CHAPITRE 29

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PDV de Maria

Je crois n'avoir jamais autant épuisé que ça. Je suis complètement vidée de mon énergie et bien que Yelena m'a déjà frappé à cause des ordres qu'elle recevait, je n'ai jamais eu mon corps aussi violacé que ça.

Je savais que j'avais tendance à être naïve et à croire tout ce qu'une personne me dit. Je pars toujours du principe que je n'ai aucune raison de ne pas faire confiance à la personne, en fonction de la situation. Je pense que j'avais immédiatement attribué ma confiance à Adam, car il avait été le premier à avoir été, en quelque sorte, sympathique avec moi. Alors, je l'avais presque immédiatement considéré comme un ami.

Puis, lorsqu'il venait dans la cellule pour me surveiller pendant que Justin n'était pas là, même si je conservais mon mutisme le plus possible, il ne cessait de me parler. Le fait que je ne lui réponde pas n'avait pas forcément l'air de le déranger. Je me contentais de l'écouter et ces moments de la journée un peu plus spéciaux.

Je crois que je n'aurai jamais imaginé Adam me faire ça, ruer mon corps de coup jusqu'à ce que ma respiration se bloque, jusqu'à ce que je me demande si mon corps va tenir. Mais, il devait suivre les ordres, n'est-ce pas ? Il devait suivre les ordres comme s'il n'était au courant de rien, comme si le miracle qui a échoué n'était pas survenu lié à lui.

Je crois qu'il me dégoûte. je le hais, je le méprise. Je ne cesse d'imaginer le retour de Justin qui j'espère sera imminent.

J'aimerais tellement me lever de mon lit et le frapper jusqu'à ce qu'il ne puisse plus bouger à son tour, mais, j'essaie d'être réaliste. Je ne suis même pas en capacité de bouger, pour le moment, tant la douleur est intense. De plus, il serait aussi plus intelligent d'attendre qu'il s'endorme. Je dois faire de mon mieux. Je n'ai aucunement envie de le laisser me frapper de la sorte une nouvelle fois.

Alors, je reste comme ça, assise sur mon lit, à observer parfois la télé éteinte ou le sol.

— Maria, tu devrais dormir, me commande-t-il.

Je ne me déplace pas d'un poil, je ne lève même pas la tête. Je ne veux pas croiser son regard à part lorsque je le frapperai.

— Ne me déteste pas, s'il te plait. Je ne faisais que suivre les ordres, continue-t-il en se levant.

Cette fois-ci, je lève enfin la tête, faisant tout pour lui faire comprendre qu'il ne devrait pas m'approcher et, je ne sais quel genre de regard, je lui lance, mais il a l'air d'être efficace. Ses pas se bloquent, le faisant rester debout, au beau milieu de la salle. Nous nous regardons comme ça pendant de très longues minutes avant qu'il ne se décide à enfin reculer et se rasseoir sur sa chaise.

— Tu lui as parlé à Justin, prononce-t-il après avoir soupiré.

Ce n'est même pas une question. C'est une affirmation. Il sait que j'ai déjà parlé à Justin. Même si je suis, d'abord, effrayée, car je me demande comment il a pu faire pour savoir cela, je me rends compte après qu'il a sûrement dû m'entendre lorsque j'accompagne Justin faire ce qu'il a à faire dans la journée.

Il s'affale un peu plus sur sa chaise, comme s'il avait toutes les raisons du monde d'être épuisé.

— Pourquoi ?

Il lève de nouveau les yeux vers moi, signe qu'il attend une réponse. Pourtant, il devra se résoudre à ne rien entendre de ma part. Je n'ai pas envie de lui parler.

— Pourquoi lui ? Pourquoi tu ne parles à personne d'autre, hein ? Les humains ne sont pas assez bien pour entendre ta voix ?

Il marque une pause avant de continuer à vider sa rage.

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