CHAPITRE 10

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Dans le couloir menant vers l’entrée, je tombe sur Adam, une arme de guerre à la main, montant la garde tranquillement. Sachant qu’étrangement, il ne s’en fiche pas du sort de Maria, je vais directement le voir comme s’il avait plus de pouvoirs que moi en ce qu’il s’agit de trouver une infirmière.

-Adam ! Il y a un problème.

Il baisse son arme et paraît surpris que je lui demande de l’aide face à un problème qui lui ai encore inconnu.

-C’est Maria ? Demande-t-il directement, très inquiet.

J’acquiesce avant de lui déballer le problème.

-Elle a mangé un truc. Maintenant elle n’arrive presque pas à respirer. Il faut trouver de l’aide.

Il passe la main dans ses cheveux en soufflant, passe l’arme par dessus son épaule.

-Tu sais très bien que si on demande une infirmière au chef, il va nous rigoler au nez. Il s’en fout complètement de Maria.

Je m’apprête à lui répondre lorsque le talkie-walkie d’Adam s’allume et emet d’abord un son inaudible avant qu’il ne deviennent enfin clair.

-Clarks, qu’est-ce que tu fout avec Justin ? Justin retourne faire ton travail, nous commande le chef de service qui a dû déjà être informé de ma désertion dans la cellule à cause des caméras.

Ayant une idée, je prends mon talkie-walkie à mon tour et prends une voix faussement essoufflée.

-Chef, j’ai besoin d’un infirmière. J’ai goûté au plat de Maria.

Un silence s’en suit et, je me dis que mon plan ne fonctionnera pas. Après quelques secondes, un souffle se fait entendre.

-Mais je t’es connu beaucoup moins con Recks. Clarks, emmène Recks dans la cellule et attend l’infirmière à sa porte, elle viendra demain.

Il termine l’échange définitivement en prononçant “terminé”, puis, on se regarde avec Adam. Sans prononcer quoi que ce soit, on se dirige tout les deux vers la cellule de Maria. Sans que je ne lui dise quoi que ce soit, il se dirige directement vers elle. Elle est allongée sur le lit, toujours dans le même état avec sa teinte bleutée, toute haletante.

Il se penche vers elle et, s’apprête à poser sa main sur son front certainement encore brûlant, mais, je ne sais pas pourquoi, à la seconde où sa peau allait entrer en contact avec la sienne, je brandis mon arme et la pointe sur lui.

-Je t’interdis de la toucher.

Il me regarde, surpris et, il y a de quoi. Même moi, je ne comprends pas mes agissements. Pourtant, rien que l’idée de le voir toucher Maria m’a déranger.

Bien heureusement, il ne pose pas de question. Il lève les mains au ciel et recule.

-C’est qu’elle a l’air mal. Si elle ne se fait pas soigner, elle mourra très vite.

Il marque une pause, l’air qu’arbore son visage trahis son énervement et son inquiétude.

-Elle doit souffrir énormément.

Pourquoi entendre cette phrase m’énerve ? Je devrais en être heureux. Je devrais être satisfait de savoir qu’elle ne va pas bien. Au lieu de ça, j’ai envie de sortir de cette prison, voler une voiture et aller kidnapper un médecin ou infirmière pour qu’elle arrête de souffrir.

C’est quoi mon problème ? Qu’est-ce qu’il m’ont fait manger ?

Je hoche la tête, étant d’accord avec Adam, bien que je sois perturbé par mes actions qui ne devrait pas être.

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