𝐄𝐥𝐬𝐞𝐰𝐡𝐞𝐫𝐞 ° Seungsung 🔚

Chapitre 34

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Jisung poussa un petit soupir en s'asseyant sur le bord du perron, sa tasse d'infusion fumante entre les mains. L'air frais caressait ses joues, jouant avec ses mèches sombres qui commençaient à nouveau à cacher ses yeux. Il allait falloir qu'il demande à Hyunjin de lui couper à nouveau les cheveux. Le regard perdu dans l'immensité du ciel d'azur, le jeune père prit une petite gorgée de sa boisson brûlante. Il soupira de soulagement en sentant son organisme se réchauffer, son sweat ne suffisant pas à le protéger de la fraîcheur de l'air de fin d'après-midi.

Ça faisait maintenant une grosse semaine que Jisung avait commencé à travailler au restaurant. Même s'il avait eu un peu de mal les premiers jours, il commençait à présent à trouver ses marques. Il aimait l'ambiance tranquille du petit commerce de campagne. Les deux vieux patrons l'avaient tout de suite pris sous leurs ailes, et il leur en était reconnaissant. C'était vraiment exactement ce qu'il lui fallait.

Ces jours-ci, les températures commençaient doucement à tomber. Le matin il ne pouvait plus sortir dans sa veste en jean, et en journée il gardait son pull, même s'il lui arrivait d'en retrousser les manches. Les jours aussi avaient un peu raccourcis. Ça commençait à vraiment se sentir. L'automne s'installait. Sans même que Jisung ne s'en rendre vraiment compte, l'été était fini. Une nouvelle saison prenait place. Le temps passait. Silencieusement.

Le jeune père jeta un rapide regard derrière lui pour s'assurer que son fils ne fasse pas de bêtise, avant de rediriger son attention vers les arbres verdoyants de son jardin. Il prit une grande inspiration, savourant l'air frais empreint des fragrances de l'humus humide de la campagne. La fumée de son infusion s'élevait par volutes translucides, presque comme si elle dansait dans la lumière de fin de journée.

Jisung allait prendre une nouvelle gorgée, le regard dans le vague, mais il entendit du bruit vers l'entrée de son jardin. Intrigué, le noiraud se redressa légèrement, le regard dirigé vers l'origine de son trouble. Il allait se lever, mais lorsque la petite silhouette de madame Chijimatsu se découpa devant lui un petit sourire étira ses lèvres.

- Bonjour. Fit-il en se remettant sur ses pieds, sa tasse entre les mains.

- Oh, bonjour Jisung. Répondit la vieille femme en relevant la tête, découvrant ses petits yeux brillants de bienveillance.

- Vous voulez du thé ? Proposa le jeune père alors que madame Chijimatsu arrivait à son niveau.

- Oh non, je fais que passer. Il faut pas que je tarde à rentrer, sinon mon mari va encore me faire une crise.

Jisung hocha la tête, compréhensif.

- Je voulais juste... Commença la vieille femme en se tournant pour fouiller dans le sac en tissu qui pendait à son épaule. Te donner ceci.

Le noiraud afficha une mine surprise en tendant une main, récupérant la petite pille toute douce que lui tendait son interlocutrice. Mais avant qu'il ne puisse demander quoi que ce soit, le vieille femme poursuivit.

- C'est pour te remercier pour tout le travail que tu as fait pour aider mon mari. Personne ne reste jamais avec lui, alors il se tue à la tache tout seul. Je te remercie vraiment de l'avoir supporté tout ce temps. Il te le dira jamais mais il était heureux de t'avoir avec lui tous les jours.

- Oh c'est... c'est pas la peine... Bafouilla Jisung, surpris de tant de reconnaissance inattendue.

- Si si si j'insiste. Fit la vieille femme en hochant la tête, avant de désigner la petite pile qu'elle venait de lui offrir. Comme le froid va bientôt arriver, je vous ai tricoté quelques petits trucs, pour toi et la petite. C'est qu'ici, l'hiver est rude. Faudrait pas que vous tombiez malades.