poliment la tête aux femmes pour leur montrer qu'il écoutait, c'est ce qu'il fit.

Ophélie le surprit durant l'une de ces séances, alors que son cerveau était presque grillé par la surstimulation.

« De quoi parlent-elles ? » demanda-t-elle lorsqu'elle se tenait à côté de son corps mince, lui tendant un verre de bière, dans son autre main un verre avec des chips et des trucs à apéro.

« Je ne sais pas. » répondit-il avec sérieux, se tournant vers elle, un petit sourire et un baiser sur sa tempe en guise de remerciement silencieux. « Mais il y avait beaucoup de discussions sur Mal-lya-jeu. » Ophélie fit de son mieux pour ne pas cracher sa nourriture sur lui, ou sur les femmes qu'elle connaissait depuis qu'elle était petite fille.

Elle se tourna vers les femmes qui les entouraient, consternée.

« Mamie, on n'est même pas fiancés ! »

« Roh ! A ton âge j'avais déjà deux enfants. » fut la seule réponse qu'elle obtint, de sa propre grand-mère. Jeonghan suivit la conversation des yeux, il n'y comprenait rien. Bien que le mot fiancé lui ait semblé quelque chose, il ne se souvenait pas de ce que cela signifiait.

« Et papy, il avait quel âge ? »

« Le sien. » Elle désigna Jeonghan de la main. Quel que soit le point qu'Ophélie avait essayé de faire valoir, elle avait échoué, Jeonghan pouvait le voir au visage qu'elle faisait. Il gloussa. Partout dans le monde, les aînés étaient les mêmes, on ne pouvait pas les battre dans une dispute qu'ils commençaient. Ophélie fit la moue et se tourna vers son petit ami, implorant son soutien. Jeonghan ne pouvait que rire, il n'avait aucun pouvoir sur les mots ici en France, elle était seule dans sa démarche. Elle se retourna vers les grands-mères, tira la langue et tira Jeonghan par le bras vers un groupe de plus jeunes (mais pas nécessairement jeunes en tant que tel) qui se distribuaient des boules de métal entre eux. Tout le monde riait, les plus âgés faisaient signe aux deux jeunes d'y aller, voyant déjà où ils se dirigeaient.