𝗫𝗫𝗫II𝗜 : 𝗙𝗨𝗡𝗘𝗥𝗔𝗟

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CHAPTER 033 : FUNERAL

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CHAPTER 033 : FUNERAL

21 janvier 2024 :

Théo Becker
(11h02 - PARIS)
C

imetière :

- C'est ainsi que s'achève la vie de Théodore Levisse. Ce fut un ami pour certain, un ennemie pour d'autres. Mais cela ne change pas la peine de tout ces gens qui ont vus ses yeux se fermer pour ne plus jamais les rouvrirent...

A ma droite, j'aperçois Iris les larmes aux yeux. Je serre la petite main de ma sœur par alliance afin de la réconfortée, elle ne réagis pas. Je n'arrive toujours pas à croire qu'une gamine de neuf ans arrive à retenir ses larmes. A son âge, les larmes dévaleraient déjà mes joues.

Ça fais une semaine, et les funérailles ont débutés depuis une bonne heure. Il y a pas mal de personnes qui y assistent. Je connaît certains visages, mais certains me sont inconnus. Je déduis que ce sont des amis de Pascal et Sophie, qui ont du voire Théodore une fois ou deux dans leur vie. Je ne comprend pas ce qu'il foutent la. Si c'est pour l'alcool, squat chez un jeune de vingt piges connard.

Depuis que j'ai appeler les Watts, je n'ai plus pleuré. Mais ce n'est pas pour ça que le deuil est passé. La douleur béante dans ma poitrine quand je pose mes yeux sur le cercueil est encore bien présente. Je ne sais pas si je m'y habituerais un jour. C'est la deuxième fois que je vois quelqu'un que j'aime mourir, et c'est toujours aussi dur.

Alors que la personne en charge de prononcer l'éloge funèbre termine enfin de parler, certaines personnes se lève pour prononcer leur texte destiné à mon meilleur ami. Ce sont mes tuteurs qui commencent leur discours.

A mesure qu'ils parlent, les larmes me montent aux yeux, ma jambe s'agite de haut en bas. Je sens une main se poser sur ma cuise, je devine que c'est Jordan.

Mes tuteurs terminent leurs éloges, c'est à mon tour de parler. Je prend une grande inspiration, et me lève de ma place, les yeux aux bords des larmes, les jambes tremblantes. Je n'ai pas besoin d'avoir un texte, tout ce que je veux dire se trouve déjà dans ma tête.

- Bonjour à tous, je suis Théo Becker, le frère par alliance de Théodore, et accessoirement son meilleur ami. Au départ, je ne voulais pas parler, parce que je ne me sentais pas capable de le faire sans craquer devant tous ces gens. Je ne m'en sens toujours pas capable, mais quelqu'un m'as dis que si je ne parlais pas maintenant, je n'aurais peux-être plus d'occasion et de temps pour le faire.

Je jette un coup d'œil vers Jordan. C'est lui qui m'as dis ces mots, hier soir.

'' Comme nous l'as prouvé Théodore, la vie est plus courte que ce que l'on pense. Alors si tu ne parles pas demain, qui te dis que la vie te laissera le temps de t'exprimer un autre jour ?''

Il a totalement raison.

- Comme on peux le voire, la vie est vraiment courte et imprévisible. Je me voyais grandir, avoir mon bac, faire des roads-trips avec lui. Mais finalement, nos projets n'ont jamais aboutis, et je m'en veut de ne pas avoir réalisé tout ça plus tôt. De ne pas avoir assez profité de lui, de son sourire, de ses blagues de merdes qui ne faisait rire que moi. Je regrette de ne pas lui avoir dis assez souvent à quel point il comptait pour moi, à quel point il m'as aidé dans ma vie, à quel point il a été un point d'encrage dans ma vie chaotique et sans avenir. Grâce à lui, j'ai rencontré des amis. Grâce à lui, je me suis construit une famille. Grâce à lui, j'ai osé faire des choses dont je ne me serais jamais cru capable.

Je m'arrête quelques secondes pour reprendre mon souffle, et c'est à ce moment la que je remarque le nombre de personnes qui me regarde avec un doux sourire. Ils compatissent, parce que Théodore les as tous aidées, eux aussi. Que ce soit juste pour faire leur devoirs, ou les sauver de la solitude. Il les as aidé parce que lui même n'as pas pu l'être durant son enfance. De tout les gens sur cette planète, mon meilleur ami aurais du être le dernier à mourir.

La vie est la plus grosse des putes.

- Je souhaite à tout le monde d'avoir un Théodore dans sa vie. C'est le gars le plus gentil et le plus humain que j'ai rencontré dans ma vie. Et savez ce qu'il m'as dis avant de mourir ?

Je renifle, et baisse la tête pour ne pas que les gens présent voient les larmes qui dévalent mes joues.

- Il m'as dis d'oser, de faire les choses sans pensées aux conséquences, de ne pas avoir de regrets. Qu'on peux mourir à tout moment sans avoir réalisé tout ce que l'on voulais faire. Et il a raison.

Les mots se bloquent dans ma gorge, Jordan attrape ma main pour m'encourager, je la serre de toute mes forces comme un anti-stress.

- Si on doit tirer une leçon de tout sa mort, c'est qu'il faut se lancer. Ne repoussez pas les choses au lendemain, parce qu'il n'y en auras peut-être pas, de lendemain. Faites ce qu'il vous passe pas la tête. Dites à votre mère que vous l'aimez, profitez de votre entourage, embrassez ce gars ou cette fille, saisissez cette opportunité, partez en vacances sur un coup de tête...

Je relève la tête pour regarder le ciel, et m'adresse à mon meilleur pote avec un petit sourire aux lèvres :

- Et Théodore, même si c'est trop tard pour te le dire, je t'aime frérot. J'espère que tu le sais. Je regrette de ne pas te l'avoir dit plutôt.

Un silence accueil la fin de mon discours, suivis de plusieurs applaudissement. Je souris à travers mes larmes. Je me rassois et mon regard se tourne par automatisme vers Jo'. Il sourit également, et derrière ses pupilles bleus, je peux presque entendre l'échange silencieux entre nous :

Je ne suis pas prêt.
Je sais

J'ai besoin de temps, désolé.
Ne t'inquiète pas, j'attendais.

Je t'aime, Jordan.
Je t'aime aussi, Théo

Entre-Deux [JOYSTU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant