III : FIRST DAY

182 22 3
                                    

- Théo réveille-toi !

Je me redresse en sursaut, en sueur. Des larmes doivent couler, parce que
mon meilleur ami me scrutte avec tristesse.

Merde, je l'ai encore fais.

– T'as encore rêver de ça ? Me demande-t-il.

Ça. Les cris, le sang, la douleur, les coups.

La mort.

Encore déboussoler par mon rêve, je me redresse sur mon lit et essuie mes
joues trempés. Théodore comprend et viens s'asseoir à côté de moi afin de
poser sa main sur mon épaule.

– Hé ? Théo ? C'est un rêve. Rien qu'un rêve. C'est terminé. Tu n'est plus seul, je suis là maintenant. On est là.

Mes tremblements s'arrête petit a petit, les images disparaissent pour faire face à la réalité. Moi, dans ma chambre à peine éclairer, Théodore en face de moi, ses yeux noirs plantés dans les miens.

J'inspire un grand coup et lui fais le plus beau sourir que je suis capable de
faire.

Il a raison. C'était il y a longtemps.

Maintenant c'est finis. Tout est finis. Plus
personne n'est là. Il n'est plus là.

Il ne le sera plus jamais.

– Ca va Théodore. Je vais bien... Lui assuré-je en seccouant la tête.

– Ok. Tu me dis si ça recommence.

Je hoche la tête, et me lève afin d'aller m'habiller.

– On fais quoi aujourd'hui ? Demandé-je en sortant un pantalon noir. Le boss à besoin de nous ou c'est bon, on peux aller rejoindre Bloom au skatepark ?

– J'crois pas qu'il ait besoin de n- OH MERDE THÉO !!

Il me montre l'écran de son téléphone remplit de fissures, la date me fais face : Deux septembre. Le jour de la rentrée.

Et merde.
Encore en retard le premier jour.

8H01 - PARIS
(Couloir du lycée) :

Quand Bloom nous aperçoit, dans son short et son crop top, elle pousse un
cri digne des plus grandes fangirls et cours vers moi pour m'enlacer, (ou m'étouffer, ça dépend le point de vue) avant de commencer à débiter des mots aléatoires à tout va. Ses boucles chataîns bougent en même temps qu'elle fais des grands gestes.

– Putain Bloom calme toi et parle doucement ! Lui dis Théodore en faisant
mine de prendre une grande inspiration.

Ma meilleur ami suit son conseil, et inspire un grand coup, avant de soupirer. La seconde d'après, elle m'attrape le col de mon t-shirt pour m'engueuler tel une schizophrène.

– Bordel j'ai crue que vous allez arriver en retard comme l'année dernière bande de bouffons !

Pardon Bloom on avais oublier la rentrée ! Me justifiai-je en indiquant d'un
mouvement de tête mon meilleur pote qui regarde les classes afin de savoir qui est avec qui.

Elle abaisse ses lunettes de soleil afin de toiser ce dernier, mais elle hausse les sourcils et s'arrête sur son visage.

– Gros tu t'es tappé contre un ours hier ou c'est comment ? Demande-t-elle en équarquillant les yeux.

– Plus ou moins... Avoué-je avec un sourire moqueur.

– Ca se voit tant que ça ? Rétorque Théodore en montrant son hématome sur
sa pommette droite.

Bloom penche la tête sur le côté et fais une moue du style "un peux quand même" sous le regard abattu de mon meilleur pote. Il reporte son attention sur les fiches de classe d'un air boudeur, j'éclate de rire.

Bordel je les aimes.

– On est pas dans la même classe. Déclare Théodore en coupant court à la
discussion.

Bloom émmet un petit cri de surprise et de désesspoir avant de faire mine de s'évanouir au milieu de couloir.

– Au secours je vais devoir parler à des gens. Geins-t-elle en s'agrippant à
mon bras. Des ÊTRES HUMAINS, t'imagine la torture ?

– C'est bon fais pas genre t'es tellement sociable que tu pourrais taper la
discut' à une porte pendant des heures sans t'arrêter.

Théodore abuse souvent, mais cette fois il n'as pas tord. Bloom est hyper sociable. Un peux trop parfois.

Je me souviens à Halloween, elle est rester trois heures à parler avec une mamie qui nous as donner des bonbons.

– J'te parie ce que tu veux que ce soir tu va nous parler de ton nouveau voisin
de classe, ça sera ton meilleur pote. Renchérit-il en levant les yeux au ciel.

Elle cherche du soutiens dans mon regard, je fais la même tête qu'elle a fais à Théodore il y a quelques minutes. "Un peux quand même".

– Roh et puis moi j'me barre. Déclare-t-elle en se dirigeant vers sa salle. BANDE DE TRAÎTRE

Je salue Théodore, et, après un bref coup d'oeil à ma fiche histoire de me rappeler le numéro de ma salle, part en quête de cette dernière. Sur le chemin, plusieurs questions me viennent en tête.

Est-ce que ma classe sera aussi pourave que l'année dernière ?

Est-ce que je vais rester dans mon coin tout seul comme une merde ?

Est-ce que je vais tomber sur la prof de philo perché en prof principale ?

Oh bordel je me fout en l'air si ça arrive.

Une fois devant la porte, je prend conscience que je suis bien en retard.

Bon, ça change pas de d'habitude.
Toc, toc, toc.

Une voix nasillarde me répond :

– Entrez !

Je pousse la porte, tout les regard se tournent dans ma direction. Je n'ai jamais été mal a l'aise d'attirer l'attention. J'aime plutôt ça, enfaîte. Mon rêve serait d'être captivant, D'aimanter tout le monde rien qu'avec mon regard, et que les gens me vouent un profond respect en me voyant pour la première fois.

C'est la définition du charisme, quoi.
Cette chose que le gars aux yeux bleus ava-
Arrête, ne parle pas de lui.

La professeur principale, Mme Forest, me sourit gentiment avant de me dire de m'installer et que le cours n'as pas encore commencer. Je balaye la salle du regard, et la seule place libre est celle d'à côté d'un garçon aux cheveux châtain dans le fond, il a les yeux clos et une capuche sur sa tête..

Il les ouvrent et plante son regard dans le mien. Sa bouche se fend en un rictus, mon sang se glace quand je croise ses pupilles océan.

Bordel, il a les mêmes yeux bleus que le gars d'hier.


No fair. You really know how to make me cry, when you gimme those
ocean eyes

Entre-Deux [JOYSTU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant