Chapitre 32

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Point de vue  Louisa

Je souris en brossant ses cheveux, le laissant ronronner comme un chat. Il abuse de son ronronnement jusqu'à me faire glousser et me jette un regard, un sourire en coin.

— T'es sûre que tu veux pas me rejoindre ?

— Qu'est-ce qu'on a dit ?

Il fait la moue, gonfle les joues, mais n'ajoute rien.

Yann flotte tranquillement dans son bain, recouvert de mousse, allongé comme un pacha, alors que je lui brosse les cheveux et lui applique un masque.

Sa fièvre a baissé, mais j'ai envie de prendre soin de lui. Il m'a promis qu'à partir du moment où il irait mieux, il reprendrait sa cour et je me prépare déjà à recevoir plein d'attentions... Alors, je profite de sa faiblesse pour le chouchouter avant.

— T'as des nouvelles de tes parents ?

Je hoche la tête en esquissant un sourire, massant son cuir chevelu.

Ses cheveux ont bien poussé, ils lui arrivent maintenant au niveau de ses omoplates et bien qu'il aime les attacher en chignon sur sa tête, ça me fait toujours quelque chose quand il les relâche. J'aime bien ce côté viking... et avec sa petite barbe...

Merde.

Mon corps a soudainement chaud et il suffit que je regarde plus bas pour voir à travers la mousse son corps ferme et musclé qui m'appelle.

— Lou ?

Je cligne des cils pour retirer cette image de mon esprit et plante mon regard dans le sien tandis qu'il arque un sourcil.

— Comment ils vont ?

— Qui ?

— Tes parents.

Bordel.

Meilleure façon de retirer le désir de mon esprit.

— Oh, euh, ça va. Ils profitent de leur retraite comme il faut.

Comme beaucoup de jeunes retraités, mes parents ont laissé leur maison et sont partis pour vivre leur vie au bord de l'océan. Ils sont partis en Louisiane, à Hammond. Ils reviennent une fois ou deux par an à Whitesboro pour vérifier que tout va bien dans la maison, et prendre de mes nouvelles, mais ils s'y plaisent bien.

— Ton père va mieux ?

— Ça va.

Il a eu une petite opération du genou il y a deux mois, avec de la rééducation. Je suis touchée que Yann s'en souvienne et souris en déposant un baiser sur son front.

— Comment tu fais pour t'en souvenir ? Je t'en ai parlé il y a trois mois, avant même son opération.

Il hausse les épaules en penchant davantage la tête pour me présenter ses lèvres que j'embrasse en gloussant.

— Je peux jouer au con, mais j'ai une bonne mémoire. Je me souviens de tout ce que tu me dis.

— Ah oui ? Date de naissance de ma mère ?

— 21 février.

— Mon père ?

— 21 avril.

— Moi ?

Il plisse le regard, comme s'il hésitait entre se foutre de moi et m'engueuler d'imaginer qu'il puisse oublier.

— 29 mars.

J'esquisse un sourire.

— Tu as une bonne mémoire.

— Tu pensais que j'allais oublier ton anniversaire ? Alors que je me souviens de celui de tes parents ?

Black Bikers, Tome 7 : La lynx obstinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant