Malheureusement, lorsque l'univers s'écroule, rien ni personne ne peut s'y opposer, il faut se protéger et prier pour ne pas y rester.
Espérer vivre et retrouver sa vie d'avant, c'est ce dont se persuade la jeune Eleyne de dix-sept ans, malgré...
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Le jour J approche à grand pas, avec l'aide de tout le groupe ainsi que certains Hellènes les préparations avancent rapidement.
Je passe le plus clair de mon temps à confectionner ma robe, je veux qu'elle soit parfaite, et pour cela je m'applique comme je ne l'ai jamais fait.
Donovan ne l'a pas encore vu, j'espère qu'elle lui plaira et qu'il me trouvera belle dedans.
Alors que je vérifiais les pans de la jupe, une violente nausée me force à m'asseoir et fermer les yeux.
Bon sang, si je suis malade le jour du mariage ça risque d'être affreux, il ne manquerait que ça pour que tout parte en vrille.
Je prends de longues inspirations pour calmer cette envie de vomir qui me tord le ventre mais rien n'y fait, elle ne fait que s'accentuer.
Mes forces me lâchent progressivement pendant que je me lève péniblement pour rejoindre la salle de bain.
Je ne sais pas par quel miracle je suis arrivée jusqu'ici au bon moment mais l'intégralité de mes trois derniers repas ressort sans difficulté.
Une fois passé, je m'adosse contre le mur le plus près de moi, exténuée par ce qu'il vient de se passer.
Je prie intérieurement pour que ça ne soit qu'une petite indigestion et rien de plus, il ne reste plus que deux jours avant le mariage.
Ce sont peut-être mes règles qui arrivent après tout, j'étais sensée les avoir il y a deux semaines en y réfléchissant.
En me relevant je me regarde dans le miroir pour me rendre compte que mon teint est extrêmement pâle, ça ne sent pas bon.
Je remplis d'air mes poumons puis retourne à mon travail lorsque mes vertiges s'estompent.
« Elé ! S'exclame alors mon frère en entrant dans la chambre.
- Andy ! Tu n'as pas le droit de faire ça sans prévenir, tu ne dois pas voir la robe avant le jour J, râlais-je en lui faisant un signe pour qu'il se retourne.
- Pardon, mais je voulais juste je te dire qu'on part jusqu'à ce soir avec Lyno et des amis, s'excuse-t-il avec un grand sourire d'ange.
- Des amis ou des amies ? Le taquinais-je pendant qu'il rougit en un claquement de doigts.
- C'est la même chose, on peut y aller alors ?
- A une condition, proposais-je avant de m'appuyer contre l'encadrement de la porte les bras croisés.
- J'ai peur, souffle-t-il en me connaissant très bien.
