Black Bikers, Tome 7 : La lynx obstinée

Chapitre 3

Point de vue Louisa

Je jette ma main en avant, le poing serré, alors qu'il pousse un grognement.

— Gagné !

Il me donne un simple coup de pied en ravalant ses doigts et pousse un long soupir en se levant.

— Tu fais toujours pierre... marmonne-t-il.

— Et tu fais toujours ciseau.

Il récupère nos assiettes sales et va laver la vaisselle alors que je m'allonge confortablement dans le canapé.

Lorsqu'il revient, je suis sur le ventre, plongé dans le nouvel épisode d'un dessin animé. Il ne me laisse pas le temps de me redresser qu'il me monte dessus jusqu'à m'étouffer.

— Yaaaaann ! Je meurs !

— Mais non, chut.

Il pose sa main sur ma bouche pour m'empêcher de crier alors qu'il se trémousse pour bien m'écraser et me faire chier. Je continue donc de me débattre à la fois pour respirer à nouveau, mais aussi parce que cette position m'empêche d'exploser de rire correctement.

Enfin, il finit par se laisser tomber sur le côté et se retrouve face à moi. Je reprends un bol d'air et lui donne un coup dans la poitrine en ne pouvant empêcher mon rire.

— Tu as essayé de me tuer.

— Non. Si j'avais vraiment voulu te tuer, j'aurais fait autrement.

— Et c'est censé me rassurer ?

Je lui donne une pichenette sur le front et plisse le regard.

— Et comment t'aurais fait ?

— Je t'aurais étouffé avec ma bite.

La surprise m'éteint une longue seconde avant que j'éclate de rire face à la spontanéité de sa réponse et surtout à son arrogance. Je lui donne un gros coup de pied qui le fait tomber du canapé et provoque son éclat de rire.

— Mais ça va vraiment pas dans ta tête, tu le sais ?

Il rit toujours, allongé sur le sol, et hoche la tête pour me répondre. Lorsque je me penche en avant pour croiser son regard, je n'arrive pas à cacher mon amusement et secoue la tête. Mais je n'ai pas le temps de rajouter quoi que ce soit qu'il m'attrape et me fait tomber sur lui.

Je pousse un petit cri alors qu'il me réceptionne. Mes cheveux tombent autour de mon visage et il les prend doucement en main pour les glisser derrière mes oreilles tout en me caressant le visage.

Son regard est à la fois amusé et tendre, un mélange qui me retourne l'estomac et me donne envie de lui hurler à quel point je l'aime. Mais je ne fais que lui rendre son sourire en plissant le nez.

— Quoi ?

Son sourire s'accentue et il secoue la tête en me caressant la joue.

— Rien.

Lentement, il se redresse et m'embrasse. Son baiser est doux et m'apaise d'autant plus avec la chaleur de ses mains autour de moi. Je les sens déjà descendre sur mes épaules, le long de mes bras jusqu'à atteindre mes fesses.

En quelques secondes, mon corps se réchauffe et je gémis contre ses lèvres alors que son érection gonfle contre ma cuisse.

Je reste contre lui, approfondis le baiser et glisse mes mains dans ses cheveux, tandis que les siennes se faufilent sous mon pantalon de pyjama et attrapent mes fesses en main.

J'entends un grincement et me redresse une seconde pour le voir pousser ma table basse. Il profite de la place pour nous faire basculer sur le côté et se retrouver au-dessus de moi. Son sourire arrogant et ses yeux brillants ont raison de moi et je grogne en enroulant mes jambes autour de ses hanches pour plaquer nos bassins l'un contre l'autre.