Cachés en haut de ruines j'ordonne à mon équipe de ne pas faire le moindre bruit sous peine de dévoiler notre position, vérifiant que celle d'Eleyne fait de même.
Nous sommes en embuscade dans une des rues qui relie notre campement à celui du cinq, ces derniers ayant décidé de nous taper sur les nerfs.
Par chance on a fait la rencontre d'un groupe d'une dizaine de survivants qu'on a réussi à convaincre pour qu'ils nous rejoignent la semaine dernière ce qui fait que nous sommes en supériorité numérique si mes calculs sont exacts.
L'escadrille qui progresse lentement dans les débris ne semble pas avoir remarqué notre présence et tant mieux, je ne compte pas déclencher une guerre mais simplement les dissuader de nous approcher.
Aussi discret qu'un serpent je me faufile jusqu'à eux, passant par l'arrière pour ne pas être dans leur champ de vue, m'approchant progressivement jusqu'à attraper un jeune garçon en retrait, plaçant ma lame sur sa gorge.
« Bonjour chers voisins, lançais-je, apercevant la peur dans leurs yeux lorsqu'ils se rendent compte de la menace sur un des leurs, j'espère que je ne gêne pas votre petite balade mais il se trouve que vous vous trouvez sur notre territoire et donc que je ne peux pas vous laisser continuer.
Il me semble que nous avons été assez... Coopératif la dernière fois en ne tuant qu'un des vôtres suite à votre pitoyable attaque, crachais-je le visage fermé par la colère qui monte en moi.
Je vais donc vous faire un dernier rappel, j'ai à mes côtés environ quarante guerriers qui n'hésiteront pas une seconde à réduire votre minable camp en cendres, et vous avec, les avertis-je en les toisant avec mépris du regard, avant de siffler pour faire sortir mes camarades en embuscade.
Comme vous pouvez le voir je vous ai amené un petit échantillon de ce qui vous attend si vous continuez votre provocation puérile, face à nous vous n'avez aucune chance et vous le savez aussi bien que moi.
Je suis quand même déçu de ne jamais voir votre chef, c'est bien désolant de voir qu'il ne cherche pas à se mouiller pendant que vous perdez la vie dans un combat sans issue, avouais-je en feintant de la tristesse.
Je ne me répèterais pas, c'est votre seule chance de rentrer chez vous en un seul morceau, ne nous incitez pas à faire des choses qu'aucun de nos deux clans ne veut, répliquais-je en resserrant la prise sur mon étage.
Et avant de cavaler comme des petits lapins apeurés, transmettez à votre poule mouillée de chef ce message, si vous frappez une fois on frappera dix fois, si vous nous prenez une vie on vous en prend vingt, c'est clair ? » Les arrêtais-je d'une voix grave et sèche.
Je les vois acquiescer de la tête puis partir en courant aussi vite que leurs jambes leur permettent, ça me dégoute, ils mourront tous à cause d'un connard égocentrique qui n'est même pas capable de venir se battre.
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Le Dernier Jour de l'Humanité
Science FictionMalheureusement, lorsque l'univers s'écroule, rien ni personne ne peut s'y opposer, il faut se protéger et prier pour ne pas y rester. Espérer vivre et retrouver sa vie d'avant, c'est ce dont se persuade la jeune Eleyne de dix-sept ans, malgré...